Louer des enceintes comme on loue la musique qu'elle vont jouer Sonos tente l'expérience aux Pays-Bas, auprès de 500 foyers avant de peut-être étendre ce modèle économique vers d'autres marchés.
Baptisé Flex, ce service propose un paiement mensuel pour trois combinaisons d'enceintes. On peut évoluer vers un autre assortiment ou résilier à tout moment. Bonus, chaque fois que sortira une nouvelle version des enceintes louées, l'abonné obtiendra un échange gratuit. La livraison est incluse et, pour les habitants d'Amsterdam (proche du QG européen de la marque) l'installation à son domicile peut être obtenue pour 50 €.
Sonos teste trois formules. La première à 15 € par mois comprend deux One (458 € si elles sont achetées). La seconde à 25 € leur ajoute la barre de son Beam pour le téléviseur (907 € les trois sinon). La troisième monte à 50 € avec deux One, une Playbar plus costaude pour un home cinéma et le caisson de basse Sub (2026 € le tout).
Si l'on prend la formule intermédiaire, il faudra 36 mois pour retomber sur la somme dépensée en cas d'achat de ces 3 éléments. Pour la première et la dernière formule, ce sont un peu plus de 30 et 40 mois respectivement.
L'inconnue dans cette équation est le temps que Sonos va mettre à renouveler ses enceintes. La société a prévu depuis environ un an d'augmenter le rythme de ses sorties et renouvellements. La Playbar et le Sub sont deux exemples de matériels encore en attente d'un rajeunissement.
Il faudra en outre des évolutions marquées pour rendre l'offre attractive. Les One par exemple ont évolué il y a quelques mois mais leur Gen 2 ne contient qu'un processeur plus rapide. De même, l'offre est axée sur certains modèles, il n'y a pas la nouvelle Move par exemple ou les équipements pour brancher d'anciennes enceintes (lire Move, One SL, Port : la grosse rentrée de Sonos).
L'initiative est intéressante sur le principe, pour voir si la clientèle de ces produits est prête à aller vers une location, comme on l'a vu dans d'autres domaines où l'achat prévalait. Les professionnels qui s'équipent en Sonos pour leurs magasins ou restaurants, seront peut-être intéressés, mais Sonos axe d'abord ce programme pilote en direction des particuliers.
Pour Sonos, qui ne peut générer des rentrées financières récurrentes comme Apple avec son service de streaming ou comme Spotify, c'est un moyen de trouver éventuellement une autre voie que la vente simple, qui ne produit plus de revenus une fois faite. Les clients Sonos ont beau être fidèles et compléter leur équipement au fil du temps, il n'y a aucun moyen pour l'entreprise de prévoir quand seront faits ces investissements.
Source : The Verge