En début d’année, Amazon a dévoilé Alexa+ : une version basée sur un LLM présentée comme plus maline et plus intuitive, embarquant une intégration poussée avec de nombreux services en ligne (Apple Music, Netflix, Hue…). Les promesses étaient grandes, mais le lancement en bêta a été compliqué. Le Wall Street Journal a récemment tiré un petit bilan de ces premiers mois de bêta, qui laisse à penser qu’Apple a finalement bien fait de ne pas chercher à aller plus vite que la musique.

D’après le retour du journaliste Kevin Roose, Alexa+ propose quelques nouveautés intéressantes. La conversation est plus fluide étant donné qu’il n’y a plus besoin de régulièrement « réveiller » l’assistant, tandis que l’on peut désormais lui demander plusieurs actions à la suite. L’IA peut par exemple mettre en place 3 minuteurs d’un coup, ou créer un itinéraire avant de l’envoyer par mail. Il apprécie certaines capacités du LLM, comme celle de générer des histoires pour enfant. Sur le papier, il s’intègre avec des bases de données musicales ou cinématographiques pour proposer des réponses plus précises.

Amazon présente Alexa+, l’assistant domotique boosté à l’intelligence artificielle
Malheureusement, l’expérience reste compliquée au quotidien. L’assistant vocal est plus long que ceux de la concurrence comme OpenAI, mais a également du mal avec certaines actions basiques… que l’Alexa classique sait gérer ! La nouvelle version a tendance à ignorer certaines commandes et n’échappe pas au phénomène des hallucinations. Il se serait par exemple emmêlé les pinceaux par rapport à des produits sur Amazon, et aurait eu du mal à synthétiser un document.
En coulisse, le passage de l’ancien système vers un LLM serait compliqué. Beaucoup de processus doivent être entièrement repensés à cause de l’approche complètement nouvelle apportée par l’IA générative. Si celle-ci est plus créative, elle est aussi plus lente et moins fiable. Amazon a également confié que les LLM avaient tendance à proposer des réponses longues, ce qui n’est pas toujours utile et nécessite quelques ajustements.
Pour les utilisateurs, il faut aussi prendre le pli de ce nouvel assistant. Beaucoup ont l’habitude de lui parler d’une certaine façon afin de se faire comprendre, ce qui n’est plus nécessaire ici. Manque encore quelques fonctions prévues comme celle de « routine », activant une suite d’automatisation lorsqu’un utilisateur entre dans une pièce. Alexa+ est pour le moment réservé à une poignée de testeurs américains ayant sous la main un Echo Show 8, 10, 15 ou 21.
Apple n’a pas adopté un tel système de bêta pour son nouveau Siri, qui reste pour le moment cantonné aux laboratoires de Cupertino. Si la Pomme a repoussé son produit à 2026, elle aurait dans l’idée de sortir certaines fonctions à l’automne. Récemment, Craig Federighi s’est dit confiant sur les progrès, avançant même « une mise à jour encore plus grande qu’annoncé ». On attend de voir.