Justice : Baili, le tombeur de l'iPhone en Chine, existe à peine

Mickaël Bazoge |

Baili, le constructeur chinois qui a arraché à la justice de Pékin une interdiction de vente des iPhone 6 et 6 Plus, existe à peine (lire : Chine : l'iPhone pourrait être interdit à Pékin). Après le dépôt d'une plainte fin 2014, dans laquelle cette entreprise se plaignait que les iPhone 6 et 6 Plus ressemblaient un peu trop à son 100C — bien que ce ne soit pas évident au premier abord —, le Bureau de la propriété intellectuelle de Pékin a pris cette injonction contre Apple. Le constructeur de Cupertino ayant fait appel, la décision est suspendue.

Le 100C de Baili — Cliquer pour agrandir

Le Wall Street Journal a passé quelques coups de fil auprès de Baili et de la maison-mère Digione afin de dresser le profil de cette entreprise. Surprise : l'une comme l'autre sont insolvables ; Digione, dont le management est qualifié de « mauvais », n'a jamais lancé que des produits mal fichus dans un milieu où la concurrence est féroce. Le site web de la société n'existe plus, il n'y a aucun bureau aux trois adresses enregistrées.

Les bonnes fées s'étaient pourtant penchées sur le berceau de Digione : un investisseur prestigieux et aux poches profondes — Baidu —, une équipe de dirigeants chevronnés. Mais depuis un an, le constructeur n'a plus aucun produit à proposer aux consommateurs. De son côté, Baili n'est plus guère qu'un patent-troll.

Cette victoire devant la justice de la capitale chinoise va en tout cas permettre à Baili de reprendre du poil de la bête. Un des avocats de Digione a affirmé que la bataille contre Apple va se poursuivre : « Baili est toujours opérationnel dans ses opérations de base », a-t-il dit. La société compte s'attaquer aux iPhone 6s et 6s Plus. « Le problème ici n'est pas de savoir si Digione continue de fabriquer des smartphones », explique l'avocat. « Il est de savoir si l'iPhone 6 enfreint notre brevet ».

Plusieurs anciens employés de Digione ont dit au Journal que cette poursuite contre Apple était plus un « coup marketing » qu'une véritable opération pour faire valoir ses droits devant les tribunaux.

avatar k43l | 

Article :
« Le problème ici n'est pas de savoir si Digione continue de fabriquer des smartphones », explique l'avocat. « Il est de savoir si l'iPhone 6 enfreint notre brevet ».

Autrement dit :
Le problème n'est pas de savoir si on vend des téléphones, mais combien Apple va nous donner pour continué à vendre le siens.

avatar NORMAN49 | 

Tout cela n'est qu'une stratégie de menace de l'état Chinois pour obliger Apple à collaborer sur le chiffrement ou perdre le marché chinois.
Le protectionnisme n'est qu'un aspect secondaire du problème... l'aspect politique est peut être bien la raison principale... il suffit de lire ce que les journaux du "parti" en disent.
Car ne l'oublions pas, la Chine est une grande démocratie...

avatar Abd Salam | 

@NORMAN49 :
Ce n'est pas du protectionnisme... (qui est la volonté de préserver des emplois).

C'est plutôt la volonté de faire courber l'échine d'Apple... de manière très offensive.

Exiger qu'une entreprise obéisse à un État (qui plus est étranger) n'a rien à voir avec le protectionnisme !

avatar Wixeo | 

Il y a rien de 100C dans dans la démarche Baili : )

avatar Mickaël Bazoge | 
Elle est belle ;)
avatar XiliX | 

@Wixeo

Bien joué... ;)

avatar Siouplé | 

République bananière ...

avatar BLM | 

«Plusieurs anciens employés de Digione ont dit au Journal que cette poursuite contre Apple était plus un « coup marketing » qu'une véritable opération pour faire valoir ses droits devant les tribunaux.»
Comme d'autres contributeurs, jej penche plutôt pour une n-ième vacherie du gouvernement chinois pour amener Apple à se plier aux demandes (injonctions): chiffrement avec porte dérobée pour les autorités, accès au source de iOS (comme ça les chinois pourront outre copier le matériel proposer des clones indiscernables de l'original), etc

avatar Ginger bread | 

Mdrrr le comble.
Avec toutes leurs copies, violations de licences et etc quel culot

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