Les iPhone ne pourront plus être utilisés par les membres du prochain gouvernement allemand. Ce n'est pas tant l'appareil d'Apple qui pose problème en soi que l'impossibilité d'y installer un logiciel de chiffrement des communications.
À la suite des révélations sur la mise sur écoute de la chancelière allemande par la NSA, de nouvelles règles sont instaurées, signale The Local. Les principaux partis se sont entendus sur leur contenu.
Notamment que les appels téléphoniques des membres du prochain gouvernement - en voie de formation - passent uniquement par des terminaux agréés et compatibles avec un logiciel apte à garder secrets ces échanges. Chose que ne peut assurer le téléphone d'Apple, qui risque de se faire rare au sommet de l'Etat.
Angela Merkel racontait le mois dernier qu'elle disposait de deux téléphones, un BlackBerry aux échanges chiffrés ainsi qu'un Nokia dépourvu de protection. Le premier utilisé pour les appels liés à sa fonction, l'autre fourni par son parti et utilisé pour les conversations avec sa famille politique. C'est le second, qui a le plus de chance d'avoir été écouté par les services américains.
Il y a quelques semaines, le Canard enchaîné racontait que le téléphone sécurisé mis à disposition des ministres français mais aussi de quelques personnels des armées et d'autres corps - baptisé Theorem et signé Thales - était peu goûté par certains de ses utilisateurs. Lesquels lui préféraient des modèles et marques plus courants.
Ce téléphone n'est pas tactile, inutile d'espérer y trouver des applications, pas même un simple répertoire. Un aide de camp de l’ancien président Sarkozy « trimballait en permanence avec lui un annuaire papier » racontait ainsi le Canard (via Challenges).