La police italienne fait face à un problème de taille. Certains éléments d'une enquête sont inaccessibles à cause d'un iPhone impossible à déverrouiller légalement, celui-ci étant fermé par un simple code. L'histoire est celle de Nicoletta Figini, 55 ans, retrouvée assassinée à son appartement dans la périphérie de Milan en juillet dernier.
Selon la police, certains éléments cruciaux de l'enquête se trouvent sur l'iPhone de la victime, des SMS et des photos notamment, mais il leur est impossible d'y accéder de manière légale. Tout accès aux données se ferait par un "hack", ce qui est proscrit, car si une information est récupérée de manière illégale, elle devient automatiquement inutilisable dans le cadre de l'enquête.
De son côté, Apple ne semble pas prompt à aider la police italienne. Les règles de confidentialité de la pomme précisent qu'elle ne peut aider la justice que si une personne est activement recherchée ou s'il y a un risque de suicide. Le quatrième amendement de la constitution américaine pose également problème, puisque l'objet d'une perquisition doit être détaillé avant que celle-ci n'ait lieu. Ce qui pose problème puisque le contenu de l'iPhone est inconnu.
Mauro Clerici, procureur chargé d'enquête a déclaré que si le constructeur du téléphone avait été italien, l'histoire aurait été réglée depuis longtemps. Il souligne également l'absence de règles internationales sur le sujet, qui empêche le bon fonctionnement de la justice et engendre des pertes de temps plus qu'inutiles.
Source : MacWorld