Les éditeurs de presse boycottent le kiosque d’Apple

Vous l’avez peut-être remarqué le kiosque d’Apple ne contient quasiment aucun magazine et journal en français. Ce n’est pas un hasard, les différents syndicats que sont le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), le Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR), le SPM, qui représente la presse magazine, et le Syndicat professionnel de la presse magazine d'opinion (SPPMO), ont décidé de boycotter [format PDF] l’initiative d’Apple tant que cette dernière ne révise pas ses conditions. Les doléances des éditeurs n’ont pas changé et tiennent en quatre points : - Les données personnelles des lecteurs restent la propriété d’Apple et ne sont pas systématiquement partagées avec les éditeurs, “pourtant soucieux d’établir une relation de confiance avec leurs lecteurs afin de mieux prendre en considération leurs attentes”. Un discours larmoyant qui cache souvent des intentions nettement moins philanthropes. - Les tarifs de ventes des journaux et magazines imposés par Apple qui ne correspondent ni à la réalité du marché ni aux besoins des lecteurs. Ces derniers ont-ils véritablement été interrogés ? - L’impossibilité pour les éditeurs de proposer aux lecteurs de s’abonner à des offres multiplateformes - Les taux de commission prélevés par Apple, jugés trop élevés Les éditeurs espèrent que cette décision poussera Apple à revenir à la table des négociations et à faire de nouvelles concessions. En attendant, deux éditeurs ont d’ores et déjà décidé de rompre avec cette stratégie de boycott. Il s’agit de France Soir et La Tribune, qui connaissent tous deux actuellement les pires difficultés qui soient. L’initiative d’Apple est sans doute loin d’être parfaite. Mais plutôt que de se lamenter, si les éditeurs ne sont pas satisfaits des services proposés par Apple, ils feraient mieux de développer des solutions entièrement en HTML5, comme l’a très bien fait le Financial Times. Sur le même sujet : - La presse française impuissante face à Apple ?