Prise en main de Deezer Premium

Christophe Laporte |

À la manière de Spotify, Deezer vient de lancer son offre premium, laquelle est déclinée en deux formules. La première Deezer Haute Qualité est proposée à 4,99 € par mois. Elle offre du son en 320 kb/s et est débarrassée de messages à caractère publicitaire.

Mais sur le papier, la version la plus intéressante, Deezer Premium, coûte 9,99 € par mois. Elle comprend Deezer Desktop une application (Mac/PC) qui permet d'accéder à l'ensemble du catalogue soit en streaming soit en téléchargement. Une application pour iPhone est également proposée.

Deezer Desktop est décevant. Il s'agit en fait d'une application AIR, qui est quasiment un copier-coller du site web. Elle est lourde (elle est nettement plus gourmande que Spotify en CPU), lente (le défilement d'une fenêtre saccade), et les opérations de base sont bien moins pratiques qu'avec Spotify.

L'application Deezer Desktop qui ne ressemble pas vraiment à une application native

On ne peut par exemple glisser-déposer un album sur une liste de lecture.
Si le logiciel suédois joue la carte du minimalisme, Deezer fait tout l'inverse. À la manière d'iTunes et de son mode Genius, Deezer Desktop intègre une smart radio qui permet d'écouter des morceaux en fonction d'un artiste que vous aimez bien. Autre avantage de Deezer Desktop : plus de contenu éditorial (le tout en français) et davantage de fonctions sociales pour faire découvrir de la musique à ses amis.

Autre fonctionnalité intéressante proposée par Deezer Desktop : la possibilité de téléverser ses MP3 qui ne sont pas au catalogue du service pour pouvoir y accéder via Deezer. Une bonne idée qui évite de devoir jongler entre iTunes et Deezer.

Au niveau du catalogue, Deezer revendique 4,5 millions de titres, contre plus de 6 millions pour Spotify. Les deux services diffusent la musique en 320 kb/s.
Ce ne sont pas les idées intérésssantes qui manquent à Deezer Desktop, mais l'interface est confuse et la réalisation brouillonne. Dommage, dans l'état des choses, Deezer Desktop est inutilisable (du moins sur Mac).

[ pagebreak ]Aperçu de la version iPhone
Si la copie de Deezer Desktop est à revoir, sa déclinaison pour iPhone est mieux pensée. Elle ne se limite pas aux fonctions de base comme Spotify.

On accède aux Web radios, aux smart radios et à ses listes de lecture (ainsi qu'à celle de ses amis…). Il est également possible de "fouiller" dans le catalogue de Deezer et d'ajouter un morceau ou un album. On peut aussi acheter un titre, dans ce cas Deezer vous renvoie automatiquement sur iTunes.

L'interface n'est toujours pas très claire, et souffre de quelques petits défauts. Par exemple, si vous voulez ajouter un album à une liste de lecture, il faut sélectionner un par un l'ensemble des morceaux le composant. Pas très pratique, mais dans l'ensemble, contrairement à la version pour ordinateur, rien de rédhibitoire.

L'application dispose d'un mode off-line. Lorsque vous êtes en Wi-Fi, vous pouvez télécharger une ou plusieurs listes de lecture afin d'y avoir accès à tout moment.

Dans l'ensemble, Deezer est très réactif avec un iPhone que ce soit en streaming ou en téléchargement. Notez que les services proposés en streaming fonctionnent en 3G ou en Wi-Fi, l'EDGE pour sa part n'est pas supporté.

Le mot de la fin
Sur le papier, Deezer offre une solution complète : web, ordinateur et smartphone. Malheureusement, on a le sentiment que la société française a confondu vitesse et précipitation. L'application pour Mac/PC est bâclée, et c'est fort dommage.
Le client pour iPhone est plus fourni que celui de Spotify, mais demeure perfectible. À l'heure des choix, on aura tendance à conseiller Spotify, ce dernier est plus cohérent, dispose d'un catalogue plus riche, et est nettement plus simple à appréhender.
À Deezer de faire des choix, de mieux mettre en pratique ses (très) bonnes idées. Il est possible de tester la version Premium pendant une semaine à condition de bien vouloir accepter de donner sa carte de crédit.

Sur le même sujet :
- Une journée avec Spotify

avatar Marksanders | 
Je suis content de Spotify (très large choix même des groupes ou genres peu connus), je ne sais pas si je testerais Deezer qui n'a pas l'air d'apporter plus de choses surtout s'ils sont au même prix. Deezer le sort un peu tard. A voir comment ça évolue dans les choix d'albums. L'offre à 4,99 € est un des plus par rapport à Spotify. Le seul petit regret que j'ai avec Spotify c'est que les commandes au casque de l'iPhone ne fonctionnent pas, c'est sans doute pareil avec Deezer ? L'achat sur Deezer se fait sur iTunes, c'est pas mal pour nous qui sommes sur Mac par contre. Niveau application, il y avait matière à faire mieux, Spotify est trop simple, Deezer devrait pouvoir faire mieux qu'eux. Le côté social est un plus. Pour la smartradio, Spotify le fait également soit via la fonction radio (genre, année) soit quand on est sur une fiche artiste (radio de l'artiste avec artistes similaires ou liés).
avatar popo69 | 
non, mais cela est une limitation Apple
avatar Marksanders | 
Je m'en doutais un peu. Un petit réglage dans l'iPhone serait le bienvenu ! Un truc aussi, Spotify mange la batterie très rapidement même en offline. Deezer c'est pareil ?
avatar popo69 | 
Concernant l'autonomie, je n'ai pas assez de recul
avatar Mr Bob | 
Je bosse dans un label. Deezer nous rapporte entre 0.0032 € et 0.0010 € par écoute. C'est pas avec ça que les artistes vont bouffer, ni que des structures vont les aider à tourner ou produire des disques. Les initiatives type CD1D sont beaucoup plus éthiques et intéréssantes. Aussi bien pour les labels, que pour les artistes et pour les consommateurs. www.cd1d.com...
avatar Marksanders | 
Deezer ou Spotify c'est comme de la radio mais à la demande ça ne va pas remplacer toutes les sources de revenus d'un artiste. 0,0032 par écoute, à la fin ça peut faire pas mal une fois que ça aura atteint une masse importante et que les utilisateurs de P2P iront dessus. Combien vous touchez par CD, 1 euro ? Personnellement, j'ai laissé tomber iTunes pour Spotify, ça me revient nettement moins cher, j'écoute tout ce que je veux et à côté j'achète des CDs pour les artistes qui en valent vraiment le coup (ceux que j'écouterai toujours dans 10 ou 20 ans ;) ).
avatar Mr Bob | 
Sur un CD ou un album numérique vendu 10 euros, on va dire qu'on touche plutot entre 3 à 7 euros selon les plateformes et les distributeurs. (à répartir entre l'éditeur, le producteur et les artistes)
avatar popo69 | 
et à titre de comparaison, un passage à la radio. Ca rapporte combien rapporté au nombre d'auditeurs…
avatar jutre | 
+1 Psylo Deezer et les autres ne sont que des parasites qui ne s'occupent que de leur propre rentabilité, et même ça ils ne sont même pas foutus d'y arriver tout seuls. https://www.igen.fr/0-apple/le-marche-de-la-musique-enregistree-recule-mais-les-pirates-depensent-plus-9434#comment-21416 Quand il a été mis à la disposition de l'utilisateur la possibilité d'une playlist, on a franchi le cap d'une simple radio à la demande. Quant aux appli iPhone...
avatar Marksanders | 
Il existe des tas de radios qui diffusent ce que veut l'auditeur et même des playlists (genre Oui FM par exemple). L'avenir est à Deezer/Spotify ou à la licence globale, il faudra s'y faire, le CD n'a plus d'avenir et la musique virtuelle ne comblera jamais les revenus du CD (tout le monde n'est pas prêt à dépenser autant dans un CD virtuel qu'il dépensait dans un CD réel surtout sans droit réel de propriété). Avec un marché de masse, les revenus pour les artistes seront importants. Je ne vois pas pourquoi ils seraient plus bas que ceux générés par iTunes.
avatar jutre | 
Sauf que c'est le jour et la nuit entre les plateformes de vente (Itunes et autres) et celles de streaming (Deezer ou Spotify). Il ne faut pas faire l'amalgame entre dématérialisé et gratuité. De plus, ce n'est pas parce que l'avenir va se passer de cette façon qu'on doit obligatoirement se résigner à ce sort. Quant aux radios, elles ont un modèle économique beaucoup plus solide où la pub paye. Et le streaming n'est qu'une petite partie de leur activité. Plus de prod > Des albums sans pognon > des oeuvres mal réalisées donc gâchées. Vous ne l'entendez peut-être pas sur vos systèmes d'écoute, mais c'est bien pourtant comme ça à l'heure actuelle. Votre argument sur le prix de la musique virtuelle est assez curieux: si on n'a pas 15 euros pour acheter un CD, on en aura peut-être 10 pour l'acquérir en dématérialisé, il me semble. Le prix sur iTunes est quand même souvent plus bas que dans le commerce, d'autant plus qu'on a le choix des titres.
avatar Marksanders | 
Sur Spotify ou Deezer aussi la pub paiera (en plus des abonnements premium), ce ne sera pas différent d'une radio (pourquoi ça le serait ? le principe est exactement le même). Il faut laisser du temps au modèle de s'installer et de rempalcer à terme le P2P. Concernant le prix, Spotify ou Deezer permettent l'écoute gratuite en échange de pub et perso je préfère payer 10 euros par mois à Spotify pour écouter des tas de choses (que je n'aurais pas acheter) plutôt que de payer un album sur iTunes que je ne possède de toute façon pas réellement (pas de revente possible etc.). Ca ne m'empêche pas d'acheter quelques CD par an (5 environs) pour certains artistes qui se comptent sur les doigts d'une main. La musique dématérialisée est au même prix que le CD (sur le net hein, pas à la fxxc ;) ) donc oui le dématérialisé est cher pour ce qu'il est (à part pour les singles). Ils ajoutent de plus en plus des albums à 12,99 ou 13,99, souvent plus cher que le CD qui parfois lui propose même un DVD avec !
avatar jutre | 
Tout ce qui peut remplacer le P2P est bienvenu, c'est sûr. Maintenant, ce modèle me paraît trop fragile, en ce sens qu'il propose une offre de qualité tout en étant complètement assujetti à ce que payent les annonceurs. L'actualité nous montre qu'ils payent bien moins qu'avant la crise, pourtant on peut être sûr qu'il y a autant de musique écoutée sur leurs plateformes, si ce n'est plus (plus de titres, amélioration de l'offre et visibilité en hausse). Quelque part, je trouve que ce modèle est pervers, en ce sens qu'on ne peut lui contester sa légalité, tout en étant quasiment pas plus rémunérateur que le téléchargement illégal. Mais comme vous le dites, espérons que ce modèle générera plus d'argent, quand internet détrônera vraiment la TV.
avatar Marksanders | 
L'idéal serait que ce soit sous forme de licence globale obligatoire, là ça générerait des revenus beaucoup plus importants pour la musique mais ça en plafonnerait également les revenus... Si ces modèles réussissent, les artistes pourront toucher plus. On paie 10 euros par mois mais on écoute pas non plus 100 albums. C'est un peu le principe des forfaits. Et si la pub suit, ça augmentera d'autant les revenus comme à la radio. Bien sûr que l'idéal serait un retour 10 ans en arrière, mais c'est utopique d'y croire et de croire qu'iTunes remplacera le P2P. Je n'y crois pas personnellement. Quant aux bienfaits des magasins, quand je vois qu'un artiste que j'aime n'est même pas dispo à la Fnac en CD mais est sur Spotify, je me pose des questions !!!
avatar majipoor | 
Et les major se soucient des artistes peut etre ? C'est normal qu'une boite comme spotify se soucie de sa rentabilité !
avatar jutre | 
Ce ne sont pas les majors qui font le patrimoine musical, ce sont les labels. En voulant condamner Pascal Nègre et ses 72000 euros mensuels, ce sont ses artistes et les labels qui en prennent plein leur gueules.
avatar L.Fire | 
@ tool D'une au niveau mentalité de la société je vois mal comment tu comptes faire payer des gens le prix de cd que depuis près de dix ans (c'est pas rien) ils se procurent gratuitement... (Je dis pas que c'est bien ou que moi je télécharge P2P, je dis qu'une majorité le fait depuis bien longtemps...)) Deuxièmement il y a les porblèmes de qualités et compatibilités. Qualité car comme le dit showme on trouve les cds réel en qualité wav au même prix voire moins chers sur le net que des pauvres wma ou aac 256 kbs... Compatibilité car quid de savoir si ceux qui acheté des titres drmisés pourront encore les écoutés dans 10 ans ??? Et pour récompenser ceux qui ont acheté a l'époque des drm que font les major et itunes ... rien ... pire on te dit de repasser à la caisse... Voila comment le monde de la musique numérique légale récompense la minorité de consommateurs qui lui était encore acquise... Show me a aussi bien souligné le problème de la revente qui n'est plus possible dans l'économie dématérialisée... cela n'est pas répercuté dans le prix... et le facteur dynamisant de l'occase sur le marché neuf s'éteint par la même occasion... Maintenant il y a des initiatives types Spotify et Deezer qui pourrait permettre au plus grand nombre de rentrer du côté de la légalité... et en face on voit toujours les maisons de disques se plaindre... mais p2p ou pas le monde musical d'avant les années 96-98 (et le dévelopment du net) c'est fini... La petite critique sur la réalisation des albums prête tout de même à sourire... ça fait vieux réac...bon maintenant peut être que toute une génération de preneur de son, producteur, studios ... sont morts d'un coup... et puis c'est pas comme si avant internet il y avait pas de grands artistes qui avait tant travaillés leurs sons comme Jean-Pierre François, désireless...
avatar Marksanders | 
Exactement. Le dématérialisé pose de grosses questions. Le pire c'est dans la vidéo où l'on ose proposer des séries TV en dématérialisé EN LOCATION plus cher que le coffret DVD en ACHAT (que tu peux revendre en perdant au pire 5/10 euros) ! ou bien le film en VOD en achat au prix du DVD ! Le dématérialisé tue l'occasion, tue la concurrence sur les prix, tue l'avenir de ses achats (surtout avec les DRM toujours présents sur les vidéos). Alors, s'il faut du dématérialisé que l'on ne possède pas, autant avoir du gratuit avec de la pub ou des forfaits tout compris à la Spotify ! Pour moi c'est tout vu et le bon vieux CD à prix acceptable pour quelques artistes qui valent encore le coup.
avatar jutre | 
On est d'accord sur certains points; je n'ai pas encore trouvé une personne sensée pour défendre les drm et de manière générale l'attitude des majors ces dernières années. Mais elles ne constituent pas la totalité des acteurs de l'industrie.
avatar Mr Bob | 
Plus de prod > Des albums sans pognon > des oeuvres mal réalisées donc gâchées. +1 tool Exactement. C'est ce qui est en train de se passer. @Kaneda La démocratisation du home studio à malheureusement tué bon nombre de studios pro. Comme dans d'autres métiers, tout un savoir faire à l'ancienne a tendance a disparaitre. On est un peu arrivé dans la génération "preset" et copié-collé. Sans parler de la loudness war, avec des prods compressées au taquet. Monde de merde ^^
avatar Marksanders | 
>des oeuvres mal réalisées donc gâchées. Des noms ? Je n'ai pas remarqué de différence dans ce que j'écoute même si c'est à 99% US il faut bien le dire...
avatar jutre | 
Je parle d'albums ne bénéficiant pas de sorties internationales ou même nationales (c'est parfois même plus envisagé). De manière générale, tous les albums de musique acoustique réalisés en home-studio craignent à max. Pour ma part, le dernier en date (un artiste plusieurs fois disque d'or) que j'ai fait devait être pressé à plusieurs milliers d'exemplaires, et le sera finalement à 300, faute de moyens. C'est cool. Et je parle même pas de la qualité sonore à faire gerber un chimpanzé.
avatar jutre | 
@Kaneda Corp Pour avoir réalisé des albums pour un label à la production des plus fauchées, ça ne fait rire ni l'ingé, ni l'artiste, ni le producteur, ni les auditeurs un peu exigeants (j'en ai rencontré) d'écouter un album pouilleux. Le dématérialisé n'est pas le modèle ultime; je pense qu'a la manière d'Apple dans son activité musicale (matos et boutique en ligne), la solution serait dans la complémentarité de ces offres et non dans l'obligation de suivre ce qui est à la mode pour cause de progrès. Comprenez qu'alors que sur les forums de Macgé, certains défendent la qualité Blu-ray, d'autres comme moi défendent une qualité CD qu'on ne retrouve pas encore sur les grosses plateformes, ni dans le streaming, ce qui est plus normal. Comprenez également, qu'en tant que mac-user, et donc plutôt exigeant sur la qualité, je défende la qualité d'une offre qui doit générer vraiment de l'argent d'une manière ou d'une autre, ce qui n'est pas encore le cas de Deezer ou de Spotify.
avatar iMacUser | 
Une précision, si deezer desktop est une application adobe air elle fonctionnera aussi sur Linux. En même temps le client spotify marche très bien sur Linux avec Wine :)
avatar libre75 | 
Un système ne remplacera pas un autre. Ce système coexistera cependant probablement avec un autre. Dans mon cas, j’ai la chance d’avoir un casque à plus de 20 € qui me permet d’entendre de réelles différences et de vivre la musique autrement que deux minutes trente de son. Essayez d’écouter les cinq premiers morceaux de The Wall avec une vraie installation Hi-Fi à plusieurs milliers d’euros (ce qui était beaucoup plus répandu autrefois, quand la musique était considérée comme un art faisant partie de la culture et non du divertissement faisant partie de la consommation, on ne se ruinait pas que pour l’album, mais aussi pour tout ce qui allait avec), et vous allez comprendre en quoi les offres de streaming et le dématérialisé sont pour l’instant des offres au mieux inintéressantes et au pire nocives pour toute une catégorie d’amoureux de la musique. Parce qu’il faut faire la différence entre aimer la musique et kiffer du son. Malheureusement, on a le public que l’on mérite. Et c’est clair que c’est pas l’acharné de Jena Lee, de Lady Gaga ou des Black Eyed Peas qui va vivre une expérience avec son album, et donc faire en sorte d’être dans de bonnes conditions pour la vivre. Et tant mieux, car les mecs qui sont derrière ça, les ingé-son, surmixent à mort, augmentent le volume, saturent les graves. Ils font un son sans aucune texture, qui n’est musique que pour ceux qui ont des lacunes de vocabulaire. Et c’est ce consommateur-là qui se tripote de payer sa part, car s’il entend la différence, il ne l’écoute pas. Il s’en fout. Il écoute du son par le HP de son iPhone et le supprimera de son baladeur quand il ne sera plus à la mode. À ces gens-là, s’il y en a assez d’honnêtes, ces offres pourront avoir un impact considérable. De l’autre côté, le cas du CD est autrement plus complexe. Le fait est qu’aujourd’hui, les contraintes du CD proviennent de sa mécanique. Tout serait mieux sans cette foutue mécanique… qu’est-ce que ce serait simple de pouvoir tout gérer via son ordinateur… sauf qu’il n’y a qu’un CD dans mon lecteur, et qu’il coûte cinq cents petits euros à lui seul. Un lecteur 1x, parce que le CD n’est pas un support de stockage, c’est un album. Pour un appareil qui fait lecture, pause, suivant, stop. Non mais ce mec est fou ? Oh non, c’est un crime prémédité, j’ai sacrifié le son pour l’amour de la musique, et j’ai découvert un autre univers. Et à ces consommateurs comme moi, et comme beaucoup quoiqu’on en dise, il n’existe pour l’instant aucune alternative au CD. J’copie mes fichiers AIFF sur mon disque dur, j’en fais quoi maintenant ? Je les lis via mon Mac ? Déconne pas, le son est bon pour un ordinateur, mais y’a des limites… au casque ? Manque d’ampleur… sur mon ampli ? Tu rigoles ? Eh bien non. Pour l’instant, il faut acheter un CD, l’importer en AIFF sur son ordinateur, se faufiler avec des convertisseurs et des adaptateurs à la con qui me permettent de connecter un ordinateur en USB qui envoie les fichiers numériques (environ 500 mo par CD) à une interface qui va ensuite véhiculer le signal en optique à un convertisseur numérique vers analogique, connecté à l’ampli. Super. Outre le fait que ça coûte une armée de bras, le système n’est clairement pas pratique, ni ludique, ni esthétique, rien de tout ça. C’est un système pourri, et c’est le seul que nous avons pour l’instant. Il y a un avenir dans le monde de la musique numérique pour les audiophiles, et je suis très impatient de voir un acteur annoncer sa solution magique. Apple avait levé le doigt avec son Apple Lossless (ALAC), mais n’avait jamais concrétisé… Il n’y aura pas qu’un vainqueur, j’espère que nous connaîtrons bientôt nos plus belles années depuis la disparition de l’objet musical. Il y avait plus de qualité dans le crépitement du vieux 78 tours usé de Django Reinhardt que dans les hululements synthétiques des squatteurs du top 50 11/2009.
avatar jutre | 
+1 Il y en a un qui va se faire traiter de vieux réactionnaire! Parce qu'on est aussi exigeant sur la qualité de la musique qu'on l'est avec les ordinateurs, ou sur les équipements en général. C'est assez étonnant venant de macusers pour qui rien n'est jamais trop bon. "La perfection des moyens et la confusion des buts semblent caractériser notre époque." Einstein
avatar jutre | 
Il y a eu erreur: je voulais dire qualité sonore et non qualité de la musique.
avatar L.Fire | 
@ Tool Je comprend complètement votre défense du CD, puisque d'ailleurs je n'achète que dans les formats matériels CD et Vinyls... (quitte à les importer sur itunes pour les écoute nomades ou distraites...) Cela rejoint ma critique (et celle show me je pense) sur la qualité actuelle de ce qui est proposé légalement... le jour où itunes ,fnac.com ect vendront du wav je réviserais ma position sur la question ... en attendant je ne comprends pas qu'on s'étonne que quitte à avoir un son moyen pour une utilisation nomade ou distraite préfère se retourner vers Deezr, spotify & Co... Pire on en est au point où deezer (320) propose une meilleure qualité que'itunes (256)... Maintenant ce qui m'a interpellé et ce à a quoi Psylo à plussoiyé, c'est votre critique sur la qualité audio non pas relative au support mais à l'enregistrement... Alors non je ne pense pas que les CD de Bruce Springsteen , Léonard Cohen, Morrissey , Herbie Hancock , Keith Jarrette soient pire qu'avant en terme de prise de son et production... Oui je pense que les productions purement commerciale ne sont ni pires ni meilleurs... Je ne pense pas qu'avant était le GRAAL de la prise de son et de la production... ex j'entend distinctement la voix du pianiste Mc Coy Tyner dans My Favorite Things de John Coltrane alors qu'il s'agit d'un enregistrement extraordinnaire voire mythique pour les amoureux du jazz et de Coltrane... Après pour les deux principaux courants qui sont nés dans les 80 et se sont développés avec l'internet : hip-hop et musique électronique, le fait est que ces musiques sont basés sur le samples alors forcement dans ces musiques on peut se retrouver façe à certains problèmes relatif à la qualité des sons... mais ce problème est intrinsèque au style musical... Sinon j'aimerais bien qu'on vienne me dire tel CD de tel chanteur est un chef d'oeuvre en puissance gaché par une qualité de prise de son et de production minable ... Si c'est juste pour dire qu'un cd de Lorie ne vaut pas the wall des pink floyd alors là on est d'accord... @ yohmgai Même si je partage votre recherche de qualité et une partie de votre analyse, je pense que comme beaucoup vous vénérer un âge d'or qui n'a jamais existé... Les gens qui écoutaient Tino Rossi (plusieurs dizaines de millions de disques), Sheila, Johnny ... et qui représentaient la majorité comme aujourd'hui ceux qui écoutent black eyed peas, lady gaga, lorie , bruel n'ont jamais recherché une qualité audiophile... ils écoutaient leurs musiques sur de vieux poste TDF, sur les premières platines vinyles portables, sur des jukebox bricolés... Les nostalgiques se rappellent surtout qu'à l'époque les chaine hifi valaient une fortune donc en concluent que c'était l'époque de la qualité. Mais seule une minorité en était pourvue... et contrairement aux idées reçues il existe un grand nombre de chaine hifi vendue à prix d'or dans les années 70 80 qui feraient sourire plus d'un audiophile aujourd'hui...
avatar jutre | 
Mon argumentation s'articule en deux points en ce qui concerne Deezer et le streaming en général. Primo, ca généralise une qualité d'écoute qui n'est pas terrible, et qui est le standard des ces dernières années. On a perdu en qualité, c'est ce qui est un comble à l'heure actuelle vu la qualité des équipements modernes et que l'heure est à la HD pour tout, sauf pour le son. C'est dommage que le son soit toujours le parent pauvre de la technologie ou de l'usage qui est en fait. Et OUI, la qualité sonore actuelle des plateformes ne constituent même pas une stagnation mais une réelle régression de la qualité. En proposant une qualité similaire au payant (tout en restant dématérialisé), l'utilisateur lambda ne voudra plus payer du tout. Deuxio, ce modèle démonte clairement l'industrie de la musique ( 7 millièmes d'euro l'écoute) et fait en sorte que les labels ( je ne citerai pas les majors que j'exècre) souffrent et manquent de moyens pour la production d'albums, quand ils en produisent encore. Donc, cela conduit à des albums faits à la va-vite, bâclés. Des oeuvres sans moyens de réalisation, alors que la technologie nous permettrait bien mieux pour peu qu'on y passe un minimum de temps.
avatar L.Fire | 
Juste un mot Quand j'ai dit vieux réac c'était pas méchant ou pour insulter... Perso je suis comme vous je préfère cds et vinyles et à ce titre pour certains je suis déjà un vieux réac (et j'assume) Maintenant dire que la musique c'était mieux avant ... je suis plus ... Et à ce rythme vous vous ferez dépassez par d'autre ayatolah de la réac pour qui le cd a tué la musique... le vinyle c'était mieux c'était chaud ... votre cd c'est caca Et alors là mon pépé sort du bois et dit que le vinyl ça déforme la musique et que le live c'est encore mieux et que rien ne vaut l'époque où les napolitains sillonnaient les rues en chantant live et où il allait dansé sur de la musique live dans les guinguettes...
avatar L.Fire | 
@ Nicolas F Oui et non Oui le cd n'est pas le garant d'une musique de qualité, on peut faire la bonne musique sans cd et de la mauvaise sur cd... Et on peut imaginer que si le wav débarque sur le net le cd ne soit plus indispensable... Non car pour le moment le cd (sacd, dvdaudio...) est le seul à vous apporter la musique dans un format libre et ouvert (sauf cd drmisé ...) dans une qualité certaine ... Acheté sur itunes (fnac & co) c'est acquérir une musique ayant une qualité d'écoute inférieure, avec des droits bridés et dont vous n'êtes pas sûr de la réutilisation dans 10, 20 ans ... C'est en cela que l'on doit être tous majoritairement d'accord je pense... et que l'on dit être favorable au cd actuellement...
avatar Marksanders | 
Il n'y a plus de DRM sur la musique mais ça ne veut pas dire que le format sera plus pérenne. Un CD sera toujours lisible sur une platine DVD, une platine BR, un ordinateur (un CD ça se numérise dans le format que l'on veut). C'est un format quasi universel. La musique achetée sur le net, elle dépend d'un format de fichier, elle doit être stockée et sauvegardée sous peine de la perdre, et elle est compressé quoiqu'on en pense. Quand Apple proposera du FLAC/Lossless ou du 24/96 il faudra encore repasser à la caisse.
avatar Louhac | 
Il y a une différence entre les crépitements de vieux vinyles, crépitements qui rajoutent par ailleurs une certaine magie, et le manque de boulot sur un album faute à un investissement au rabais faute de fric et de trouille de non-rentabilité. Si l'argument fonctionne pour des disques de jazz ou c'est l'énergie brute de l'interprète qui "traverse intacte" le support d'écoute ainsi que les époques, ce n'est pas le cas pour des disques "léchés", travaillés, produits. Pas besoin d'aller chercher dans la musique de synthétiseurs des années 80 pour trouver une telle musique : Björk, par exemple, et il y en a un paquet d'autres, tout ce qui peut être sophistiqué. C'est réduire l'artiste à un guitariste de banquette clic-clac que s'imaginer que le génie sort quoi qu'il arrive de la médiocrité sonore. Si on savait ce qu'il faut de compétences techniques pour réaliser et produire un excellent disque acoustique, on sortirait sans doute de cette politique de mendicité musicale où des enflures comme deezer se comportent comme des vautours déguisés en défenseurs du freeware, et des artistes qui devraient se faire écouter 500 000 fois pour se payer un paquet de clopes.
avatar Marksanders | 
Oui le génie sort de l'artiste quelque soit la qualité de l'enregistrement. Ecoute des albums d'Elliott Smith par exemple, enregistrement pourri de chez pourri mais du génie à l'état brut.
avatar Louhac | 
Pas d'accord, ça dépend du type de musique. Si Melody Nelson avait été enregistré sur un dictaphone avec des cordes synthétiques pourries et un micro à deux balles, tu ne serais pas sensible à la subtilité des compos et des orchestrations.
avatar L.Fire | 
@Nicolas F La musique n'est pas cessible mais le support oui, aujourd'hui plus de support donc pas de marché d'occaze... qui est un marché qui dynamise le marché neuf... Moi aussi je connais des initiatives pour des formats de qualités mais ils concernent des labels, productions, groupes... restreint... Aujourd'hui c'est itunes le leadeur et il n'a pas cette politique de qualité des formats et du choix des formats... c'est dommage mais c'est la réalité pour la majorité des consommateur... Si demain itunes passe au wav rien ne les empeche de refaire passer à la caisse... donc c'est bien plus prévoyant d continuer en attendant d'acquérir à des prix inférieur en cd que des morceaux itunes... Et ça c'est sans compter les pertes de stockages, dans une de vos news je viens d'apprendre qu'on ne peut retéléchager les morceaux sur itunes (sauf aimable autorisation comme dans le cas présenté) déjà acquis ... moi ça me choque ... même s'il faut être prévoyant et que mes cds sont doublés, mon disque dur sauvegardés sur externes et dvd... @ Le parrain Tu préfères quoi que Deezer: + Le P2P qui ne rapporte rien + Youtube qui ne rapporte rien + La radio FM qui ne rapporte qu'à une minorité + Personne n'écoute plus rien et n'achète plus rien
avatar Marksanders | 
Oui on peut parfois retélécharger ce que l'on a perdu. Le problème du dématérialisé est ailleurs : pas d'occasion possible, très peu de vendeurs (donc aucune concurrence, le prix est le même partout), gros problème de droits (tel artiste n'est pas dispo dans tel pays), et prix identique au CD sur le net (sauf les singles) pour une musique de moindre qualité et pas revendable. Un album virtuel en AAC/MP3 devrait coûter 4,99 euros max ou 9,99 euros avec les bonus/jaquette, pas 12,99 ou 14,99 euros.
avatar Louhac | 
+ Le P2P qui ne rapporte rien Le p2p peut être incitatif ou abusif, tout dépend du comportement de l'utilisateur. Ce n'est pas qu'une question de praticité, cela renvoie à l'immaturité et la déresponsabilisation engendrée par ce média. + Youtube qui ne rapporte rien You Tube rapporte puisqu'ils ont des contrats avec des chaînes TV et des majors, au même titre que DailyMotion ou Wideo. + La radio FM qui ne rapporte qu'à une minorité Une minorité de grosses cylindrées qui rapportaient suffisamment pour investir dans des artistes plus "petits". La crise a poussé les majors à ne plus investir du tout, sauf sur de potentiels barils de lessive, plus rassurants et rentables. + Personne n'écoute plus rien et n'achète plus rien Etrange proposition qui ne cache pas qu'aujourd'hui l'auditeur lambda écoute tout et n'achète rien. C'est toujours le même problème : on passe d'un extrême à un autre. Pour ma part, je suis pour que les artistes puissent réaliser des albums élaborés sans se sentir limités par le manque de fric du label, simplement parce que les internautes à 99% sont des radasses. S'il faut des gendarmes au bord de la route pour que les gens roulent à 90, alors vivement les képis. Il faut comprendre que le minimalisme des moyens conduit fatalement à un minimalisme de la créativité, et ça c'est impardonnable pour quiconque prétend aimer l'art musical.
avatar Marksanders | 
Le minimalisme fera peut être le ménage entre les bons et les mauvais. Il y a eu trop d'artistes sans talent. Je ne vois pas de paysage musical moins bon qu'il y a 5/10 ans, les bons sont toujours là. S'ils vendent moins de CDs, ils font des tournées, vendent des tshirts etc. La musique ce n'est pas le marketing des majors ou la qualité parfaite d'un album, c'est autre chose ! C'est ce qu'on oublié les majors à vouloir nous faire bouffer de la Star Ac, les chaines de TV a vouloir supprimer les émissions de bonne musique etc. Tout est à reconstruire et à révolutionner mais les artistes ne se bougent que trop peu et restent au garde à vous des majors qui ne prennent pas les bonnes décisions.
avatar L.Fire | 
Oui ils sont tolérants mais que ce ne soit pas la règle m'a surpris... je veux dire c'est le cas pour les appli iphone et je ne pensais pas l'ombre d'une seconde que ça ne fonctionne pas de la sorte pour la musique... Après sur les fil de commentaire de la news un intervenant lui disait qu'avec lui on avait pas été si entendant que ça... La fin des drm a été payante pour les consommateur qui eux avaient fait l'effort de rester dans la légalité... Je doute que la montée en qualité sera gratuite pour les clients actuels... (on fait bien payé des firmware...) Comme toi j'attend et espère une montée de qualité, et comme je l'ai dit, ce jour là je réviserais mon jugement... mais en attendant c'est plus avantageux d'acheter un album en format cd sur amazon voir son market place que sur itunes Après c'est pas une attaque de itunes en tant que produit apple, mais de la musique dématiérialisé aujourd'hui (qui en grande part = itunes)
avatar jutre | 
Espérons une meilleure qualité pour l'audio; mais ne jamais descendre pour autant sous les 7 euros (pour la qualité de base), comme Apple le fait actuellement, qui me semble être un seuil digne. Pour rappel, un paquet de clopes coûte quasiment ce prix là... Meilleure qualité pour la vidéo aussi, ça fera plus raccord avec les derniers iMac quand-même...
avatar L.Fire | 
@ Le parrain Je pense que tu n'as pas compris ce que je disais, je parlais de rapporter de l'argent à l'artiste par l'écoute... Le P2P peut être incitatif je le concède et les études le montre. Mais en tant que tel il ne rapporte rien à aucun artiste. Utilisé deezer ou spotify pour tester avant finalement d'acheter est plus profitable pour tout le monde ... Youtube, je ne crois pas que les albums disponible intégralement sur youtube ne rapporte un centime directement aux artistes... si un jour ils arrivent à mettre en place un système de rémunération je ne pense pas qu'il sera largement supérieur aux autres dont tu te plains... Ce n'est pas les gains RADIO des Johnny & Co qui ont permis de faire naître de petits artistes indé... faut pas pousser le bouchon trop loin... Que le système maison de disque dans son ensemble ait fait se produire des artistes moins mainstream ok et dans une certaine mesure... mais que ce soit lié aux seuls revenus radio faut pas abuser non plus... c'était plutot sur les revenus cd... Je sais pas si après tu fais aussi exprès d'oublier certaines choses... mais la financiarisation du secteur musical dans les années 90 me semble bien plus la cause des problèmes que tu mets en exergue.... + Concentration des maisons pour arriver à un big 5 mondial avec les recherches d'économies d'échelles & co, les impératifs boursiers... + Remplacement chez les décideurs des compétences musicales par des compétences financières et marketings + Réaction des consommateurs par rapport à un sentiment de racket qui est nez chez les gens avec l'aventure cd qui devait être moins cher et qui a doublé les prix des albums... Aujourd'hui même sans internet tu crois que l'universal du flamboyant JMM en aurait à carrer de financer des albums pour trouver le dernier petit Nick Cave... je veux bien être naif... mais faut pas pousser mémé dans les orties... Ce n'est pas que le consommateur qui a fait rentré la musique dans l'entertainement au lieu de l'art mais les décideurs des maisons disques... Universal EMI ... ils doivent rapporté tant par employés, pour tant par actions et si ils y arrivent pas il y aura des armées d'auditeurs issus d'école de commerce et de fac de management qui éplucheront les comptes comme dans toutes les entreprises et qui rayeront les lignes de chages ... mais qui en l'espèces sont des artistes , des techniciens... La fin des émissions de variété à la télévision et le développement sous l'accord le couvert des maisons de disques et de certains artistes, des émissions musicales de tv réalité est lui aussi corréler à la chute des ventes... D'un côté tu laisse entendre que le P2P est incitatif de l'autre tu flingue deezer qui peut être incitatif et rémunérateur, et tu dit finalement que 99% écoute (télécharge ) et ne paye rien.... Manque cruel de cohérence... Le P2P , les radios, les deezer sont incitatifs. D'un autre côté malgré toute cette incitation tu ne pourras jamais faire acquérir des milliers des chansons à des gens dont le salaire médiant est autour de 1500 euros... dès lors le P2P étant illégal, la radio très contraignante pour le consommateur , je ne vois pas pourquoi il ne pourrait se tourner vers deezer & co pour pouvoir écouter des milliers de cd qu'il ne paierait de toute façon jamais ... avec rémunération pour les artistes... et continué ses quelque achats sporadiques... (exemple donné par showme, il écoute plein de cd qu'il n'aurait jamais acheté sur spotify et achète les cd des artistes qu'il supporte) Les gens consomment beaucoup de musique numérique, souvent illégalement mais que propose tu de mieux que deezer et que les gens seraient d'accord de respecter... c'est là tout le problème... Enfin cet engouement pour a musique et l'argent qui est épargné par le consommateur se retrouve bien quelque part... bizarrement les gens vont plus dans les concerts... tiens c'est bizzarre il y aurait pas un effet de causalité .... Et cet argent des concerts personne s'en plaint ... par contre refait payer plein pot sans P2P, deezer, youtube ... tu sera bien naif de penser que les gens continueront de payer et leurs cds et leurs concert... 1500 euros n'ont jamais réussi à se transformer en 2000 euros par magie...
avatar Louhac | 
"Le P2P peut être incitatif je le concède et les études le montre. Mais en tant que tel il ne rapporte rien à aucun artiste. Utilisé deezer ou spotify pour tester avant finalement d'acheter est plus profitable pour tout le monde ..." Encore faut-il que le p2p soit interdit, sinon entre télécharger gratos et écouter en payant, l'internaute aura vite choisi. "Youtube, je ne crois pas que les albums disponible intégralement sur youtube ne rapporte un centime directement aux artistes... si un jour ils arrivent à mettre en place un système de rémunération je ne pense pas qu'il sera largement supérieur aux autres dont tu te plains..." Le fait est que des partenariats commerciaux ont lieu entre chaines tv, majors et ces diffuseurs de streaming. Aucun album en intégralité n'est disponible très longtemps. L'objet principal de ces partenariats est justement le contrôle de ce qu'ils diffusent. "Ce n'est pas les gains RADIO des Johnny & Co qui ont permis de faire naître de petits artistes indé... faut pas pousser le bouchon trop loin..." Bien sûr que si. C'est parce qu'il y avait une énorme publicité radio et les ventes que ça engendrait que les labels et majors pouvaient se permettre d'investir sur des artistes un peu plus underground. "Je sais pas si après tu fais aussi exprès d'oublier certaines choses... mais la financiarisation du secteur musical dans les années 90 me semble bien plus la cause des problèmes que tu mets en exergue.... + Concentration des maisons pour arriver à un big 5 mondial avec les recherches d'économies d'échelles & co, les impératifs boursiers... + Remplacement chez les décideurs des compétences musicales par des compétences financières et marketings + Réaction des consommateurs par rapport à un sentiment de racket qui est nez chez les gens avec l'aventure cd qui devait être moins cher et qui a doublé les prix des albums..." Je n'ai pas contesté cela, il faut apprendre à lire. J'ai simplement dit que l'on passe d'un extrême à un autre et qu'il faut à présent rééquilibrer la balance. "D'un côté tu laisse entendre que le P2P est incitatif de l'autre tu flingue deezer qui peut être incitatif et rémunérateur, et tu dit finalement que 99% écoute (télécharge ) et ne paye rien.... Manque cruel de cohérence..." Manque de compréhension de ton côté. Deezer est un nivellement par le bas, c'est la systématisation de la mendicité. L'utilisation du p2p dans des proportions mesurées restera incitatif lorsqu'il sera contrôlé. "Le P2P , les radios, les deezer sont incitatifs. D'un autre côté malgré toute cette incitation tu ne pourras jamais faire acquérir des milliers des chansons à des gens dont le salaire médiant est autour de 1500 euros... dès lors le P2P étant illégal, la radio très contraignante pour le consommateur , je ne vois pas pourquoi il ne pourrait se tourner vers deezer & co pour pouvoir écouter des milliers de cd qu'il ne paierait de toute façon jamais ... avec rémunération pour les artistes... et continué ses quelque achats sporadiques... (exemple donné par showme, il écoute plein de cd qu'il n'aurait jamais acheté sur spotify et achète les cd des artistes qu'il supporte)" Deezer ne se veut pas incitatif. Il se veut une solution à part entière et une finalité et c'est bien pour cela que je soulève le problème. Un p2p fliqué sera bien plus rentable qu'un deezer à un millième de centime le prix du morceau. "Les gens consomment beaucoup de musique numérique, souvent illégalement mais que propose tu de mieux que deezer et que les gens seraient d'accord de respecter... c'est là tout le problème..." Je ne propose rien. La loi Hadopi fera son travail. "Enfin cet engouement pour a musique et l'argent qui est épargné par le consommateur se retrouve bien quelque part... bizarrement les gens vont plus dans les concerts... tiens c'est bizzarre il y aurait pas un effet de causalité ...." Cequi n'empêche pas le secteur du spectacle vivant d'être en crise lui aussi, puisque les majors finançaient jadis une partie des productions scéniques et ne le font plus faute de fric. Si tu te renseignes un minimum, tu apprendras que nombre de producteurs scéniques ont mis la clé sous la porte ces dernières années. Causalité, en effet. "Et cet argent des concerts personne s'en plaint ... par contre refait payer plein pot sans P2P, deezer, youtube ... tu sera bien naif de penser que les gens continueront de payer et leurs cds et leurs concert... 1500 euros n'ont jamais réussi à se transformer en 2000 euros par magie..." L'argent des concerts ne revient pas aux producteurs discographiques mais aux producteurs scéniques. Ce n'est pas avec l'argent des concerts que l'on produit des albums.
avatar Marksanders | 
"L'argent des concerts ne revient pas aux producteurs discographiques mais aux producteurs scéniques. Ce n'est pas avec l'argent des concerts que l'on produit des albums." C'est peut être là le problème ! On paie de nos jours 40 euros la place pour une petite salle et des fortunes pour les grandes, ça devrait compenser largement la perte sur le CD. Il faut que les majors évoluent et se révolutionnent, il faut qu'elles produisent autant l'album que les concerts. Ce n'est pas en fantasmant sur l'âge d'or du CD qu'elles arriveront à quoique ce soit ! Deezer ou Spotify sont une solution pour tuer le piratage. A côté de ça, il faut une offre d'achat légale de très haute qualité (les majors à part Sony n'ont jamais soutenu la haute qualité (SACD, DVD audio etc.)) et il faut ne plus vendre la musique seulement mais de l'à côté (beaux coffrets etc.). Des artistes l'ont compris mais trop peu sans doute. Quant à HADOPI, c'est croire au Père Noël. Ca ne changera rien. Seuls des alternatives comme Deezer/Spotify (ou la licence globale) le peuvent.
avatar Louhac | 
Deezer et spotify ne tueront pas le piratage. Entre télécharger sans payer et écouter en payant, l'internaute aura vite choisi.
avatar L.Fire | 
@ LE parrain T'as toujours raison sur tout non??? Les études ont prouvés que les téléchargeurs sont les plus grands consommateurs de musique payante... Youtube, tu rigoles ... De 1 pour le moment ils ne sont pas rentable... alors oui on paye les maison de disques et elles n'ont plus de problème mais si ont crée un autre acteur déficiataire à quoi bon... De 2 les accords couvrent ce que les majors et maison disque et autres mettent volontairement... ça représente peanut du contenu qui est sur youtube mais qui est issu de leur production... De 3 je connais des listes d'albums de plus d'un an qui sont toujours bien valables... J'ai pas dit que tu constate une financiairisation de la musique , je dit que les problèmes rencontrés par le secteur musical et que tu soulignes (il vendent moins....) s'expliquent tout autant par cette finaciarisation et les problèmes de diffusion tv que par internet... Hadopi c'est la honte française... Je suis malheureux que tu défendes une telle loi... Une loi qui oblige à tout à chacun de sécuriser les infrastructure mis à sa disposition par les fournisseurs d'accès est une loi non seulement idiote mais inaplicable ... Une loi qui oblige à prouver son innocence (et non seulement l'innocence mais le fait d'avoir mis en place toutes les mesures techniques envisageables pour empecher le meilleur hackeur au monde d'user de sa ligne) devant des accusation plutot que d'amener la preuve des accusation et d'une culpabilité est contraire aux principes démocratiques élémentaires... Une loi qui transfère un futur contentieux de centaines de milliers de cas à un juge , sans augmentation de leurs moyens et nombre dans un système judiciaire déjà condamné à l'échellon européen pour sa lenteur est carrement risible ... Perso je me fous si les producteurs scénique et albums sont pas le même ... si l'argent rentre sur le marché global de la musique mais que ce dernier n'est pas capable de le répartir correctement pour sa pérénité alors ce marché a un grave problème... qui n'est pas imputable aux autres... Et cela ne change rien au fait énoncé, les porte feuilles ne sont pas extensibles, à moins que tu préfère les producteur d'albums et sacrifier alors les producteurs scénique... Les producteurs scéniques mettent clefs sous la porte... pas vrai ... les agents immobiliers aussi ... c'est dingue la crise .... Tiens j'en tiens encore une raison du déclin du marché musical, la cupidité des entreprises ... Sony et Philipps qui croyait vendre d'un côté les graveurs de cd et de l'autre les cd à 20 euros... ils ont équipés la première vague de piratage de masse et après ils ont fait les étonnés .... c'est clairement des flèches...
avatar Louhac | 
"T'as toujours raison sur tout non???" Oui, tout comme toi visiblement. "Les études ont prouvés que les téléchargeurs sont les plus grands consommateurs de musique payante..." Elles doivent dater de 5 ans tes études. Les gamins d'aujourd'hui remplissent leur ipod sans se poser de questions. Le piratage est automatisé, totalement décomplexé et sans retour. "De 1 pour le moment ils ne sont pas rentable... alors oui on paye les maison de disques et elles n'ont plus de problème mais si ont crée un autre acteur déficiataire à quoi bon..." T'en fais pas pour eux. "De 2 les accords couvrent ce que les majors et maison disque et autres mettent volontairement... ça représente peanut du contenu qui est sur youtube mais qui est issu de leur production..." Oui, et je disais justement que youtube est clairement là pour permettre à l'industrie télé, musicale et cinématographique de surveiller et contrôler ce qui est diffusé, d'où ces rapports contractuels. "De 3 je connais des listes d'albums de plus d'un an qui sont toujours bien valables..." Ils échappent à la patrouille, ou bien c'est calculé. Par exemple j'ai pu écouter un album entier de Kate Bush pendant 2 ans avant qu'il soit supprimé pour "infractions aux conditions d'utilisation". Marrant, non ? "J'ai pas dit que tu constate une financiairisation de la musique , je dit que les problèmes rencontrés par le secteur musical et que tu soulignes (il vendent moins....) s'expliquent tout autant par cette finaciarisation et les problèmes de diffusion tv que par internet... " Bien d'accord, mais maintenant on est passé à l'autre extrême. "Hadopi c'est la honte française... Je suis malheureux que tu défendes une telle loi..." J'en suis malheureux aussi, mais pourquoi se plaindre de l'injustice et la tyrannie de cette loi, alors que les consommateurs imposent eux mêmes leur propre injustice et leur propre tyrannie depuis des années. C'est clairement un rapport de forces de toutes façons, et il ne faut pas s'étonner que l'industrie tente de reprendre la main avec une loi liberticide parce qu'ils n'ont pas d'autre choix et parce que le navire coule, et qu'il se trouve que les artistes font partie des passagers. "Perso je me fous si les producteurs scénique et albums sont pas le même ..." Hé oui mais c'est ça le problème, les gens qui parlent du monde de la musique ne savent jamais comment il fonctionne. "si l'argent rentre sur le marché global de la musique mais que ce dernier n'est pas capable de le répartir correctement pour sa pérénité alors ce marché a un grave problème... qui n'est pas imputable aux autres..." Un système à l'américaine, mais ce n'est pas nouveau. Certains petits labels français s'y essayent depuis quelques années, ils gèrent à la fois la phase disque et la phase tournée. Le problème c'est qu'avec le même budget on divise par 2 les sources d'investissement. Donc ça donne des albums en carton pâte et des tournées de ploucs dans des bars PMU où les musiciens sont coincés entre le comptoir et la porte des chiottes. "Les producteurs scéniques mettent clefs sous la porte... pas vrai ... les agents immobiliers aussi ... c'est dingue la crise ...." C'était avant la crise, il y a 2 ou 3 ans. Un article dans le nouvel obs ou telerama en parlait justement. Ça coûte cher une tournée : payer la salle, le cachet des musiciens, celui de l'artiste, celui de l'ingénieur du son, du technicien lumière, des roadies (s'il y en a), le transport, l'hotellerie, la restauration, tu ajoutes la publicité, le pourcentage du tourneur, et ça donne depuis des lustres des tournées qui sont rarement rentabilisées, même si elles marchent fort. Alors avec ton système, si sur le peu qui est gagné on en garde sous le coude pour produire un album, l'artiste aura tout juste de quoi enregistrer son nouvel opus sur un dictaphone à cassettes. Ça ne marchera qu'avec les grosses cylindrées.
avatar Marksanders | 
En même temps les places de concert ne sont pas gratuites ! On payait 15/20 euros y'a 10 ans, maintenant c'est 40 euros minimum, bien plus que l'inflation ! Dans les grandes salles, les places c'est quasi du luxe et il n'y a pas obligatoirement plus sur la scène qu'il y a quelques années. Pourtant tout est toujours complet, c'est donc que les gens sont prêts à payer pour la musique. Pourquoi ne pas ajouter une taxe sur la place de concerts ? 1ou 2 euros, a la fin ça en fait des revenus pour compenser le piratage. Je pense sincèrement que la musique au forfait est la seule solution pour le secteur. Le CD ou la vente à l'album c'est fini.
avatar Louhac | 
Oui c'est ça qui est fascinant, c'est que les gens sont prêts à larguer 40 euros pour voir un artiste de loin, entourés de voisins qui sentent la transpiration, et pour un album, c'est à dire un truc qu'ils pourront garder et réécouter, contrairement au concert qui est un moment éphémère qu'ils auront zappé d'ici 3 semaines, ils veulent rien lâcher. Ton idée est bonne, mais pourquoi accepter l'idée de payer 1 ou 2 euros de plus pour un concert, et de refuser l'idée de mettre cette somme sur un enregistrement ? C'est bien qu'il y a un problème de fond lié à la valeur qu'on donne à l'enregistrement.
avatar jutre | 
Comme l'a bien dit LeParrain, on ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs. Il est impossible d'organiser une tournée digne de ce nom sans avoir les bénéfices des ventes de musique enregistrée. Aujourd'hui, faute de ventes, des noms très célèbres voient leur tournées annulées ou divisées par 2. Et leurs concerts sont peu rentables, quand ils le sont. Je parle là des bestioles parce que pour les autres, ils n'arrivent pas à trouver de tourneurs... Ils se démerdent eux-mêmes à trouver des dates, et c'est devenu extrêmement difficile. Pour ce qui est de la musique au forfait, je pense que de toute façon, personne, ni rien, ne pourront s'opposer à la volonté de la masse. Mais je dois dire qu'acheter de l'art au kilo et ce pour un prix dérisoire, c'est difficile à imaginer pour des amoureux de la musique.

Pages

CONNEXION UTILISATEUR