Free a dévoilé son jeu. Par l'intermédiaire d'un communiqué de presse, Iliad — maison-mère de l'opérateur — a annoncé son intention d'entrer sur le marché italien, comme la rumeur l'annonçait depuis quelques temps (lire : Free Mobile aux portes de l'Italie). Le groupe de Xavier Niel profite du mariage annoncé entre Wind (VimpelCom) et 3 Italia (Hutchison) pour récupérer des fréquences et des antennes. C'est la solution trouvée par ces deux opérateurs pour éviter le feu rouge du régulateur européen.
Fort de ces actifs, Free Mobile est donc en mesure de rentrer sur le marché italien de la téléphonie en tant que quatrième opérateur, une situation que l'entreprise connait bien : en 2012, elle s'était aussi lancé de la sorte en France, avec le succès que l'on sait.
Dans le détail, l'accord prévoit le transfert de portefeuilles de fréquences 3G et 4G pour un montant de 450 millions d'euros, l'engagement de plusieurs milliers de sites macro en zones denses proposés par Wind/H3G (3 Italia) ou loués à des tiers ; l'engagement d'activer un accord de partage de réseau dans les zones rurales avec Wind/H3G ; ainsi qu'un accord d’itinérance 2G, 3G et 4G sur le réseau fusionné pour une période de 5 ans renouvelable à l'initiative de Free.
Le projet devra être examiné par la Commission européenne. Une décision devra être rendue d'ici le 8 septembre de cette année.