Juniper Research vient de publier un livre blanc sur l'eSIM, et la technologie doit beaucoup à Apple. En effet, Apple a introduit l'eSIM dans ses smartphones dès 2018, en combinaison avec la nano SIM classique, et les derniers iPhone — aux États-Unis — ne proposent plus que l'eSIM. Rappelons que l'eSIM (pour embedded SIM, soit SIM embarquée) est une carte SIM placée directement sur la carte mère, pour gagner en encombrement.
Un marché en hausse
Selon les analystes, il y a un peu moins d'un milliard de smartphones compatibles eSIM en 2023 (986 millions) mais ce chiffre pourrait monter à 3,5 milliards en 2027. Une des raisons de la hausse serait la sortie de smartphones uniquement eSIM chez d'autres constructeurs qu'Apple, comme Google et Samsung. De plus, les analystes indiquent qu'Apple pourrait imposer l'eSIM en Europe dès 2023, probablement avec l'iPhone 15. Le marché chinois serait un peu en retard, mais pour une bonne raison : le pays utilise sa propre variante d'eSIM et l'iPhone 14 dispose de deux emplacements nano SIM dans cette partie de l'Asie. Dans les faits, les analystes indiquent qu'il y a 103 millions de modèles eSIM en 2023 et que le total atteindrait 385 millions en 2027. Mais certains autres pays, comme l'Inde, pourraient utiliser énormément l'eSIM.
Le livre blanc évoque aussi rapidement le cas des opérateurs, qui freinent parfois des quatre fers pour prendre en charge l'eSIM. Mais la pression des utilisateurs et des constructeurs devrait les pousser à passer à l'eSIM, même si la technologie a un impact important sur leur façon de travailler.
L'iSIM dans le futur
Le futur est déjà en route et la prochaine évolution est l'iSIM, pour integrated SIM. Actuellement, l'eSIM repose toujours sur une puce dédiée, plus compacte et directement placée sur la carte mère du smartphone. Mais avec l'iSIM, l'intégration monte d'un cran : elle pourrait être ajoutée directement dans le système sur puce (c'est-à-dire dans la puce Ax chez Apple), pour gagner encore un peu de place physique. La iSIM vise pour le moment les objets connectés, mais un fabricant de puces qui intègre le modem dans le système sur puce — comme Qualcomm, au contraire d'Apple pour le moment — pourrait en profiter rapidement.
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