Vous vous souvenez du Tatoo ? Avant les réseaux de téléphonie 2G et avant le Bi-Bop, il s'agissait d'une méthode pour communiquer qui consistait à envoyer un « message » à un petit récepteur, nommé parfois biper ou pager, mais surtout Tatoo (la marque de France Telecom) ou Tam-Tam (Cegetel). Mais saviez-vous que ces reliques des années 90 fonctionnent encore ? En effet, l'ARCEP vient de prolonger l'autorisation d'utilisation de la bande des 450 MHz pour cet usage jusqu'au 31 décembre 2030.

C'est la société e*Message Wireless Information Services France qui prend en charge le service et, de façon assez étonnante, les Tatoo sont encore fonctionnels. Si vous en avez un dans un tiroir, il est visiblement possible de l'activer chez l'opérateur, qui va lui allouer un numéro de téléphone. Ensuite, comme il y a une trentaine d'années, vous pourrez appeler le récepteur, qui affichera votre numéro et indiquera à son propriétaire qu'il doit vous rappeler. Attention à un point important, les messages sont (très) onéreux : Free, dans sa brochure tarifaire, indique par exemple qu'ils sont facturés 3,49 €.
Les Tatoo utilisent la technologie POCSAG, un protocole de radiomessagerie bien documenté. Si vous n'avez pas envie de payer les messages, il est aussi possible de bidouiller un émetteur avec un Raspberry Pi. La portée est limitée, mais il est donc possible d'envoyer un message à un récepteur sans passer par les services d'e*Message, et vous prendre pendant quelques minutes pour le docteur Carter.