Considéré comme une petite révolution numérique par beaucoup, l’iPod n’avait pourtant pas suscité grand enthousiasme lors de sa présentation en 2001. La presse comme les professionnels étaient restés quelque peu dubitatifs face au concept. Pourtant que de chemin parcouru…

Aujourd’hui, l’ensemble de l’industrie audio et hifi grand public (y compris celle de la contrefaçon) se calque sur ce petit baladeur pour charmer une clientèle toujours grandissante. Un succès planétaire qui ne profite pas qu’à Cupertino. Altec Lansing adhère à ce nomadisme florissant et met au goût du jour ses ensembles M602 et M602 BLK dédiés à l’iPod… Donnant naissance au T612 qui se met également à l'heure de l'iPhone.

Élégant design…

Reprenant les lignes qui firent l’originalité de ses devanciers, le T612 ne se différencie guère au premier coup d’oeil de ses homologues. Massive, et généreuse, sa stature rondelette lui donne un air sérieux, abouti, fiable qui est renforcé par l’aspect des matériaux utilisés. Habillé d’un pourtour plastique rigide simili aluminium brossé du plus bel effet où l’on retrouve l’essentiel des commandes, c’est surtout le revêtement gommé qui attire l’attention ! Ici, le noir domine et la surface d’aspect patiné confère à l’objet une esthétique toute particulière… non sans faire penser aux matériaux utilisés sur les planches de bord et très prisés des constructeurs automobiles allemands Audi, BMW, Mercedes etc (pour ne citer qu’eux). Bref, un premier contact qui laisse présager que du bon…

… Belle ergonomie

Car si Altec Lansing a su se détacher de la tendance « glossy » - cet aspect laqué qui domine encore chez bon nombre de fabricants -, c’est pour mieux se focaliser sur l’ergonomie du produit.

Plus simple, on ne peut pas vraiment faire, enfin si, mais bien souvent au détriment de l’ensemble des fonctionnalités. Livré avec une télécommande, le pilotage et les réglages de l’ensemble de cette base audio d’encrage peuvent être assurés à partir du périphérique, le T612 brille de simplicité. La mise sous tension se fait sur l’appareil ou avec la télécommande, de même pour le paramétrage.

Le volume, les graves et les aigus, symbolisés par cinq diodes bleues légèrement camouflées derrière la grille de protection des enceintes, s’affichent en fonction du mode sélectionné. Aux commandes : pour régler les basses, une pression sur bouton « Bass », la diode correspondante s’illumine, et nos petits doigts font le reste en appuyant plus ou moins, justement, sur les boutons + et -.

Idem pour le volume et aigus (bouton « Trebble »). Visuellement cela se traduit par l’apparition progressive, ou inversement, des leds bleues en façade dont l’intensité lumineuse varie en fonction du niveau sélectionné. Une fois le T612 configuré, les leds s’éteignent, pour laisser seule la diode centrale allumée, témoin de sa mise sous tension.

On regrette toutefois que le fabricant n’ait pas utilisé des diodes d'autres couleurs que le bleu afin de différencier le type de réglage en cours. À moins de regarder sur le dessus de l’appareil, il n’est pas possible à partir de la télécommande de savoir sur quel réglage on est resté…

Pourtant, Altec Lansing a soigné son produit. L’assemblage propre, les pièces sont très bien ajustées, le T612 sait aussi jouer d’astuce. La télécommande à peine 2 millimètres plus longue que l’Apple Remote et 1 ,5 millimètres moins épaisse peut être rangée sous les enceintes dans espace prévu à cet effet.

Pratique aussi le dock d’accueil dont la base est avancée afin d’accueillir aussi bien les différentes générations d’iPod et iPhone (le produit est livré avec 6 adaptateurs pour iPod Nano, Classic, Touch, iPhone etc.) que divers modèles de baladeurs MP3, même très épais, grâce à un connecteur auxiliaire mini jack.

Blindage efficace

À l’usage, le T612 nous a plu. Les qualités audio de l’appareil sont indéniables aussi bien dans le rendu des basses, très bon, que celui des aigus un tantinet moins pointu, moins net. A contrario, on note une profondeur acoustique légèrement plus étendue pour un appareil de cette puissance ; 60 Watts RMS, c’est bien, mais l’on aurait apprécié disposer d’une vingtaine de Watts en supplémentaires même si sur sa fiche technique le produit est donné pour 120 Watts en crête.

D’autant que l’appareil bénéficie d’un blindage particulièrement efficace contre les interférences hertziennes notamment. Ce qui fait tout son intérêt. Prendre alors un appel sur son iPhone alors que celui-ci est connecté au T612 ne pose aucun problème. Le son baisse au profit de la communication. De même, si vous avez paramétré à intervalle régulier une vérification de vos courriers électroniques par votre iPhone, le fonctionnement des enceintes n’en est aucunement perturbé. Nous avons d’ailleurs réitéré l’opération avec trois téléphones mobiles de marques différentes (un vieux Sony-Ericsson K510i, un Samsung SHG-U600 et un HTC Touch Pro). Même constat, que l’on arrose d’interférences le T612 avec un de ces appareils GSM, il continue de diffuser sa musique sans la moindre distorsion.

En résumé

Parfaitement adapté à l’iPhone et aux iPod (toutes générations confondues) y compris le Shuffle via l’auxiliaire… et à la majorité des baladeurs MP3 du commerce, malgré l’absence d’un support spécifique pourtant livré avec les précédents modèles M602, le T612 constitue une solution élégante, intuitive et très simple pour écouter sa musique ou regarder ses vidéos. Bien évidemment, sur un créneau où la concurrence est omniprésente et compétitive, cette station audio d’encrage apparaît un peu chère. Comptez environ 220 €.

Mais sa simplicité de mise en oeuvre alliée à ses qualités acoustiques – on apprécie la puissance des basses -, et son blindage font du produit un ensemble audio très attrayant pour les possesseurs de l’iPhone. Au milieu d’un salon, ou fixé sur une paroi, le support idoine est fourni, l’objet ne dépare pas même s’il eut été pertinent de le décliner en plusieurs coloris comme l’avait le fabricant avec ses devanciers… iPhone 3G, lui existe en noir et en blanc.