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Test du bloc-notes Bamboo Spark de Wacom

Mickaël Bazoge

lundi 25 janvier 2016 à 11:33 • 23

Accessoire

Avec l’iPad Pro et son Pencil, Apple tente de remplacer complètement le duo papier + stylo, avec une certaine réussite d’ailleurs. Mais pour griffonner un petit dessin, gribouiller un schéma ou rédiger une note, il est souvent plus efficace d’utiliser la bonne vieille méthode « à la main ».

Pas besoin d’allumer la tablette, de lancer une app, de créer un nouveau document (et de pester quand on découvre que la batterie va s’éteindre dans la minute) : un crayon et un bout de papier font parfaitement l’affaire.

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Avec le Bamboo Spark, Wacom veut offrir le meilleur des deux mondes. Le constructeur japonais a mis au point un carnet de notes à la fois traditionnel et connecté. L’objet ressemble à un étui "portefeuille" grand format : une fois ouvert, on trouve sur le rabat de gauche un berceau pour maintenir l’iPad Air 2 entre des clips. Deux autres modèles sont proposés pour accueillir des tablettes de toutes tailles (9,7 pouces maximum), ou un smartphone (il y a une poche pour glisser le mobile). Les trois Spark fonctionnent de la même manière.

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Sur le rabat de droite prend place le carnet de notes proprement dit, avec ses 30 pages au format A5. Wacom commercialise des recharges à 7,90 € pour trois blocs-notes, mais on pourra utiliser n’importe quel carnet du marché (ou une simple feuille). L’espace central de l’étui se destine au rangement du stylo à bille fourni. Le Bamboo Spark Pen ressemble à n’importe quel stylo à bille, sauf qu’il est indispensable pour que la magie opère.

Saurez-vous retrouver le stylo Wacom ? — Cliquer pour agrandir

Ce Pen est aussi un stylo standard, on peut s’en servir dans n’importe quelle circonstance et sur n’importe quelle surface. L’objet est bien fichu avec sa coque en alu, mais le poids peut se faire sentir à la longue. Il est possible de remplacer la cartouche d’encre une fois que celle-ci est vide. Là aussi, Wacom commercialise des recharges : trois cartouches pour 9,90 €.

Contrairement au bloc-notes, le réservoir du stylo ne peut être rechargé qu’avec ses propres cartouches. Toutefois, la durée de vie est conséquente (plusieurs semaines d’écriture), et Wacom a la bonne idée de fournir deux recharges en plus de la cartouche déjà présente dans le stylo.

Écrits à l’appui

Le concept du Bamboo Spark est simple : tout ce qui consigné dans le carnet avec le stylo est numérisé sur la tablette. Pour parvenir à ce prodige, il est nécessaire de télécharger l’application compagnon Bamboo Spark et de s’assurer que la batterie de l’étui est suffisamment chargée (un câble microUSB est livré).

Une fois les quelques réglages effectués sur l’app, il suffit de griffonner sur le carnet de notes et d’appuyer sur le bouton au centre de l’étui : quelques secondes plus tard, la note sera numérisée sur l’iPad. On prendra garde toutefois de bouger le bloc-notes : la numérisation reflètera le mouvement des écrits ou du dessin. Si la tablette n’est pas connectée, éteinte ou sa batterie à plat, pas de panique : la mémoire interne du Spark permet de conserver une centaine de pages. Elles resteront ainsi stockées jusqu’à la prochaine synchronisation avec l’iPad.

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Aucune magie noire pour parvenir à ce résultat : Wacom exploite une technologie de résonance électromagnétique pour reproduire l’écrit manuel en fichier numérique. Les résultats sont bluffants, mais les dessinateurs chevronnés réfrèneront leur enthousiasme. Si l'on peut crayonner des petits Mickeys et des croquis, le stylo est mal armé pour interpréter la pression, même si Wacom vante la reconnaissance de 1024 niveaux. Cette solution n’est véritablement performante que dans le cadre d’un usage de type « bloc-notes », lors d’un rendez-vous ou d’une réunion.

À gauche, les crayonnés ; à droite, la numérisation — Cliquer pour agrandir

On sent dans le rabat de droite comme une plaque un peu épaisse : c’est ce composant qui fait l’intermédiaire entre le bloc-notes et l’iPad. Si l’on peut utiliser n’importe quel papier ou carnet, il faut par contre que la zone dans laquelle la note est écrite soit circonscrite à l’intérieur de la plaque : tout ce qui est écrit ou dessiné en dehors ne pourra être numérisé. Le Bamboo Spark a été imaginée pour les droitiers et les gauchers : une option dans les réglages prévoit tous les cas de figure.

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Une fois la note importée dans l’iPad, il est possible de l’exporter en tant qu’image, en PDF, en fichier WILL (Wacom Ink Layer Language, le format maison de Wacom), ou bien encore sous forme de texte. L’OCR (technologie de reconnaissance de caractères) est en effet de la partie depuis peu. Elle est encore en bêta et suivant la qualité de votre écriture, elle saura reconnaitre plus ou moins bien ce que vous avez voulu rédiger. Si on s’applique un minimum, le logiciel devrait être en mesure d’offrir une reconnaissance tout à fait satisfaisante.

Cette fonction permet également à l’app d’intégrer un moteur de recherche qui va fouiller dans les écrits des notes. Là encore, si vous n’écrivez pas trop mal, ce moteur se montrera tout à fait compétent. Attention cependant, pour qu’il puisse remplir sa tâche, il faudra que les notes soient auparavant passées dans la moulinette OCR du logiciel pour être indexées par le moteur de recherche. Cette fonction OCR n’est proposée gratuitement que durant une période limitée ; il est probable qu'elle soit ensuite payante avec une micro-transaction.

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Le logiciel comprend aussi deux outils de dessin très simples : un crayon et une gomme. Aucun ne propose d’options : pas de brosses, pas de couleurs, pas même de tailles. Ils sont donc très limités : disons qu'il vaut mieux exporter la note dans une application d’édition plus complète.

L’autre originalité de l’app Spark, c’est la possibilité de revenir en arrière dans une note numérisée. La fonctionnalité, étrangement baptisée Diviser, propose à l’utilisateur une réglette pour revenir dans l’historique de la note, un peu à la manière de Time Machine. Une fois qu’on a atteint le point chronologique voulu, il suffit de tapoter de nouveau sur Diviser pour obtenir deux notes : c’est un fonctionnement qui rappelle un peu les logiciels de montage vidéo.

Les deux notes conservent d’ailleurs leur historique, il est tout à fait possible de « diviser » à nouveau une note issue d’une précédente division. L’application est donc bien fichue à cet égard, mais il lui manque la possibilité de fusionner deux notes entre elles (ou plus).

L’inscription (optionnelle) au Wacom Cloud permet d’accéder à ses notes depuis un navigateur web. Le service Inkspace comprend 5 Go de stockage gratuit. On retrouve dans cet explorateur de fichiers en ligne les mêmes fonctions d’exportation que dans l’app, y compris l’export OCR, ainsi que le téléchargement (au format WILL) de l’image. Inkspace propose en plus la possibilité de marquer les notes avec des étiquettes de couleur, et même l’importation d’images (seuls les documents WILL apparaitront sur iPad). Par contre, pas de fonction Diviser sur internet.

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Pour conclure

Le Bamboo Spark est un accessoire étonnant. Il remet au goût du jour la prise de notes traditionnelle avec un vrai bon stylo à bille et du papier en bois, en y ajoutant l’aspect connecté au travers de la numérisation des notes. Le tout fonctionne bien et offre des résultats tout à fait convaincants, pour peu qu’on se contente de notes textuelles ou de schémas. Si on veut aller plus loin, par exemple pour conserver sur iPad ses chefs d’œuvres dessinés, mieux vaut utiliser d’autres solutions plus adaptées... comme un iPad Pro et son Pencil — certes, le prix n’est pas le même non plus !

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Dans le cadre d’un usage « de bureau », le Spark se montre très efficace, et l’ajout récent de la reconnaissance d’écriture ne va faire qu’augmenter l’intérêt de cette solution. On regrettera cependant la pauvreté de l’application en termes d’édition des images, ainsi que l’aspect volumineux de l’étui : on oublie donc la finesse et le poids plume de l’iPad.

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