Intel espère bien voir sortir ces prochains mois un smartphone utilisant son processeur Medfield. “Je crois que nous serions très déçus si d'ici 12 mois on ne voyait pas arriver un téléphone basé sur Intel” a déclaré Paul Otellini, le patron du fondeur lors de la présentation de ses derniers résultats financiers. Un marché sur lequel les designs d'ARM dominent. On n'en serait pas loin toutefois, le plus gros obstacle à la commercialisation de ces téléphone "Intel Inside" tenant aux tests de compatibilité réseau à achever.

Otellini a également déploré la défection de Nokia (au profit de Windows Phone 7 plutôt que de MeeGo), tout en soulignant que le fabricant de mobiles avait vu ses ventes souffrir l'année dernière. Manière de relativiser un peu la perte de ce soutien pour son OS mobile. En remplacement, Intel dit avoir réorienté ses ressources vers d'autres gros clients, en particulier les opérateurs de téléphonie mobile qui désirent inscrire leur propre téléphone à leur catalogue.

Il donne aussi rendez-vous au salon Computex du 31 mai pour des présentations de plusieurs tablettes équipées avec ses nouvelles puces et fonctionnant sur Windows, MeeGo et Android. Intel a justement reçu le code source d'Honeycomb et il s'attache à son portage afin de l'avoir prêt pour des tablettes dans le courant de l'année. Sur les trois OS pris en charge par Intel, Ottelini, plus loin dans ses remarques, juge qu'Android sera le plus présent parmi les produits lancés. Pas de surprises ici…

Le patron d'Intel, qui a fait état d'une demande assez faible sur les PC grand public en Europe de l'Est ainsi qu'aux États unis, n'a pas mis ce résultat uniquement sur le dos des tablettes. Il concède qu'il y a clairement une cannibalisation des PC par les tablettes, mais il suggère d'autres facteurs tout aussi importants. Il a cité Windows 7 dont la demande arriverait à saturation, des critères macroéconomiques ainsi qu'un parc de portables encore assez jeune. Les ventes de ces portables ont été très fortes il y a un an et demi, et les clients ne se précipiteraient pas pour renouveller leur matériel. À la différence de marchés émergents en Europe de l'Est, Asie et Amérique du Sud où Intel a enregistré des ventes meilleures que prévues.

Sur ce premier trimestre fiscal 2011, le fondeur a annoncé un chiffre d'affaires record de 12,8 milliards de dollars (+25% sur la même période en 2010) pour 3,2 milliards de bénéfices (+29%). Intel a également observé une forte demande pour ses nouveaux processeur Sandy Brige pour PC.