Le frein à l'essor de la musique en ligne

Christophe Laporte |

Les disquaires ont plus de mal à s'imposer en Europe qu'aux États-Unis. Ce décalage s'explique par le fait que la gestion des droits est un véritable casse-tête en Europe. Les disquaires sont contraints de signer des accords dans chaque pays. De plus, un prestataire de service doit pour chaque pays obtenir deux licences d'autorisation de droits d'auteur, une pour la reproduction et une pour les performances publiques. Aux États-Unis, le système est plus simple, une seule licence est nécessaire. Outre une lourdeur administrative, toutes ces licences ont un coût qui est loin d'être négligeable. Le prix de 50 licences est estimé par la Commission à 475 000 €.

Depuis un an, Bruxelles souhaite mettre en place une licence paneuropéenne qui simplifierait considérablement les choses et faciliterait la vie des disquaires. Reste qu'en ce domaine, la Commission n'a que très peu de pouvoir, elle ne peut que faire pression sur les acteurs concernés.

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