Pour l'exemple

vincent absous |

Alexis est un cas exemplaire. C'est certainement ainsi que le SNEP (le Syndicat national de l'édition phonographie) et la SCPP (la Société civile des producteurs phonographiques) le voient. Il faut dire qu'Alexis, parce qu'il est enseignant, parce qu'il n'a pas seize ans, mais vingt-huit, parce qu'il n'a évidemment rien d'un loubard, est l'exemple même de ce qu'abhorrent le SNEP et la SCPP : monsieur Tout-le-Monde qui n'a pas vraiment conscience que télécharger de la musique sans la payer, c'est comme voler un CD dans les rayons de la Fnac.

En tout cas, aujourd'hui, le jeune homme comparaissait devant le tribunal correctionnel de Pontoise. On l'accuse d'avoir échangé, grâce à Direct Connect, 30 Go de musique. Sa défense repose sur une idée essentielle : s'il téléchargeait, il ne partageait pas. Le procureur de la République demande 1500 € d'amende et la confiscation du matériel. Pour le moment, il s'en sort plutôt bien : la loi prévoit jusqu'à 300 000 € d'amende et même trois ans de prison. 1 500 euros, c'est pour le Trésor public. Les sociétés de défense des ayants droit, la SACEM en tête, réclament au jeune homme 28 366 €. C'est une toute autre somme. Verdict le 2 février. Plus d'un mois d'angoisse pour le "pirate".

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