La 2G existe depuis maintenant 1993... le réseau est à l’origine des débuts de la téléphonie mobile telle qu’on la connaît, le terme GSM que les plus vieux d’entre vous utilisent peut-être encore venant du nom de départ de cette technologie, pour Global System for Communications.

Depuis, les réseaux ont évolué en 3G en 2000, 4G en 2010, et finalement 5G en 2020 (en attendant la 6G...). Mais comme le rappelle le député Karim Benbrahim dans une question posée à l’exécutif, même s’il est dépassé, le réseau 2G continue à être utilisé par près de huit millions d’équipements sur le territoire national.
Or, comme le rapporte Numerama, Orange souhaite éteindre la 2G à la fin de l’année, et SFR et Bouygues fin 2026 (pour Free, la question ne se pose pas vraiment, l’opérateur ayant commencé directement en 3G). Pour la 3G, le sursis n’est d’ailleurs pas beaucoup plus long : fin 2028 pour Orange et SFR, fin 2029 pour Bouygues. De son côté, Free n’a pas encore donné de réponse.
De nombreux systèmes tels que les télé-alarmes des ascenseurs, une majeure partie des boîtiers d’appel d’urgence pour les personnes âgées, ou encore des alarmes connectées utilisent encore la 3G, voire la 2G pour communiquer. Le député, mettant l’accent sur ces utilisateurs dépendants, a vu la réponse du gouvernement comme étant une fin de non recevoir :
Si certains équipements peuvent fonctionner exclusivement sur la base des réseaux mobiles 2G et 3G, il appartient aux usagers et aux fournisseurs de services ou de matériel de prendre sans attendre les actions nécessaires pour anticiper ces fermetures et procéder au changement de ces équipements.
Si une telle rigidité peut surprendre à première vue, il faut rappeler que les clients de ces réseaux pouvaient voir venir la fin de la 2G depuis longtemps : dès 2017, les USA, le Canada ou encore le Japon ont fermé leur réseau GSM, et d’autres pays leur ont emboîté le pas depuis, les fréquences disponibles étant une ressource rare. De plus, le gouvernement rappelle que s’il délivre les autorisations d’utilisation des fréquences, il n’a aucune prérogative concernant l’extinction des réseaux par les opérateurs.
Cette fermeture touchera potentiellement un grand nombre de personnes sur un point particulier : le système d’appel d’urgence équipant les voitures depuis 2018 en Europe, dit « eCall ». Mais pour lui, le gouvernement se veut rassurant : le système ne nécessitant pas un opérateur particulier pour fonctionner, n’importe quel réseau 3G fait l’affaire. Il devrait donc fonctionner au moins jusqu’en 2029.