Maintenant que l’iPad va entrer dans le cadre du DMA, obligeant notamment Apple à ouvrir la tablette aux boutiques tierces, plus rien ne s’oppose au retour de Fortnite sous iPadOS. C’est en gros le message publié par Epic Games sur X, avec un lancement estimé dans le courant de l’année. C’est logique, puisqu’Apple a désormais six mois pour répondre à la demande de la Commission européenne et faire en sorte que les boutiques d’apps alternatives puissent trouver place dans iPadOS.

Today, the European Commission said that iPads will also need to comply with the Digital Markets Act 🙌

We’re moving full steam ahead to bring Fortnite and the @EpicGames Store to iPhones in the EU soon and iPads this year! 🎉 https://t.co/MHh6EGVinC

— Epic Games Newsroom (@EpicNewsroom) April 29, 2024

Epic Games souligne au passage que la version pour les iPhone devraient arriver avant cela, « bientôt » sans plus de précision. On imagine que l’entreprise travaille d’arrache-pied pour (re-)adapter son jeu à iOS et surtout à mettre en place tout le nécessaire pour ouvrir sa propre boutique. Il faudra ensuite valider l’ensemble auprès d’Apple, mais l’éditeur n’a sans doute pas à trop s’inquiéter à ce sujet, la Commission européenne veille au grain.

Sous la pression de la Commission européenne, Apple rétablit le compte développeur d’Epic

En bref, si vous attendiez le retour de Fortnite sur votre iPhone, l’attente ne devrait plus être trop longue. Le jeu a disparu de l’App Store depuis 2020, après l’ajout d’une boutique maison dans le jeu, ce que les règles d’alors interdisaient formellement. Epic Games pourra désormais faire comme il l’entend dans la version de Fortnite distribuée sur sa boutique, même si cela ne concernera que les utilisateurs en Union européenne.

Le nombre moyen d'utilisateurs de l'App Store en Europe a augmenté ces six derniers mois. C'est l'un des enseignements du rapport de transparence qu'Apple est désormais tenue de publier sur le Vieux Continent.

Parmi les nombreuses obligations d'Apple (et de certains de ses concurrents) en Europe, dans le cadre du Digital Services Act (DSA), il figure celle de publier un rapport de transparence. On y trouve compilés des chiffres d'activité d'Apple et en particulier ceux relatifs à l'App Store.

La première publication datait de l'automne dernier et une nouvelle édition est en ligne, couvrant les opérations de l'App Store du 28 septembre 2023 au 27 mars 2024.

Parmi les chiffres importants, il y a ceux du nombre moyen d'utilisateurs par mois décomptés sur les App Store des différents pays membres. Sur ces 27 marchés d'Apple, certains ont vu le nombre d'utilisateurs augmenter. C'est logique, les ventes à de nouveaux clients sur cette période, gonflent la fréquentation.

C'est le cas pour la France avec 25 millions d'utilisateurs (+1 million depuis septembre) et pour l'Allemagne avec 30 millions (+2 millions). En l'absence du Royaume-Uni, ce sont les deux pays qui tiennent le haut du pavé. Et puis il y a un groupe dans lequel chacun a augmenté sa part d'un million d'utilisateurs : l'Italie avec 15 millions, l'Espagne avec 12 millions, la Pologne avec 8 millions et la Roumanie avec 3 millions. Au total, sur ce semestre, l'App Store est passé de 131 millions d'utilisateurs mensuels en moyenne à 138 millions.

Apple doit communiquer ensuite sur les ressources humaines qu'elle affecte à la modération des plateformes considérées. Dans le cas de l'App Store ce sont les commentaires et notes laissés par les visiteurs sur les pages des apps et les éventuelles réponses des développeurs. La première passe du traitement est automatisée, ensuite des modérateurs prennent la main. Apple n'a pas à proprement parler de personnes dédiées à tel ou tel marché, elle comptabilise les langues en fonction du nombre de modérateurs qui les maitrisent.

Dans le Top 5, le Français arrive en 5e position avec 29 personnes capables de l'utiliser dans cette tâche. L'anglais domine très largement (605 personnes le parlent), suivi très loin par l'Espagnol (44), le Portugais (40) et l'Allemand (32).

Durant ces six mois, 480 719 commentaires et notes ont été purgés et pratiquement 513 000 comptes de développeurs, d'annonceurs et d'utilisateurs ont été supprimés.

L’iPad a lui aussi été désigné comme un « contrôleur d’accès » par la Commission européenne, ce qui fait que la tablette va également devoir se plier aux règles du DMA. La nouvelle a été annoncée par la Commission à travers un communiqué, où elle précise qu’Apple a désormais 6 mois pour rentrer dans les clous.

Si iOS était d’emblée dans le viseur de l’Union européenne, la situation était plus complexe pour iPadOS et son nombre d’utilisateurs plus restreint (le système ne dépassant pas le seuil de 45 millions d’utilisateurs en Europe). La Commission avance que le nombre d’utilisateurs professionnels dépasse le seuil imposé, tandis que le nombre d’utilisateurs « était proche du seuil et devrait augmenter dans un avenir proche ». La déclaration est surprenante, Apple ayant déclaré 23 millions d’utilisateurs il y a un an.

Apple révèle enfin la fréquentation de l'App Store en Europe : 101 millions d'utilisateurs sur iOS, 6 millions sur Mac

Autre argument mis en avant : le fait qu’Apple dissuade les utilisateurs de changer de système d’exploitation tout en enfermant les clients professionnels en raison de sa « base d'utilisateurs importante et commercialement attrayante » et de son « importance pour certains cas d'utilisation, tels que les applications de jeux ».

Sur la base des résultats de l'enquête, la Commission a conclu que iPadOS constitue une passerelle importante permettant aux utilisateurs professionnels d'atteindre les utilisateurs finaux et qu'Apple jouit d'une position bien établie et durable en ce qui concerne l'iPadOS.

Il semble donc qu’Apple va devoir se plier aux règles du DMA, même si elle tentera sans doute tous les différents recours possibles. Si elle le fait déjà sur certains points, elle va sans doute devoir s’ouvrir aux boutiques d’applications tierces ou encore promouvoir l’installation d’un autre navigateur par défaut. Apple a déclaré à Reuteurs qu'elle « continuerait à s'engager de manière constructive avec la Commission européenne pour se conformer à la DMA dans tous les services désignés ».

Alphabet, la maison mère de Google, s’est réjouie lors de la présentation de ses derniers résultats financiers du succès d’une expérience menée auprès de quelques utilisateurs de YouTube sur des téléviseurs connectés. En plus de la publicité affichée avant, après et pendant les vidéos, le service de streaming a testé l’affichage de publicités pendant les pauses. Dès que l’utilisateur interrompt la lecture d’une vidéo, une publicité s’affiche à l’écran et jusqu’au retour de la lecture.

Manifestement, ces publicités plaisent beaucoup aux annonceurs qui sont prêts à payer une somme supplémentaire pour diffuser leurs contenus par ce biais. Voilà qui encourage Alphabet à généraliser ce nouveau format… et qui éclaire mieux le déploiement des économiseurs d’écran sur l’app tvOS (et ailleurs) de YouTube. Pour l’heure, ils n’affichent que des images statiques extraites d’autres vidéos, mais on peut imaginer un futur proche où l’économiseur d’écran affiché pendant la pause sera en réalité une publicité.

YouTube peut afficher son propre économiseur d'écran sur l'Apple TV

On n’a pas encore les détails sur ce nouveau format publicitaire et son implémentation exacte. Quoi qu’il en soit, il faut s’y attendre et rappeler l’astuce pour que l’économiseur d’écran de l’Apple TV garde la priorité : réduisez la durée de son activation à 5 minutes et YouTube n’aura pas le temps de lancer son propre économiseur. Pour le moment.

Anker fait une promotion sur son tout dernier chargeur multiappareil, compatible avec la norme Qi2. La station 3-en-1 MagGo accueille un iPhone avec une fixation magnétique MagSafe/Qi2, un boitier d'AirPods et une Apple Watch.

L'autre intérêt de cet ensemble est qu'il peut se replier pour être facilement transportable et qu'Anker fournit en sus un câble USB-C vers USB-C de 1,5 mètre ainsi qu'un petit adaptateur secteur de 40W. Ce dernier pourra être utilisé indépendamment si l'on veut par exemple recharger son iPhone plus vite en filaire.

Les deux coloris blanc et noir sont en vente à 89,99 € au lieu du tarif public de 109,99 €.

Mini-test du chargeur Anker MagGo : 3-en-1, Qi2, 0 compromis

Quatre iPhone et autant de diagonales d'écran. La prochaine gamme des iPhone 16 et 16 Pro devrait abandonner un système de dimensions utilisé depuis les iPhone 14. Sur les deux dernières générations en date, les 14/14 Pro et 15/15 Pro ont une diagonale de 6,1" tandis que les Plus/Pro Max grimpent chacun à 6,7".

Depuis plusieurs mois les rumeurs évoquent une poussée de croissance pour les 16 Pro et Pro Max à 6,3 et 6,9" tandis que les 16 et 16 Plus resteraient sur 6,1 et 6,7". Ce qu'illustre cette photo de quatre maquettes réunies par Sonny Dickson.

L'iPhone 16 aurait un bouton et des pouces en plus

Si l'on met de côté le budget, on aurait le choix entre autant de diagonales qu'il y a de modèles. Ce serait la première fois aussi que l'on aurait un si grand iPhone avec le 16 Pro Max. Il est loin le temps où un XS Max était qualifié de pelle à tarte avec ses 6,5" !

Les mains des utilisateurs ne se sont pas agrandies en l'espace de 5 ans, mais il y a un appétit pour les grands formats. Le retrait de l'iPhone mini — remplacé par un Plus — après deux tours de piste l'a montré. S'il s'installe à 6,9", l'iPhone 16 Pro Max dépasserait même le Galaxy S24 Ultra (6,8") qui a réduit un peu la voilure puisque le S20 Ultra était déjà allé jusqu'à 6,9".

Pour dépasser ces dimensions maximales qui commencent à rendre la tenue en main franchement délicate — et il faut ajouter l'épaisseur de la coque —, la solution sera peut-être de passer… au pliable.