Entretien avec De Rigueur, une maison française de maroquinerie connectée

Anthony Nelzin-Santos |

De Rigueur s’est fait connaître avec sa réinterprétation du baise-en-ville, petit sac de voyage devenu luxueuse sacoche pour iPad. Malgré des débuts difficiles, la petite entreprise lyonnaise a présenté un nouveau modèle, puis des étuis jouant sur la même fibre vintage.

De Rigueur se lance aujourd’hui dans le marché très relevé des batteries externes, mais avec un parti-pris intriguant. La Connected Sleeve est une batterie qui recharge et se recharge par induction, et fait office de housse en cuir pleine fleur made in France.

Alors qu’elle sera bientôt proposée sur Kickstarter, nous avons voulu savoir quel était le marché de cette « maroquinerie connectée », comment une petite entreprise française travaillait avec des partenaires français et étrangers, et ce que le crowfunding pouvait lui apporter. Entretien avec Adrien Deslous-Paoli, fondateur de De Rigueur.

Adrien Deslous-Paoli, le fondateur de De Rigueur.
Adrien Deslous-Paoli, le fondateur de De Rigueur.

Avant la Connected Sleeve, De Rigueur s’était fait remarquer avec sa réinterprétation du baise-en-ville. Pourquoi se lancer, aujourd’hui, dans la maroquinerie ?

Le Baise en ville rendait en effet hommage au baise-en-ville que j’ai un jour retrouvé dans le grenier de la maison de mon arrière-grand-père. Un objet pratique, utilitaire même, mais aussi élégant. C’est devenu la raison d’être de De Rigueur : concevoir des objets pratiques et élégants pour les temps modernes. La technologie résout beaucoup de problèmes, mais en crée de nouveaux. Comment transporter tous ces appareils ? C’était le but du Baise en ville. Comment les recharger ? C’est le but de la Connected Sleeve.

Mais avec la Connected Sleeve, vous faites tout de même un grand saut, puisque ce n’est plus simplement de la maroquinerie, mais de la « maroquinerie connectée ». C’était une progression naturelle ?

Nous avons toujours voulu aller vers la « maroquinerie connectée », mais nous ne voulions pas le faire dès le début, et prendre le risque de nous planter sur toute la ligne. Nous avons commencé par apprendre à faire des objets en cuir, et nous apprenons maintenant à faire des objets connectés, avec l’aide de partenaires compétents. RTone nous a ainsi aidé à choisir les bons composants, tandis que ABMI nous a assistés pour la partie mécanique, notamment dans la conception de la languette en élastomère.

Vous avez participé cette année au CES. L’expression « de rigueur » est compréhensible aussi bien en français qu’en anglais, et la Connected Sleeve allie cuir et silicium. Comment avez-vous été accueillis ?

Avec un Innovation Award [NdR : catégorie « Portable Power »] ! Cela vient couronner des mois de travail, et c’est vraiment très encourageant.

Nous sommes arrivés avec un produit, mais aussi un univers qui fait un peu rêver, celui de la maroquinerie française. Notre stand ne mesurait que 2,50 mètres sur 2,50 mètres, mais nous avons réussi à attirer beaucoup de monde en le mettant en scène comme une boutique de luxe. Nous étions tous habillés en costume et nœud papillon, alors que les petites start-ups se contentent souvent de tee-shirts.

Nous tirons évidemment parti de l’image que la France peut avoir à l’étranger, mais cela permet de parler de ce que nous appelons la fashion tech, un concept qui a été bien accueilli par les Américains. Nous mettons en avant l’élégance et un certain art de vivre, présentons les savoir-faire associés, et les mettons au service de la technologie.

La Connected Sleeve, à la fois batterie externe, chargeur à induction, et housse de transport. Toutes les photos de cet article montrent un prototype qui nest pas représentatif du modèle final.
La Connected Sleeve, à la fois batterie externe, chargeur à induction, et housse de transport. Toutes les photos de cet article montrent un prototype qui n’est pas représentatif du modèle final.

La fashion tech, c’est travailler avec un studio parisien pour évoquer une esthétique classique ?

Le challenge, c’est de marier l’artisanat français et les nouvelles technologies. Ces deux mondes ont des valeurs radicalement opposées : l’un joue sur l’intemporalité et la rareté, l’autre sur le renouvellement permanent. De notre point de vue, le design peut faire le lien entre les deux. Nous nous sommes donc tournés vers Elium, qui a travaillé sur de nombreux objets connectés, comme ceux de Withings.

L’idée, c’est de fidéliser nos clients en proposant une gamme de produits à l’apparence similaire, du portefeuille au sac de voyage. Mais pour que cela fonctionne, il faut que ces produits lui rendent service au-delà de l’apparence : nous nous concentrons aujourd’hui sur la recharge par induction, mais on peut imaginer travailler sur la connectivité ou le stockage, tout en restant dans le domaine de la maroquinerie.

Le fondement de la maroquinerie, c’est le cuir, un matériau qui n’est pas forcément facile à manipuler. Comment avez-vous choisi les cuirs que vous utilisez, et comment pouvez-vous vous assurer qu’ils vieillissent bien ?

J’ai passé un an dans des ateliers dans le nord de la France pour apprendre à choisir les cuirs, dessiner des modèles, travailler sur des gabarits… Nous avons sélectionné une dizaine de cuirs dont nous avons observé le vieillissement. Comme nous n’avons pas dix ans devant nous, nous utilisons des procédures de vieillissement accéléré, sur plusieurs semaines à plusieurs mois. Nous avons finalement retenu un cuir de veau pleine fleur Annalisa, qui se patine légèrement avec le temps, de manière plus esthétique qu’un cuir végétal, qui risque de se rayer ou de s’abîmer.

Et ce cuir n’est pas seulement français, il est local. Au-delà de « l’image made in France », c’est important dans la conception du produit ?

Oui, parce que nous faisons beaucoup d’allers-retours, aussi bien sur la partie cuir que sur la partie technologique. Les délais des uns s’ajoutent aux délais des autres, et chaque fournisseur n’a pas forcément une vision globale du produit.

Rouge, fauve, bleu et noir : les quatre couleurs retenues pour les premiers exemplaires de la Connected Sleeve.
Rouge, fauve, bleu et noir : les quatre couleurs retenues pour les premiers exemplaires de la Connected Sleeve.

Justement, la gestion des fournisseurs est une tâche difficile, même lorsqu’on n’est pas une TPE. Comment l’organisez-vous ?

Le cuir et beaucoup de composants viennent de France, d’autres puces viennent d’Allemagne ou des États-Unis, les batteries viennent de Chine… Les grands fournisseurs n’envoient pas forcément d’échantillons aux petites entreprises comme la nôtre. Nous devons passer par une entreprise qui peut commander des volumes importants : c’est le rôle de RTone, qui fait le lien avec les fournisseurs, et possède une réelle compétence dans le domaine des objets connectés.

Donc le cuir et certains composants viennent de France, tout comme le design et la conception. Mais un produit made in France, c’est un produit véritablement fabriqué en France. Ce sera le cas ?

Oui. Nous nous sommes demandé s’il ne fallait pas se tourner vers l’Espagne ou le Portugal, qui savent travailler le cuir, vers le Maroc, qui a un beau savoir-faire en la matière, ou même vers la Chine. Mais nous avons fait le pari de fabriquer en France.

Il y a un environnement très favorable aux objets connectés. Le gouvernement met beaucoup de moyens dans le domaine, notamment avec la Cité de l’objet connecté à Angers ou avec sa participation au CES, et la BPI observe le domaine de très près. La France a pris du retard sur le big data ou le cloud computing, mais n’a pas l’intention de rater le mouvement des objets connectés, sur lequel nous avons des compétences et un coup à jouer.

Et cela veut dire quelque chose pour les marchés que nous visons au-delà de la France : les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud, la Chine. De gros distributeurs chinois sont prêts à acheter en volume pour financer notre production en France. La classe moyenne chinoise n’a pas forcément envie d’acheter des produits made in China, et comprend les références à la maroquinerie.

Le made in France n’est pas toujours facile, mais c’est un atout pour nos produits.

La languette en élastomère intègre un port USB permettant de recharger la batterie, et un témoin de charge.
La languette en élastomère intègre un port USB permettant de recharger la batterie, et un témoin de charge.

Parlons des technologies à l’intérieur de la Connected Sleeve. Elle intègre une batterie de 4 500 mAh, soit deux charges d’un smartphone moyen. Pourquoi pas une seule, ou trois ?

Le premier prototype [NdR : sur les photos qui accompagnent cet article] embarquait une batterie de 7 000 mAh. Nous avons eu de nombreux retours, notamment au CES, sur son poids et son encombrement. Il mesure trois centimètres d’épaisseur et pèse plus de 220 grammes, c’est trop.

Nous voulons que la Connected Sleeve rentre facilement dans la poche d’un sac, ou la poche intérieure d’une veste : nous sommes donc passés à une batterie de 4 500 mAh. Le modèle que nous présenterons au public mesurera donc 18x9 cm pour une épaisseur comprise entre 1,5 et 2 cm, et un poids de 180 grammes [NdR : la Connected Sleeve ne peut donc accueillir des appareils du calibre de l’iPhone 6 Plus, mais de l’aveu même d’Adrien Deslous-Paoli, ils ont une autonomie et un encombrement tels qu’il n’est ni nécessaire ni souhaitable de les accompagner d’une source d’alimentation externe.].

Il faut qu’elle rentre dans une poche, mais ce n’est pas non plus une housse de protection : comment imaginez-vous que la Connected Sleeve sera utilisée ?

On peut glisser le téléphone à l’intérieur de la Connected Sleeve, mais aussi le poser dessus. Au restaurant par exemple, vous pouvez poser votre téléphone dessus et le retirer simplement et rapidement pour répondre à un message. À la fin du repas, vous glissez le téléphone dedans, et le tout dans votre sac ou votre poche de veste. Dans tous les cas, le téléphone est rechargé, sans que vous ayez eu besoin de chercher une prise ou de le brancher à l’autre bout de la pièce.

La version finale sera presque deux fois plus fine que ce prototype, qui embarque une batterie dune plus grande capacité. Il gardera la même hauteur et la même largeur, des dimensions adaptées notamment à liPhone 6s.
La version finale sera presque deux fois plus fine que ce prototype, qui embarque une batterie d’une plus grande capacité. Il gardera la même hauteur et la même largeur, des dimensions adaptées notamment à l’iPhone 6s.

La recharge s’effectue par induction. Pourquoi avoir choisi le Qi plutôt qu’une autre technologie ? Comment attirer les clients de l’iPhone, nombreux dans le marché que vous visez, alors que cet appareil n’est pas compatible avec la recharge par induction ?

Nous pensons que le Qi va s’imposer. Il est intégré à 62 modèles de smartphones sur le marché, dont la plupart des smartphones Android haut de gamme les plus récents, comme les Samsung Galaxy ou les Nexus.

Apple ne choisira probablement pas le Qi — ni aucun autre standard, d’ailleurs. Mais plusieurs coques permettent de recharger un iPhone par induction sans beaucoup l’épaissir ni l’alourdir [NdR : comme ce modèle de LingsFire], et on peut aussi trouver des sortes d’étiquettes à glisser derrière une coque et à brancher sur le port Lightning [NdR : nous avons testé une solution de ce genre]. Nous livrerons toutes les Connected Sleeve avec une de ces étiquettes, au format micro-USB ou Lightning selon la demande du client.

Notre service après-vente sera disponible pour assister le client dans la pose de cette étiquette, ou pour en renvoyer une en cas de besoin. Vue de cette manière, la technologie Qi s’impose comme une solution universelle.

Évoquons enfin la commercialisation du produit, qui interviendra après une levée de fonds sur Kickstarter. Pourquoi Kickstarter plutôt qu’une autre plateforme de crowdfunding ?

Nous avions échoué à financer le développement du Baise en ville sur Kickstarter, mais nous venions alors tout juste de nous lancer. Nous avions ensuite bien réussi sur KissKissBankBank pour le grand frère du Baise en ville, mais les sommes levées restaient modestes. Nous avons un temps envisagé de faire notre campagne sur Indiegogo, mais Kickstarter est tout de même bien connu en France, et il est entouré de nombreux outils qui permettent de gérer sa campagne au mieux.

La Connected Sleeve recharge par induction, mais peut elle-même être rechargée par ce biais. On peut ainsi imaginer posséder une station de charge à la maison (sous la forme dune lampelampe ou dune table de chevetlampe) pour recharger le téléphone et la batterie sans fil. La Connected Sleeve se connecte au téléphone en Bluetooth pour suivre sa charge au mieux, mais aussi pour lui envoyer des informations sur ses propres réserves par le biais dune application.
La Connected Sleeve recharge par induction, mais peut elle-même être rechargée par ce biais. On peut ainsi imaginer posséder une station de charge à la maison (sous la forme d’une lampe ou d’une table de chevet) pour recharger le téléphone et la batterie sans fil. La Connected Sleeve se connecte au téléphone en Bluetooth pour suivre sa charge au mieux, mais aussi pour lui envoyer des informations sur ses propres réserves par le biais d’une application.

Cette expérience de crowdfunding, vous êtes bien placé pour le savoir, est très éprouvante. Pourquoi s’y confronter ? C’est le seul moyen de lever des fonds, c’est le meilleur canal de promotion ?

Pour atteindre un prix raisonnable, il nous faut commander à un certain volume, et pour commander à un certain volume, il nous faut des fonds. Un succès sur Kickstarter montre aussi que le marché existe — c’est un argument fort auprès des investisseurs et des acheteurs, si l’on veut pouvoir passer à l’étape suivante, après la Connected Sleeve.

Mais c’est aussi une formidable campagne de communication internationale. Nous avons participé au CES, nous participerons prochainement au Pitti Uomo, nous voulons parler à la fois de technologie et de mode. Il faut que nous nous fassions un nom — qui sait, nous deviendrons peut-être la première maison de haute maroquinerie connectée !

Mais avant ça, il faudra tenir vos promesses. Beaucoup de projets Kickstarter n’existent que sur le papier, et même les mieux préparés sont parfois dépassés par leur succès. Où en êtes-vous ?

Nous sommes plus dans l’étude de faisabilité, nous avons déjà un produit qui fonctionne, le cuir et les composants. Et nous avons déjà identifié deux partenaires industriels : l’un pour la partie technologique à Angers, l’autre pour la partie cuir tout à côté, il faut que nous arrivions à les faire communiquer. Cela nous fait gagner des mois et des mois, et nous pensons pouvoir livrer les premiers exemplaires au début de l’été.

De Rigueur lancera sa campagne Kickstarter jeudi à 11 h 30. Celle-ci durera 30 jours, avec un objectif fixé à 50 000 €. Les 100 premiers exemplaires de la Connected Sleeve seront proposés à 99 €, les 200 suivants à 129 €, et les 300 suivants à 159 €. Le prix « normal » sera de 199 €.

avatar rikki finefleur | 

Toujours intéressant d'avoir des avis de entrepreneurs et sur leurs choix de produits et de sous traitance. Car la sous traitance et l'industrie se fait rare ces temps ci en france.

avatar Xap | 

Impossible de naviguer sur leur site sans être automatiquement redirigé vers la page de la housse. Assez frustrant.

avatar goretexman | 

J'ai pas du tout confiance dans la techno grand public made in france.

avatar C1rc3@0rc | 

«Entretien avec De Rigueur, une maison française de maroquinerie connectée»

maroquinerie connectée: ah oui quand même ...
En temps de crise les marketeux ont peur de rien, meme du ridicule le plus achevé!

avatar enzo0511 | 

On n'arrive vraiment pas à trouver de noms qui soient vendeurs en France...

avatar concretebubbles | 

@enzo0511 :
J'avoue, le choix du nom de la marque est vraiment pour le moins étrange... C'est j'imagine censé évoquer le côté sérieux et fiable du produit mais perso le mot rigueur m'évoque plutôt des choses négatives. Ça donne pas envie.
Quand on cherche la définition ça donne:
Sévérité inflexible, dureté, austérité.
Pas vraiment funkie
D'autre part, j'ose même pas imaginer dans le cas où la marque s'internationaliserait la façon dont un anglophone va pouvoir prononcer ça!
Remarque c'est peut-être un concept à la IKEA ^^
Sinon niveau concept ça n'a rien d'original mais j'imagine que c'est un créneau à prendre car on rajoute un côté Premium à produit d'ordinaire plutôt passe partout.

avatar crispr | 

@enzo0511 :
Si "Chanel" ou "rikiki fine fleur" ou "enzo ferrero " ou "gore text" :))

avatar rikki finefleur | 

La marque rikki peut etre pas mal, à condition que ce ne soit pas rikkiki.
Soyez pas severe, au moins ce nom on le retient.
Il y a bien une société de fringue qui se trouve dans le 8ieme, marque de "luxe" qui se nomme vilbrequin. Pensez vous qu'elle fournit des huiles aux huiles du coin ?

avatar crispr | 

Le développement du baise en ville ...... permettent de gérer sa campagne au mieux :-\

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Ça ne m'aide pas trop à comprendre la crise agricole .....

Sympa les gens en France qui entreprennent mais pas trop mon truc les sacs pour hommes car quand je m'y suis risqué (par 40 °C, garder le blouson, c'est trop dur) je les ai oubliés sur les sièges mais dans leur cas ça à l'air d'être plutôt un petit cartable pour iPad et manque de bol, j'en ai déjà un de taille moyenne :(

..Quand à payer 200 euros pour un portefeuille/housse (slide into ?) pour iPhone avec batterie externe! même maroquiné....La clientèle féminine pourrait être plus intéressée ?

avatar Ken-de-barbie | 

WoW aller au CES juste avec ça , c'est du gaspillage pur et simple , mais bon ça a du donner confiance au banquier … dommage l'idée était presque bonne, je peux prendre un pari sur la campagne Kickstarter.

et leur redirection forcé c' est juste hyper chiant.

avatar crispr | 

L'induction, c'est bizarre pour l'iPhone...ils devraient prévoir une version avec un port Lightning

avatar ZANTAR2054 | 

Très bonne idée ça va cartonner!

avatar loupsolitaire97 | 

Du cuir du cuir du cuir, toujours du cuir !!

Je vous souhaite de couler le plus possible !!

avatar crispr | 

@loupsolitaire97 :
Les chèvres et les vaches sont déjà mortent de vieillesse quand on prélève leur peau, tu le savais pas!!!

avatar Glop | 

@crispant
Tous le monde sais que les vieux ont une peau tellement plus belle que les adultes. Et qu'ils sont stupides ces industriels de la viande ne pas utiliser la peau de tous ces jeunes animaux tués pour leurs viandes.

avatar crispr | 

@Glop :
Ce que j'aime pas ce n'est pas le fait qu'il s'applique une discipline végétarienne ( Steve Job l'était, un reste de son mysticisme indien, je crois, ça lui a pas réussi question cancer) mais là c'est de la provocation. Je vais pas allé dans une mosquée pour dire que j'aime pas l'islam, dans un pays pour dire que j'aime pas les habitants. Je vais pas voir un menuisier pour lui dire que j'aime pas le bois, un propriétaire de zoo pour dire que j'aime pas les animaux, les gens du cirque pour leur dire que j'aime pas le cirque, un pilote de course pour dire que j'aime pas la voiture etc etc...
Ah ah mort de vieillesse les vaches et les chèvres, là c'était de l'humour un peu vachard....

avatar Glop | 

Steve Jobs était un végétarien, sauf pour les .. sushis dont il raffolait. Ce qui l'a tué c'est penser qu'un "régime macrobiotique strict" pouvais le guérir plutôt qu'une intervention chirurgicale, lors de la découverte de son cancer à un stade précoce.

avatar EniOpa | 

Si on veut pleinement rentrer dans le moderne, le futur, autant arrêter de suite le cuir et autre produit de base animal, de pauvres bêtes tuées tout ça pour cela...

avatar Ken-de-barbie | 

Comme je me doute qu' Adrien va lire les commentaires, je vais en mettre un qui lui est exclusivement destiné. Tu a besoin d' un coach solide pour ton discours de marque et les interview, même en supposant que le journaliste n'ai pas transcris correctement tes propos (ce dont je doute), ton discours de marque est complètement décalé par rapport a ce que tu dit vouloir faire, tu en dit a la fois trop et pas assez, se justifier en listant ces fournisseurs ça va pas dans le sens d'une marque qui se veux " premium" bref tout au long de l'article y a des incohérence qui font que tu reçois des commentaires négatif de la part des lecteurs.

Concernant le produit y a une bonne idée de base, d'autre marque travaille depuis un moment sur des produits similaire (je suis bien placé pour le savoir), mais leur approche est bien plus centré sur les vrai besoins des consommateurs bref vous allez devoir revoir votre copie si vous espérez vous faire une place dans ce marché ultra-compétitif, pour avoir une approche plus en ligne avec le marché regarde ce que fait Bidule&Co ça te montrera une voie bien plus sure que celle que vous prenez.

avatar marsnet | 

C'est bien de s'être lancé, chapeau.

avatar crispr | 

Moi, je serai plus virulent envers le journaliste qui devrait encourager des jeunes qui aiment leur travail, ce qu'ils inventent et réalisent en positivant son interview au maximum...Il faut réaliser que ces métiers manuels et ce savoir faire sont sur la corde raide dans notre pays du fait du coût exorbitant de la main d'œuvre qualifiée par rapport à des pays voisins.
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avatar Ken-de-barbie | 

@crispr, oui et non sur ce que tu dit, c' est pas non plus au rédacteur de passer la brosse a reluire sous prétexte que c' est un jeune qui se lance (mais une aide oui bien sur) , par contre c' est a l' entrepreneur de bien faire passer son message (comme j' ai di plus haut) et de soigner sa communication.

Pour les commentaires a supprimer je ne suis pas d' accord (même si je peux un jour avoir a y faire face), c' est une sorte de censure qui n' est pas bonne et qui se retournera contre le blog et l'entrepreneur tôt ou tard (a moins de vivre en Corée du nord)

Par contre sur les extremiste de tout poil (comme les végétariens), si on les écoutes on ne peux plus rien entreprendre , y compris faire des tapis de salle de bain en Rafia , on détruit la nature et blabli blabla … donc ne pas les écouter est la chose la plus simple a faire :-) mais j' admet c' est difficile de pas avoir envie de leur coller quelques bonne baffes.

avatar Joe 92 | 

Sinon, il y'a des milliers d'artisans qui font des produits merveilleux qui n'ont rien de connectés, qui démarrent ou vivent dans des villes où les loyers sont plus raisonnables et qui sont capables, en se développant de créer de l'emploi et du liant social dans des zones économiques qui se dépeuplent petit à petit. Des gens biens dont le business présente un potentiel humain en plus d'être économiquement viable. Des hommes et des femmes que les banques n'écoutent plus parce que, de toute façon, les banques n'écoutent plus. Des artisans et des entreprises de l'économie traditionnelle, réelle, auxquels le crowdfunding ne s'intéresse pas, parce qu'ils ne font pas de choses connectés.

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