Les enceintes connectées d’Amazon et Google se sont bien vendues à Noël, mais en cassant leurs prix déjà pas bien élevés, les deux entreprises n’ont probablement pas gagné beaucoup d’argent, voire en ont perdu, selon des analystes.
ABI Research estime qu’un Echo Dot coûte 31 $ à produire, or Amazon a vendu sa petite enceinte seulement 29 $ au lieu de 49 $ pendant un moment. Qu’on se rassure pour sa fortune, Jeff Bezos a une idée derrière la tête avec ces produits vendus à perte : la pub.
D’après CNBC, Amazon est en discussions avec des entreprises au sujet de diffusion de publicités par Alexa, l’assistante vocale intégrée aux appareils Echo. La multinationale Procter & Gamble (Ariel, Mr. Propre, Gillette, Oral-B…) et Clorox, spécialisé dans les produits d’entretien, font partie des premiers partenaires potentiels.
Une expérimentation en cours permet aux marques de cibler les clients en fonction de leur historique d’achat. Par exemple, Alexa peut suggérer à un utilisateur ayant acheté un rasoir Gillette de commander des lames. L’assistante peut aussi pousser une marque qui a payé plutôt qu’une autre qui n’a rien dépensé :
- Alexa, achète du dentifrice.
- OK, je peux chercher une marque de dentifrice, comme Colgate. Que préférez-vous ?
C’est l’équivalent des liens sponsorisés sur Google ou même Amazon version web, sauf qu’il est moins évident de voir les autres résultats de la recherche.
La publicité dictée par Alexa pourrait arriver dès cette année. On ne sait pas si elle se limitera aux enceintes Echo ou si elle sera également diffusée sur les appareils des fabricants tiers qui ont adopté l’assistante d’Amazon, comme Sonos.
L’arrivée probable de la pub dans les Echo n’a en tout cas rien de surprenant. Amazon inclut déjà des annonces dans ses tablettes et liseuses Kindle, tout en donnant la possibilité de les éviter en payant un peu plus cher l’appareil. Une option qui sera également disponible sur les Echo ?