Le Priv était un peu trop haut de gamme pour les entreprises, a admis John Chen, le PDG de BlackBerry, au National. Le constructeur canadien a vendu 600 000 smartphones au premier trimestre — c’est peu, et c’est encore moins bien que la prévision des analystes qui pariaient sur 850 000 unités. Chen n’a pas voulu dire le volume de Priv vendus pendant ces trois premiers mois de l’année, mais à 700 $ pièce, il est sans doute vendu trop cher.
Se lancer sur le marché Android avec un tel smartphone n’était sans doute pas « judicieux », a reconnu le PDG. Les entreprises, cœur de cible de BlackBerry, cherchent plutôt des produits aux alentours des 400 $, et ces appareils doivent être sécurisés. Or, c’est ce que veut proposer le constructeur : « Nous sommes les seuls qui pouvons vraiment sécuriser Android, à prendre les fonctions de sécurité de BlackBerry et les rendre plus abordables pour le marché ».
BlackBerry va donc lancer deux nouveaux smartphones sous Android cette année, des milieux de gamme dont l’objectif est de répondre aux impératifs de sécurité des entreprises, ainsi qu’à leurs moyens. Un terminal intègrera un clavier physique, l’autre uniquement un écran tactile (John Chen avait pourtant déclaré que BlackBerry n’allait plus construire que des smartphones équipés de clavier physique).
John Chen maintient par ailleurs que si l’entreprise n’est pas capable de gagner de l’argent en vendant des smartphones, elle pourrait se concentrer uniquement sur le logiciel à l’avenir.