Dans le monde des normes liées au HDR, il y a trois variantes largement employées : le HDR10 (la version basique), le Dolby Vision de chez Dolby et le HDR10+, essentiellement porté par Samsung, qui ne souhaite pas payer de licence à Dolby. Comme Dolby a annoncé récemment le Dolby Vision 2, Samsung riposte avec le HDR10+ Advanced, qui a été dévoilé récemment. Et dans l'idée, les deux normes sont assez proches.

Le HDR10+ Advanced, comme le Dolby Vision et le HDR10+ classique, travaille avec des métadonnées dynamiques. C'est un choix qui permet une image de meilleure qualité, notamment dans les films qui contiennent des scènes très sombres et d'autres très lumineuses. Si vous ne connaissez pas les subtilités du HDR en général, nous vous renvoyons vers notre article dédié.
Le HDR décodé : trois articles pour tout savoir sur cette technologie d'affichage
De nombreuses nouvelles fonctions
Le HDR10+ Advanced, donc, ajoute d'abord les fonction Bright et Genre. Elles sont destinées à optimiser l'image pour les téléviseurs capables d'atteindre des pics lumineux importants (plus de 4 000 nits) et qui couvrent des espaces de couleurs plus larges que le DCI-P3. La fonction Genre permet au diffuseur d'indiquer le genre de contenu, ce qui va permettre au téléviseur d'adapter certains réglages. La fonction Intelligent FRC (Frame Rate Control, pour la fréquence d'image) permet d'ajuster les réglages en fonction du type de contenu : un film à 24 images/s ne doit pas être rendu comme du sport, qui peut avoir été filmé à 60 images/s. L'idée est ici de modifier les réglages des images interpolées (comprendre : les images créées artificiellement) en fonction du contenu, donc. Sans que le fabricant coréen le mette totalement en avant, certaines des optimisations reposent sur l'IA, et donc la capacité des puces des téléviseurs à traiter ce type de calculs précis.

Pour les jeux vidéo, Samsung s'attaque au cloud gaming, avec des optimisations spécifiques pour ce type de contenu, qui repose sur de la vidéo. Pour les téléviseurs qui ne sont pas OLED, le HDR10+ Advanced dispose d'une fonction de Local Tone-mapping qui doit permettre selon la marque coréenne d'optimiser le rendu en fonction de la zone de l'image et — qui sait — permettre d'éviter les problèmes comme les sous-titres entourés d'un halo de lumière. Un article de Forbes donne quelques détails sur les différentes fonctions.
Une technologie toujours en retrait
Samsung met évidemment en avant le fait que sa technologie n'est pas soumise à une licence (contrairement au Dolby Vision). Les téléviseurs Samsung de la gamme 2026, dont l'annonce est prévue au CES, devraient proposer la prise en charge du HDR10+ Advanced. Il a aussi un avantage sur le Dolby Vision 2 : il n'y a qu'une version de la norme, alors que son concurrent a une version standard et une version Max pour les téléviseurs haut de gamme.

Le principal problème du HDR10+ vient tout de même des fournisseurs de contenu. Les Blu-ray compatibles restent rares et les services de streaming, eux, ne s'y mettent que depuis peu. Netflix ne le propose que depuis 2025 et uniquement sur des contenus encodés en AV1, ce qui réduit la compatibilité. Quant à Disney+, l'annonce est récente. Samsung met surtout en avant Amazon Prime Video, qui propose de nombreux contenus. Reste que dans beaucoup de cas, il faudra passer par les applications installées sur les téléviseurs : de nombreux boîtiers TV ne prennent pas en charge la technologie. Chez Apple, par exemple, le HDR10+ classique nécessite la troisième version de l'Apple TV 4K.
Source :











