Il en coûtera jusqu'à 40 $ pièce, à un fabricant de terminaux Android, pour installer le Google Play Store et d'autres services sur ses appareils vendus en Europe, indique un document consulté par The Verge.
Cette grille tarifaire et ses conditions sont la réponse de Google après une lourde condamnation de Bruxelles. Il lui était reproché d'obliger les fabricants à installer Chrome et l'app de Recherche s'ils voulaient aussi Google Play (l'équivalent de l'App Store) et d'autres services comme Google Maps.
Difficile pour un acteur Android de se passer de la porte d'accès aux millions d'apps de cette plateforme. Amazon le fait, mais il compte parmi les exceptions. The Verge explique que ce calcul des droits à payer se fera en fonction du pays de vente des smartphones et de leurs écrans.
Google a divisé l'Europe en trois grands paliers. Les marchés où les coûts seront les plus élevés sont le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Suède, la Norvège et les Pays-Bas. À un appareil dont la densité des pixels à l'écran dépasse les 500 ppp correspondra un coût à l'unité de 40 $. Entre 400 et 500 ppp on descend à 20 $ et en dessous cela passe à 10 $. Dans d'autres pays et pour des téléphones plus basiques, cette taxe reviendra à 2,50 $ par appareil.
Pour donner un ordre d'idée, des Galaxy S9 et S9+, avec leurs écrans de 570 ppp et 529 ppp tombent la catégorie la plus onéreuse. Quant aux tablettes, le coût est identique selon les pays et ne dépasse pas les 20 $.
En outre, si un fabricant décide de ne pas préinstaller Chrome en bonne place dans le dock d'Android, Google ne partagera aucun des revenus générés par les recherches sur le web.
Au vu de ce que peut représenter désormais ce surcoût pour profiter de Google Play et des autres apps, il est possible que les fabricants négocient justement la présence de Chrome de manière à récupérer par ce biais ce qu'ils doivent payer à Google de l'autre.
Bruxelles a imposé à Google un changement de politique à compter du 29 octobre et les critères décidés par Google entreraient en vigueur à partir du 1er février 2019. La question est de voir dans quelle mesure les fabricants, en fonction de ce qu'ils auront négocié ou pas avec Google, vont augmenter les prix de leurs smartphones et tablettes.