À l'image d'Apple qui s'est lancé dès 2010 avec sa puce Arm1, Google aussi développe son propre moteur. Cette puce maison pourrait se retrouver au cœur des futurs produits — smartphones Pixel et Chromebook — l'année prochaine, selon Axios. Le Pixel 5 attendu pour cet automne pourrait donc continuer à fonctionner avec un Snapdragon de Qualcomm.
Dans cette opération, Qualcomm serait d'ailleurs le dindon de la face : non seulement le fondeur américain serait privé d'un client important (pas forcément en volume mais en prestige), mais encore Google a semble-t-il fait appel à Samsung pour la conception et la production de la puce. Le morceau de silicium, baptisé en interne « Whitechapel », serait en effet gravé en 5 nm grâce à la technologie développée par Samsung.
Cette finesse de gravure sert également pour les Exynos du constructeur coréen. Le futur A14 d'Apple serait aussi gravé en 5 nm, chez TSMC cette fois (lire : 10 nm, 7 nm, 5 nm : la finesse de gravure, enjeu du monde mobile).
La puce de Google contiendrait huit cœurs et elle serait optimisée pour les technologies d'apprentissage automatique dont le moteur de recherche est friand. Elle servirait également aux fonctionnalités « always on » de Google Assistant. Le premier appareil à bénéficier de cette puce pourrait être le Pixel 6, tandis que des versions optimisées pour les Chromebook débarqueraient peu après.
Google a préparé le terrain. L'entreprise a développé sa propre puce pour accélérer les calculs AI et la Visual Core pour le traitement des photos. Il paraissait dès lors assez logique de concevoir une puce pour le cœur du réacteur.
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L'A4 est apparu dans l'iPad de première génération puis l'iPhone 4. ↩