Rollout n'entend pas se laisser abattre par Apple. Le service, qui permet aux développeurs de « pousser » des mises à jour de leurs apps en passant outre la validation de l'App Store, est en première ligne dans la dernière croisade d'Apple. La Pomme a ainsi demandé à un éditeur de retirer le SDK de Rollout de son application (lire : Apple veut mettre un terme aux apps qui se mettent à jour en dehors de l'App Store). La pratique, sur laquelle la Pomme fermait les yeux jusqu'à présent, est en effet susceptible de modifier en profondeur le comportement et les fonctionnalités d'une application après son téléchargement.
Sans surprise, cette pratique est défendue par Erez Rusovsky, le CEO de Rollout, qui s'en explique dans un billet. Le service a permis à des centaines de développeurs d'améliorer leurs apps en leur permettant de pousser des milliers de correctifs après leur lancement, rappelle-t-il. « Cela bénéficie aux développeurs et aux utilisateurs et a empêché, selon une estimation conservatrice, des millions de crashs ».
Rollout est « sécurisé » et protégé des attaques man in the middle , assure Rusovsky qui présente son service comme un moyen d'apporter rapidement des correctifs. Il se dit déçu de la lecture plus restreinte des guidelines par Apple, avant d'avoir eu l'opportunité d'en discuter avec le constructeur. Rollout a contacté Apple pour voir ce qu'il était possible de faire.
Le service s'appuie sur une clause qui permet aux développeurs de pousser du Javascript dans leurs apps tant que les fonctions de l'application ne changent pas.