Test de l’iPad Pro : iOS 9 et applications

Mickaël Bazoge |

Cet article est la suite d’un premier volet consacré à la tablette : Test de l’iPad Pro : design, prise en main et performances

L’iPad Pro, c’est un iPad… pour les pros. C’est du moins ainsi qu’Apple vend son produit. Avec une telle surface d’écran disponible, on pouvait penser que le constructeur allait optimiser iOS 9… Ça n’est pas tout à fait le cas, hélas. Un des rares changements « de taille » est la présence, discrète, d’un calendrier complet dans le centre de notifications !

Le centre de notifications de l’iPad Pro à gauche avec le calendrier complet. À droite, sur l’iPad Air 2 — Cliquer pour agrandir

La bonne touche

Plus sérieusement, Apple a surtout imaginé un nouveau clavier complet qui comprend une rangée supplémentaire pour les chiffres et la ponctuation, ainsi que pour les caractères spéciaux les plus utiles. Cette rangée est très pratique à avoir constamment sous les doigts.

À la verticale, le clavier virtuel de l’iPad Pro (à gauche) face à celui de l’iPad Air 2. Précision : il s’agit du clavier canadien français — Cliquer pour agrandir
La même chose, à l’horizontale — Cliquer pour agrandir

La disposition des touches du clavier virtuel de l’iPad Pro se rapproche de celle du clavier sans fil d’Apple (gare toutefois aux différences d'agencement dues aux touches plus grosses). Si vous êtes habitué à cette organisation, la prise en main du clavier de la tablette ne devrait pas poser trop de souci (exception faite de l’aspect physique…) :

Cliquer pour agrandir

Le clavier virtuel de l'iPad Pro n'est évidemment pas exempt de tous reproches : on aurait par exemple aimé y trouver une touche ⌘… Et qu'est-il devenu de la possibilité de séparer le clavier en deux parties ?

Le clavier virtuel de l’iPad Pro est en tout cas infiniment meilleur que celui de l’iPhone 6 Plus et 6s Plus au format paysage…

L’iPad Pro à gauche, l’iPhone 6s Plus à droite — Cliquer pour agrandir

Les fans d’émojis seront aux anges : l’iPad Pro propose un clavier géant pour les petits personnages, il est beaucoup plus simple de choisir celui qui convient :

Cliquer pour agrandir

L’optimisation logicielle doit également s’appliquer pour les apps qui utilisent le clavier virtuel. Sur l’iPad Pro, les logiciels qui n’ont pas encore été mis à jour affichent l’« ancien » clavier des iPad… Cela a été brièvement le cas pour Pages :

Le clavier virtuel de Pages sur l’iPad Pro, avant l’optimisation… — Cliquer pour agrandir
… et après — Cliquer pour agrandir

Les développeurs doivent recompiler leurs applications pour l’iPad Pro afin d’obtenir le bon clavier, mais aussi la barre de statut à la bonne taille, ainsi que les contrôles par défaut adaptés à la tablette. Apple n’est d’ailleurs pas forcément le meilleur élève dans ce domaine : l’interface de GarageBand n’est pas encore optimisée pour l’iPad Pro. C’est un peu dommage, les professionnels de la musique faisant partie de la clientèle potentiellement intéressée par le produit.

Slide Over et Split View, pensés pour l’iPad Pro

Dès qu’Apple a présenté les fonctions Slide Over et Split View durant la WWDC, l’ombre de l’iPad Pro a plané au dessus de l’assistance, alors que la tablette n’a été présentée que des mois plus tard. Ces deux fonctions, et tout particulièrement Split View qui permet d’utiliser deux applications côte à côte, ont toute leur place sur l’iPad Pro. Et bien qu’elles soient aussi pratiques sur iPad Air et iPad mini, la grande taille de cette tablette de près de 13 pouces est l’écrin idéal pour ces nouveautés d’iOS 9.

Toutefois, c’est surtout Split View qui se révèle le plus utile au quotidien, car les deux applications (qui peuvent occuper deux tiers/un tiers de l’écran, ou chacune une moitié) peuvent être utilisées concomitamment ; Slide Over permet la consultation rapide de la dernière app utilisée, mais le logiciel principal est « figé ».

Pixelmator à côté de Safari — Cliquer pour agrandir

Malheureusement, pour profiter du confort de Slide Over et Split View, il faut que les développeurs adoptent les API correspondantes, et c’est loin d’être le cas pour tous. C’est surtout embêtant pour Split View, qui nécessite en plus un effort d’adaptation de l’application s’affichant dans le panneau de droite (généralement, il s’agit de l’interface iPhone de l’app).

Cliquer pour agrandir
GarageBand n'est pas encore optimisé pour les 12,9 pouces de l'iPad Pro — Cliquer pour agrandir

Split View est loin d’être disponible partout, et il manque notamment dans de nombreuses applications Apple : l’app Musique, l’iTunes Store et l’App Store, iMovie ou GarageBand (pour ceux-là, cette absence de support de Split View peut s’entendre au vu de la complexité des interfaces). Elle manque aussi dans les applications tierces, évidemment, comme Facebook, Mailbox, Google Maps, Reeder…

iMovie est parfaitement à son aise sur l'iPad Pro — Cliquer pour agrandir

Avec l’iPad Pro, utiliser Split View est presque naturel : d’un côté on place Safari, de l’autre Twitter, et on peut même glisser une fenêtre vidéo picture in picture pour converser en FaceTime tout en vaquant à d’autres occupations. Le grand écran de la tablette se révèle vraiment confortable et tout à fait adapté à cet usage.

Hélas, c’est loin d’être parfait encore. Seules deux applications peuvent apparaitre en Split View, et encore il ne pourra pas s’agir de deux fenêtres d’une même application — pas question d’avoir deux sites web sous Safari dans ce mode fenêtré, par exemple.

Cliquer pour agrandir
L'app Kitchen Stories transforme l'iPad Pro en aide cuistot très utile — Cliquer pour agrandir

Une autre limitation tout aussi embêtante empêche Split View d’être parfaitement calibré pour un usage « pro » : l’absence de glisser-déposer d’une application à l’autre. Pouvoir prendre une image dans Photos pour l’intégrer dans un document Pages semble pourtant ce qu’il y a de plus logique, mais non. Il faudra en passer par de lourdes manipulations impliquant un enregistrement dans le nuage ou un copier-coller s’il s’agit de texte. Quand on connait la fiabilité toute relative d’iCloud Drive, cette solution peut représenter un repoussoir.

De fil en aiguille, voilà qui nous amène à évoquer une des différences majeures entre OS X et iOS, et qui empêche pour beaucoup d’entre nous de troquer le Mac pour un iPad : l’absence de Finder. iCloud Drive est un ersatz qui peut rendre quelques services, mais on est très loin d’un vrai explorateur de fichiers, qui saurait pourtant se rendre très utile dans le cadre d’un usage « pro ».

iOS moins pro que l'iPad

On s’en voudrait aussi — c’est une vieille revendication — de ne pas en remettre une couche sur l’absence de gestion multi-utilisateurs. Si l’iPhone est un objet éminemment personnel, l’iPad est un appareil que l’on est susceptible de partager avec d’autres membres de sa famille ou avec des collègues. Que tout le monde soit logé à la même enseigne (et sous la même session) est un réel problème qui ne fait que s’amplifier sur l’iPad Pro.

Au delà des applications, Apple a aussi beaucoup de travail pour faire d’iOS un vrai système d’exploitation réellement productif et adapté à la grande taille de l’iPad Pro. La grille d’icônes de la page d’accueil d’iOS 9 limitée à cinq apps par ligne (six dans le dock) est absurde sur 12,9 pouces (lire : On peut caser le premier iPhone entre deux icônes sur l’iPad Pro).

En mode paysage, on peut caser l’écran de l’iPhone Edge (et 3G, et 3GS) entre deux icônes ! — Cliquer pour agrandir

Pourquoi ne pas afficher plus d’informations ? La puissance de l’A9X et les 4 Go de RAM permettraient d’avoir toujours sous les yeux un centre de notifications placé dans un coin d’écran, par exemple.

Comme pour ses autres produits mobiles, Apple fait porter sur les épaules des développeurs une grande partie du succès de l'iPad Pro. C'est une stratégie qui a porté ses fruits pour l'iPhone ; elle est encore en gestation pour l'Apple Watch et elle vient tout juste de démarrer pour l'Apple TV. iOS 9 est disponible depuis la fin du mois de septembre et il faudra prendre son mal en patience pour voir toutes ses applications préférées passer au tamis des nouveautés du système d’exploitation.

Apple met en avant les applications grand écran sur l'App Store de l'iPad Pro — Cliquer pour agrandir

La sélection d’applications optimisées pour l’iPad Pro dès le lancement du produit fait bonne figure : il est d’ores et déjà possible d’éprouver les capacités offertes par la tablette. Il faudra s’interroger ensuite sur le suivi à long terme : sur les 850 000 apps pour iPad disponibles dans l’App Store, combien y en a-t-il qui se contentent de n'être que des versions « agrandies » de leurs homologues pour petits écrans ?

Ce catalogue logiciel sera directement indexé sur le succès de la tablette. Or, celle-ci ne se vendra en volume que si l'écosystème applicatif est riche et varié… L'œuf ou la poule, en quelque sorte, un problème qui touche la gamme d'iPad dans son ensemble. L’orientation pro de ce modèle oblige Apple à intensifier ses investissements dans le développement logiciel afin de réellement faire de l’iPad Pro un outil productif au quotidien.

Coda — Cliquer pour agrandir

Un exemple : ironiquement, il est encore nécessaire de posséder un Mac pour développer des applications pour l’iPad Pro. Un mouvement a commencé à se dessiner sur les réseaux sociaux pour demander à Apple une version de Xcode destinée spécifiquement à la grande tablette. L’appel sera-t-il entendu ?

Un problème d’ergonomie plus profond touche l’iPad Pro. En utilisation « de bureau », c’est à dire accompagné d’un clavier, on passe son temps à lever le bras vers l’écran. Des mouvements rapidement inconfortables qui font regretter qu’iOS ne soit pas adapté à un fonctionnement au clavier (exception faite des touches fléchées qui peuvent servir à naviguer de haut en bas avec certaines applications comme Safari).

Cliquer pour agrandir

On y reviendra dans nos tests des claviers compatibles iPad Pro, mais il manque à iOS la prise en charge d’un trackpad. On trouve d’ailleurs des traces, dans le code du système d’exploitation, du même système de sélection de boîtes de l’Apple TV, qui se contrôle via la surface tactile de la télécommande Siri (lire : Et si on contrôlait iOS 10 au clavier et au trackpad ?).

Apple a ici le fondement entre deux chaises : le constructeur promeut lourdement l’utilisation de l’iPad Pro avec un clavier, qui transforme de fait la tablette en ordinateur portable. Mais d’un autre côté, il persiste à ne pas intégrer de couche tactile dans ses ordinateurs (lire : Craig Federighi : l'iMac ne sera pas tactile et Tim Cook : « Les clients ne demandent pas un mélange de Mac et d'iPad »). Pourtant, il est tout aussi fatiguant et malaisé de passer du clavier à l’écran sur l’iPad Pro, qu’il le serait avec un MacBook…

La prochaine version d’iOS sera la dixième. L’occasion est trop belle pour Apple de revoir les fondements de son système d’exploitation mobile : iOS 10 (ou… iOS X) devra faire la preuve que la plateforme peut aller au-delà du simple outil de consultation de contenus et de création légère pour devenir véritablement productif.

Vidéo et audio

En dehors des usages « pro », les 12,9 pouces de l’iPad Pro invitent naturellement à la consultation de contenus. Les vidéos et les photos y sont particulièrement à leur aise, notamment les séries TV dont le format s’intègre mieux que les films en CinémaScope. Les bandes noires au dessus et en dessous ne sont pas du meilleur effet, mais c’est le cas depuis le tout premier iPad.

La qualité audio des quatre haut-parleurs participe aussi au confort procuré lors du visionnage d’une vidéo. Puissant et précis, le son qui sort de l’iPad Pro génère aussi moins de vibrations à la tablette qu’avec l’iPad Air 2. Apple vante une puissance acoustique trois fois supérieure à celle de l’iPad Air, et un volume sonore plus élevé de 61 % par rapport aux précédentes tablettes.

Ni Netflix, ni YouTube ne sont optimisés pour l'iPad Pro — Cliquer pour agrandir

Le constructeur a pour l’occasion mis au point une technologie qui permet de basculer automatiquement l’orientation des hautes fréquences selon la position de la tablette. Les graves proviennent des quatre haut-parleurs de l’iPad Pro, mais les fréquences plus élevées sont reproduites par les haut-parleurs placés en haut de l’iPad, quel que soit son orientation.

L’idée est d’offrir un son plus équilibré sans que l’utilisateur n’ait rien de particulier à faire. Dans la pratique, c’est effectivement plutôt efficace et cette technologie offre une meilleure immersion dans la vidéo. L’activité autour de la consultation vidéo et de la lecture audio n’est évidemment pas marginale et toutes nouveautés dans ce domaine sont bienvenues, mais d’ici à en faire un des arguments de vente principal de l’iPad Pro, c’est sans doute aller un peu loin.

Il n’est pas certain que la clientèle ciblée par l’iPad Pro (les graphistes, les architectes, les professions médicales, et tous ceux qui ont l’usage d’un poste iOS fixe pour de la bureautique et du web), soit réellement sensible à la qualité du son. L’iPad Pro va certes intéresser les musiciens (mais ils utilisent un casque de toute manière) et les monteurs vidéo, mais cette technologie semble surdimensionnée par rapport aux usages réels. Ce d’autant que les haut-parleurs occupent de la place qui aurait pu être dévolue à la batterie.

Si prendre des photos avec un iPad est devenu quelque chose de commun (et à mon grand étonnement, je m’y suis mis également), en réaliser avec l’iPad Pro est encore plus incongru. Trop encombrant et pas pratique, on voit mal ce que peut apporter la grande tablette en matière de prise de vues, si ce n’est pour dépanner.

Ci-dessous, trois exemples de photos prises avec un iPad Pro (à gauche), et un iPhone 6s (à droite).

Cliquer pour agrandir
Prendre un selfie avec l’iPad Pro, c’est toute une expérience — Cliquer pour agrandir
Cliquer pour agrandir

La qualité des photos est identique avec celles prises par un iPad Air 2 et pour cause : Apple utilise les mêmes capteurs d’une tablette à l’autre (8 mégapixels au dos, 1,2 mégapixel à l’avant). Ils offrent une même ouverture ƒ/2,4 et des fonctions similaires (HDR, panoramique, mode rafale…). En revanche, pas de flash, ce qui limite forcément le rayon d’action de l’appareil photo durant la journée, puisqu’il faut une bonne lumière extérieure pour en tirer le meilleur profit.

Jeux vidéo

Avec un tel écran, l’iPad Pro est un bel écrin pour les jeux. Apple ne s’y est d’ailleurs pas trompée, en mettant en ligne sur l’App Store toute une section consacrée uniquement à ce type d’applications. La puissance de la tablette est évidemment à même de faire fonctionner sans aucun problème les jeux les plus gourmands présents et à venir, les titres les plus graphiques s’y montrant particulièrement à leur aise.

Pour les titres d'arcade du genre jeux de course et tous ceux qui exploitent l'accéléromètre, force est cependant de reconnaitre qu'il est rapidement fatiguant de porter la tablette à bout de bras. Horizon Chase - World Tour est un jeu d’arcade qui rappellera aux plus anciens les sensations ressenties avec Out Run. Le jeu est toujours aussi sympa sur le grand écran, mais les textures 16 bits et les aplats de couleur uni, si dynamiques sur iPhone évoquent un peu trop les bornes d’arcade à la puissance limitée de nos enfances.

Cliquer pour agrandir

Heureusement, la plupart des jeux de ce type se contentent de parties rapides. En revanche, pour les titres de réflexion (comme The Room Three) qui demande moins d’agitation et plus de jugeote, l’iPad Pro est vraiment agréable avec sa grande surface permettant d’apprécier le moindre détail (même si l’éditeur aurait de quoi améliorer les graphismes pour cette tablette).

Threes! est un peu esseulé sur l’iPad Pro, en particulier en format paysage. L’excellent puzzle du studio Sirvo s’adapte visiblement mieux aux plus petits écrans sur lesquels il excelle. C’est évidemment bien plus élégant en jouant au format portrait, mais 12,9 pouces pour afficher une grille de 4 x 4, c’est clairement surdimensionné. Cela n’enlève rien à la qualité du jeu, évidemment.

Cliquer pour agrandir

Monument Valley est tout aussi magnifique sur iPad Pro qu’il l’est sur les autres appareils iOS. Le titre du studio ustwo ne se vit qu’en mode portrait, un format moins pratique — à mon sens — et plus fatiguant pour utiliser l’iPad Pro.

Cliquer pour agrandir

Pour Alto's Adventure, l’écran d’un iPad Pro est presque trop grand. L’œil a tendance à se poser sur le skieur en oubliant de surveiller le parcours… La solution, c’est de tirer un peu sur les bras pour avoir une meilleure vue d’ensemble de la piste. Un coup à prendre !

Cliquer pour agrandir

Ces jeux sont ceux mis en avant par Apple sur l’App Store. Aucun n’est malheureusement compatible avec la fonction Split View ; ce n’est pas très gênant pour les jeux d’arcade où il s’agit d’être concentré sur ce que l’on fait, mais pour les jeux de réflexion et les casse-tête, pouvoir suivre d’un œil distrait un flux Twitter ou avoir une conversation texte dans Message serait sympathique.

L’iPad Pro est évidemment compatible avec les manettes MFi Bluetooth. C’est dans cette configuration que le jeu vidéo est optimal et vraiment agréable avec la tablette : il n’est évidemment plus nécessaire de la porter à bout de bras, et posée sur une table ou le bureau, on a le recul nécessaire pour apprécier les graphismes et appréhender les péripéties du jeu.

iOS : le talon d’Achille

Si l’iPad Pro a un atout et un seul, c’est évidemment son écran. La surface disponible est immense et c’est un réel confort (les personnes atteintes de problèmes de vision vont certainement apprécier). Le revers de la médaille, c’est que les coutures d’iOS commencent à se voir, et ça craque de partout. Le système d’exploitation, parfaitement adapté à la consultation rapide de contenus sur iPhone, n’était déjà plus trop à son aise sur l’iPad mini et l’iPad Air, mais que dire alors de l’iPad Pro ?

Il devrait être possible d'en ajouter un peu plus — Cliquer pour agrandir

Apple a démontré qu’elle pouvait adapter des fonctions spécifiquement pour l’iPad, avec Split View et Slide Over, et encore plus pour l’iPad Pro et son clavier étendu. Mais les nouveautés apportées à la grande tablette sont presque marginales : à quand un vrai système d’exploitation pour l’iPad ? Le chemin est encore long avant qu’iOS devienne aussi productif qu’OS X.

Précédent épisode de notre test : design, prise en main et performances

Prochain épisode de notre test : l’iPad Pro en vaut-il la chandelle ?

Tags
avatar famousneko | 

C'est je pense l'une des raisons majeures de mon désintérêt pour l'iPad pro : l'OS non optimisé (ou en tout cas à la marge).
Et en même temps, l'approche de Microsoft ne me convainc pas plus (hybride ordi/tablette).
L'approche réussite, qui provoquera un raz-de-marée d'achat, n'est pas encore sortie selon moi.

avatar patchoulol | 

Je suis étonné de lire qu'il y a besoin de recompiler les apps pour tirer parti de l'écran de l'iPad Pro. À ma connaissance, du moment que les apps utilisent un "launch file" et non une image au lancement de l'app (géré depuis un an par Xcode), il n'y a pas de problème. C'est une pratique de plus en plus courante, en particulier pour gérer les iPhone 6 et 6 Plus, et il devrait y avoir un certain nombre d'apps déjà compatibles.

avatar Giul94 | 

Moi qui ai tout mon équipement Apple je dois dire que la surface book m'a l'air d'être bien en avance sur cet iPad pro.

avatar patrick86 | 

"je dois dire que la surface book m'a l'air d'être bien en avance sur cet iPad pro."

Ce sont produits différents. Aucun des deux n'est en avance sur l'autre.

C'est comme affirmer qu'un tractopelle est en avance sur une pelleteuse ou un chargeur.

Ça n'a pas de sens.

avatar rikki finefleur | 

@patrick
effectivement ce sont deux produits différents
- l'un propose moins
- l'autre propose +

exemple : tu crées ou tu édites un texte , sur l'ipad pro sur son clavier. Je te souhaite bien du courage pour sélectionner du texte avec les touches haut et bas. On se croirait revenu avec une interface en mode non graphique. Pas vraiment une expérience utilisateur au top .

Et je ne te parle pas pour faire de la musique. Sans usb , c'est une pelletée d'instrument que l'on ne peut utiliser.
Apple a voulu faire le pingre, en ayant certainement dans l'idée de proposer des rajouts successifs dans ces futurs modèles, chose qu'il aurait pu faire maintenant. C'est un peu du tout Apple en résumé.

avatar patrick86 | 

"effectivement ce sont deux produits différents
- l'un propose moins
- l'autre propose +"

L'un est l'autre étant la Surface ou l'iPad, selon ce qu'on souhaite en faire et sa manière de travailler.

"exemple : tu crées ou tu édites un texte , sur l'ipad pro sur son clavier."

Ne trouvant pas d'intérêt à acheter un iPad pour l'utiliser comme un MacBook, je ne me sens pas concerné par cet exemple.

J'utiliserais le clavier virtuel de l'iPad Pro, donc sélectionnerais le texte soit avec les curseurs bleus, soit avec le curseur manipulé en glissant 2 doigts sur le clavier virtuel.

---

Personnelement — ça n'est bien sûr que mon avis — je pense qu'il serait autrement plus pertinent d'intégrer à l'iPad une reconnaissance native et performante de l'écriture manuscrite, disponible dans toutes les apps au même titre que le clavier virtuel.

Je n'ai pas besoin que mon iPad remplace mon Mac. J'ai déjà le Mac.

Par contre, s'il peut remplacer mes livres, journaux, albums photos, porte documents, cahiers, pochettes à CDs, lecteur DVD portable, bloque note/calepin, agenda, carnet d'adresse, cartes routières, dictionnaires, livre de comptes ou encore les diverses feuilles que j'utilises pour prendre des croquis rapides — et d'autres usages déjà possibles que je n'ai pas cité —, dans pas plus encombrant que mon iPad Air 2, alors là oui, JE SIGNE.

avatar klouk1 | 

@rikki finefleur :
e ne te parle pas pour faire de la musique. Sans usb , c'est une pelletée d'instrument que l'on ne peut utiliser.
Visiblement vous ne savez pas de quoi vous parlez. J'explique : sous iOS, seulement il existe l'inter app audio qui permet à plusieurs applications de communiquer entre elles, ex un séquenceur et un synthé, audiobus, application tiers qui fait la même chose, une implémentation midi qui permet, avec un Cable usb-midi de piloter un synthe, une batterie électronique de l'iPad ou hardware. Par ailleurs presque toutes les bonnes applications ont une gestion des fichiers suffisamment confortable en usage professionnel.
Quant à la pelleté d'instruments, elle n'existe que sous iOS été pas sous Android et encore moins sous wp

avatar feefee | 

@rikki finefleur :

"Et je ne te parle pas pour faire de la musique. Sans usb , c'est une pelletée d'instrument que l'on ne peut utiliser."

Sur ce coup tu aurais mieux fait de te taire :-)
A trop vouloir en faire on perd en crédibilité ...

avatar Jeff06am | 

Une interface vraiment pauvre...
Du coup quel intérêt d'acheter ce joujou plutôt qu'un iPad Air 2 ?
Et puis pour le prix autant s'acheter un MacBook Air.

avatar Trillot | 

Il suffit simplement d'imaginer que ses propres utilisations ne sont pas les utilisations des autres.

Dans certains cas; la tablette est un meilleur outil que l'ordinateur: musique, graphisme et probablement pas mal d'outils métiers...

avatar Titi37460 | 

Les prix de la surface pro 4 en version i7 ne serai pas si élevé je l'aurai pris
Mais les tarifs de microsofts sont impressionnants sur les options de leur tablette
Le supra des se paient aussi cher voir plus que sur les produits Apple
On part à 1000€ et il faut le double pour un i7 avec un SSD de 256 et 16Go de ram

avatar totonix | 

Pourquoi pas un i5 256gb 8gb ?
C'est déjà pas mal du tout.

avatar MaTMaC | 

"Trop encombrant et pas pratique, on voit mal ce que peut apporter la grande tablette en matière de prise de vues, si ce n’est pour dépanner. "

Dans une utilisation professionnelle, ça peut servir !

Je prends par ex le cas pour l'embauche des salariés.
Si tu as une application qui te permet de dématérialiser tes embauches, tu as besoin de constituer ce que l'on appelle "un chemin de preuve" avec par ex la photo de la carte d'identité/séjour/passeport, permis, photo du salarié etc.

Tu peux aussi avoir a t'en servir pour des restituions chez les loueurs que ce soit de voitures, ou de matériels.

Ça peut aussi être utile à un agent immobilier qui utilise une appli pro pour référencer ses biens.
Il prend des photos, les importe et publie en temps réel son annonce ou l'envoie a son service de validation.
Vous me direz que l'on peut prendre les photos avec un iPhone, utliser iCloud pour la synchro...
Le problème c'est que la synchro ne se fait qu'en WIFI. Et quand bien même on pourrait la faire en 3G/4G, il faudrait un forfait DATA d'un autre monde. (merci de ne pas me parler de Free professionnellement parlant).
Le gain de temps est significatif dans un monde où la réactivité et devenu le nerf de la guerre.

Etc.
Donc oui l'apn a un sens quelque soit le support quand on l'oriente vers un public professionnel.

avatar olivier9275 | 

Entre l'iPad Pro et la Surface Pro 4, il n'y a pas de match. D'un côté, on a une tablette avec un grand écran. De l'autre, on a une tablette qui remplace un PC.

Cela dit, je suis maintenant trop habitué à l'univers Apple (et trop amateur des produits de la marque) pour passer sur la Surface Pro 4. Elle remplacerait sans doute parfaitement mon MBP Retina et mon iPad Mini, pour un 2-en-1 j'imagine très pratique, mais je n'arrive pas à être séduit. Je l'ai essayée, j'ai regardé des tests, des vidéos... ben ça reste Windows, et c'est quand même moins "glamour" que OSX / iOS.

Pour moi, le combo MBP / iPad Mini reste donc le plus intéressant. J'avoue avoir envie de prendre l'iPad Pro pour tester, mais je sais que ça ne remplacera pas mon MBP pour le boulot (que je serai donc obligé de continuer à transporter), ni l'iPad Mini pour la lecture de livres notamment.

J'imagine donc bien que l'iPad Pro deviendrait rapidement un appareil que je laisserais à la maison et n'utiliserais que très occasionnellement, et à 1 249 euros (1 600 avec accessoires et Apple Care), ça fait cher pour une utilisation réduite. Je l'achèterais peut-être quand même, pour voir, mais je ne suis pas convaincu par l'idée d'un iPad simplement plus grand... et si Apple sort par la suite un OS plus adapté aux pros (finder, accès USB, interconnections plus larges entre apps, etc.), ce sera tout bénéf.

avatar Bigdidou | 

@olivier9275 :
"Entre l'iPad Pro et la Surface Pro 4, il n'y a pas de match."

Non, il n'y a pas match, parce que comme le redit Patrick86 plus haut, ces produits sont très différents et n'ont pas les mêmes usages.

"D'un côté, on a une tablette avec un grand écran. De l'autre, on a une tablette qui remplace un PC."

Bof. Encore faudrait-il que cette "tablette qui remplace un PC" puisse remplacer un iPad Pro. Et je n'en suis pas du tout convaincu (je suis convaincu du contraire, en fait).
En tout cas pour mon usage, avec la logithèque actuelle assez pauvre de la *tablette* Surface pro, où je ne retrouve aucune de mes apps favorites sur iPad, elle est très loin de pouvoir remplacer mon iPad (Pro).

avatar olivier9275 | 

Si vous avez lu mon commentaire jusqu'au bout, vous avez compris que nous sommes du même avis: je n'imagine pas du tout l'achat d'une Surface Pro 4, qui n'arrive pas à me convaincre malgré beaucoup de qualité.

J'imagine par contre l'achat d'un iPad Pro... mais pour sans doute une utilisation très réduite...

En réalité, j'attends surtout un véritable iPad Pro, avec un OS un peu plus ouvert, et pas seulement un iPad Maxi.

avatar totonix | 

J'ai commandé un surface 4 pour remplacer mon Macbook air vendu.
Alors oui Windows 10 c'est moins sexy que OSX.
Mais d'un côté t'as une définition d'écran d'un autre temps pour un portable classique de l'autre de l'équivalent rétina, un stylet, un portable ou tu fait tourner ce que tu veux, une tablette correcte.
La balance penche franchement d'un côté. Alors tant pis pour Windows.

avatar oomu | 

Surface 4 est un bon concurrent du macbook air.

avatar deb76 | 

@oliver9275
Bonsoir,
Concernant l'évocation de votre travail avec votre MBP, c'est vague. Pourriez-vous nous donner quelques précisions.
Perso, je suis musicien, compositeur, musicologue et journaliste. Bref, j'écris, je fais des analyses musicales, je fais des recherches musicologiques sur la musique contemporaine, la Set Theory pour l'analyse musicale et la composition, tant sur le Net, qu'avec les livres papiers, bref, j'écris avec Word et parfois Mellel, et je fais de la musique principalement avec mes 2 Imac (27 et 21) avec mes séquenceurs et mes logiciels de CAO. Et l'Ipad Pro, dont l'écran est à quelques millimètres près celui de mon Macbook blanc, remplace on ne peut mieux ce MB, par sa légèreté, sa puissance et surtout son interaction entre l'OS El Capitan et l'OIS 9 sans oublier sa mobilité extérieure avec la 4G (avec I.P. 128 Go Wi FI + Cellular). Pour le transfert de documents "lourds" et en nombre, j'utilise FonePaw Transfert IOS et pour aller dans l'arborescence des fichiers de l'Ipad Pro je le fais avec Imazing. Imazing qui me permet d'échanger avec l'Iphone ou le Mini Ipad 4/Ipad 3.
Ceci étant, je ne prétends pas pas l'Ipad Pro soit un ordinateur mais quand on a déjà un Mac, pour ma part, je préfère cette conjonction à celle d'avoir en us un Mac portable. Avec le clavier Apple Keyboard wireless (et avec lequel on écrit en Azerty et avec les raccourcis classiques dont cmd C/V/Z c'est largement suffisant pour écrire de longs textes avec Word/Mellel ou travailler avec Excel. Le clavier et l'Ipad Pro se glisse sans problème dans une sacoche et se révèle un bel outil totalement mobile. Et comme je travaille principalement sans ouvrir plusieurs logiciels à la fois et avec des applications soigneusement choisies, l'OIS 9 me convient parfaitement.
En tout cas, j'ai avec cet Ipad Pro le meilleur assistant personnel que je n'ai jamais eu. Et j'aurais bien aimé avoir un tel outil il y a quelques années pour mon métier de journaliste sur le terrain.

avatar blovebirdz | 

Super matériel, mais trop limité par iOS.
J'attends de voir ce qu'Apple compte faire avec iOS 10, je pourrais alors me décider à revenir sur un iPad.
Tant qu'iOS n'a pas de finder, la possibilité de retoucher des RAW, la connexion avec un appareil en USB et un Final Cut light (iMovie trop léger) alors je ne reviendrai pas sur un iPad et surtout je n'achèterai pas l'iPad Pro qui n'a de pro que le nom...

avatar macinoe | 

Franchement, je ne comprends pas l'intérêt d'afficher 2 applications à l'écran si elles ne peuvent pas interagir entre elles.

L'exemple de photos et pages est édifiant.

avatar Sostène Cambrut | 

@macinoe

L'absence de glisser déposer est certes embêtante, mais la manipulation est très loin d'être aussi compliquée que ne le prétend Macgé.

avatar oomu | 

Pages et Photos peuvent totalement s'échanger des fichiers. On peut aussi échanger entre Pages et toute applications utilisant les nouveautés de iOS 9.

Pas via glissé jeté, mais via des panneaux de sélection (iCloud / emplacements ou navigateurs de médias).

avatar marenostrum | 

je viens d'essayer le copier/coller d'une photo, entre Filemaker Go et Photos. et ça marche. avec Pages ça marche aussi le copier coller.

avatar oomu | 

@marenostrum

oui.

avatar Ast2001 | 

Du super matos avec un OS guère adapté. iOS faisait illusion sur iPad mais sur cet iPad pro, ses faiblesses sur cette taille d'écran sautent au yeux.

avatar 0lf | 

L'année prochaine, verra-t-on iOS 10 ou iOS X ?

avatar waldezign | 

@0lf :
Bien vu!

avatar alan1bangkok | 

Il semble être urgent d'attendre...

avatar Sostène Cambrut | 

@alan1bangkok

Comme toujours avec les nouveaux produits Apple.

avatar Ducletho | 

ça fait un moment que nous sommes pas mal à remonter les carences iOS sur iPad...

je n'ai pas lu dans vos tests un bug rencontré par des utilisateurs : ne pas charger plus d'une heure ou alors mettre en mode avion avant ? l'avez vous rencontré à la rédaction?

avatar oomu | 

concernant les documents entre apps, y a déjà des apis (pas glisser jeté certes, mais le _partage_ SANS iCloud, SANS cloud, SANS copie) d'un document entre deux apps)

encore faut il que les développeurs se sentent concernés et là c'est un problème de business qui touche autant l'ipad que windows (tactile) que android. Le "y a po de sous la d'dans"

-
il existe quand même déjà de nombreuses applications de premiers plan qui utilisent splitview.

avatar sachouba | 

@oomu :
"et là c'est un problème de business qui touche autant l'ipad que windows (tactile) que android."
Je ne vois pas en quoi Android est touché. D'une part, la quasi-totalité des applications pour lesquelles c'est utile supportent le partage entre applications depuis leur création (c'est-à-dire toutes les applications permettant de manipuler/modifier/consulter des textes, des photos, des vidéos, des documents, etc.), ce qui est très loin d'être le cas sur iOS.
D'autre part, le multi-fenêtres de certains constructeurs (Samsung en particulier), permet de glisser déposer des paragraphes, des photos... entre les 2 à 4 applications côte à côte depuis sa création également, sans aucune intervention des développeurs.

avatar oomu | 

@sachouba

en fait je pensais au manque d'ambition des applications sur les nouveaux appareils. Les tablettes par exemple peuvent devenir d'excellents appareils de productivité

encore faut il qu'il y ait d'excellentes (plus exactement : ambitieuses) applications pour ces appareils.

Adapter à la va vite Photoshop en "tactile" n'est pas satisfaisant. Se contenter d'un vague ersatz d'autocad en cloudeuh n'est pas suffisant.

Créer de nouveaux logiciels fonctionnement très riche avec des interfaces puissantes et mettant en oeuvre élégamment les spécificités des tablettes est beaucoup + intéressant.

Il y a en a sur iOS, d'avantage. En germe ou déjà puissantes. Pas suffisamment. C'est encore pire sur Android (y a déjà pas assez de revenus sur iOS, mais alors sur android c'est mort) ni même sur windows (faible marché pour des applications réinventés en tactile, les gens se contentent de leur PC et souris avec leurs logiciels historiques).

Bref, c'est un problème de manque d'investissement et de manque de clients motivés. iOS est l'actuelle seule plateforme qui fait des progrès sur ce point. Xcode aide les dévelopeurs à travailler vite, et y a un public qui paie. Mais pas assez, donc ça avance lentement.

avatar oomu | 

@sachouba

maintenant, l'exemple du glissé jeté et du partage de documents entre apps, c'est très bien vu d'en parler. C'est très très instructif de la différence entre Apple et Samsung (et google).

Apple pourrait simplement balancer le glissé-jeté du Mac (ou son copié-collé, l'injection de code de Os X pour étendre un logiciel, un Finder avec un système de fichier mutualisé) et hop zou boulot fini , DODO.

Mais Apple n'a pas fait cela une seule fois sur ios. Que cela soit pour les plugins audio, le copié collé, les extensions, l'ouverture de document entre apps, Apple a créé des mécanismes sécurisés qui n'existaient pas dans Os X.

En gros: aucune app n'a accès à la mémoire d'une autre app ou la possibilité d'injecter du code ou manipuler le comportement d'une autre app ou appeler du code directement. Même avec les extensions, même avec l'ouverture de documents d'une autre app. C'est l'inverse des plugins quicktime de Os X, des plugins de navigateurs (flash), de DDE, de RPC et j'en passe.

Android est perclus de failles de sécurités parce que justement les apps peuvent se faire beaucoup de choses les unes envers les autres. et Google lentement met dans android les pratiques qu'Apple a initié dans iOS dés le départ.

Alors oui, Apple est en retard "fonctionnellement". Parce que la sécurité est un frein.

Mais quand (quand est une certitude) elle ajoutera le glissé-jeté à iOS, il sera beaucoup + solide et sécurisé que l'équivalent Android.

Après évidemment je me base sur les exemples précédents. La folie peut survenir d'un coup je suppose :)

avatar webHAL1 | 

@oomu :
On peut tout de même se demander si Apple n'est pas "prisonnière" de certains choix faits lors des débuts d'iOS. Deux exemple me viennent en tête :
1. Une approche « on va tout "sandboxer" au maximum, fini de rigoler ! ». Au final, iOS est sans doute plus sécurisé qu'Android, mais l'enjeu en vaut-il la chandelle ? Je n'ai pas l'impression que le système de Google soit en permanence la cible de virus ou d'attaques malveillantes, et il est clair qu'il est nettement plus "souple" qu'iOS quand il s'agit de mettre en place des fonctionnalités qui modifient le système ou qui permettent des interactions inter-applications.
2. Un postulat « une application en plein écran conviendra à tout le monde ad aeternam ». On le voit avec la déclinaison 9 du système mobile d'Apple, il n'a clairement pas été pensé pour une gestion fenêtrée (les applications devant être adaptées pour fonctionner en mode "écran partagé"). Ça ne pose (quasiment) aucun souci sur un iPhone, c'est déjà moins évident sur un iPad mini, mais ça devient réellement une tare sur la version "Air" ou "Pro" de la tablette pommée. Alors que de plus en plus de sites Web adoptent une mise en page "responsive", on a l'impression que, sur iOS, une recompilation sera nécessaire à chaque nouvelle taille d'écran ou modification de la taille de l'espace d'affichage (un autre exemple : les applications ne s'adaptent pas automatiquement au clavier virtuel de l'iPad Pro).

Cordialement,

HAL1

avatar oomu | 

@sachouba

le truc impressionnant, c'est qu'on aurait pu croire

"bon ok, android c'est fait à la va vite, genre windows 3.1,; mais ça on s'en fout, au moins y a les features et vont donc venir de super applications ultra-pro rapidement et ça va marginaliser Apple et les bouffer et apple est donc doOOOOOoomed"

ben non.

curieusement (en fait c'est pas si curieux: iTunes, Xcode, cocoa touch, etc furent très vite solide et mure, ils sont en réalité ancien) c'est pas ce qui s'est passé.

Même si c'est pas la panacée, IOS est la plateforme nouvelle qui a le plus de logiciels ambitieux.

Que cela soit les efforts d'Adobe, d'Omnigroup et autres Procreate et même Autodesk. iOS a la primeur quasi-systématiquement.

Encore + flagrant avec les apps de musique.

Mais l'écart se réduit, et vu les efforts gigantesques de Microsoft, Windows finira bien par progresser. Apple ne peut donc jamais s'arrêter.

Bref c'est passionnant.

Mais reste mon point : ZE VEU + de progiciels ! :) même si c'est cher !

avatar bompi | 

Un produit inachevé, genre version bêta au niveau fonctionnel.

Quand on voit la prétention des gens d'Apple lors de leurs présentations, quant au souci du détail et du design et le résultat tout à fait incomplet et par endroit moche qu'ils nous présentent, ça donne envie de les renvoyer au boulot.
Et surtout pas de leur acheter leur truc mal ficelé qui coûte relativement cher, quand même.

avatar Sostène Cambrut | 

@bompi

Tu viens de débarquer chez Apple ou quoi ?

TOUS les nouveaux produits Apple ont leurs lacunes à leur sortie, mais ça rentre rapidement dans l'ordre.

avatar oomu | 

@bompi

la prétention d'Apple est toujours sur les quelques fonctionnalités présentées. Jamais +

40 ans d'Apple: oui Apple avance lentement, ajoutant au compte goutte.

avatar Sostène Cambrut | 

@MacGé

"Il faudra en passer par de lourdes manipulations impliquant un enregistrement dans le nuage ou un copier-coller s'il s'agit de texte"

N'importe quoi.

Dans Photos, sélectionner la ou les photos -> Bouton partager -> Copier
Dans Pages -> Coller

De rien.

avatar Ast2001 | 

Sur une Surface. Tu fais glisser la photo de l'appli Photos du volet de gauche vers ton document dans le volet de droite.

Et cela fonctionne avec toutes les applis.

Tu avoueras que l'implémentation Apple n'est pas finie du tout. Ce qui ne leur ressemble guère.

avatar Sostène Cambrut | 

@Ast2001

En même temps sur la Surface c'est Windows donc l'OS n'a pas eu besoin d'être modifié pour l'occasion.

Ici on a un nouveau matériel. Nul doute que le glisser déposer apparaîtra dans une MàJ d'iOS (comme le copier-coller en son temps etc...)

Pas de quoi en faire un drame. D'autant que le copier-coller fonctionne très bien, contrairement à ce qui est prétendu dans l'article.

avatar Ast2001 | 

Le glisser - déposer, tu l'as sous OSX et il fonctionne très très bien...

avatar oomu | 

IOS est une réinvention de la partie "UI" de Os X (aussi bien en choix d'interface, grammaire et technique).

en particulier que tous les mécanismes de partage ajoutés progressivement dans iOS sont des réinventions sécurisées de ceux d'Os X (elles mettent toute en oeuvre des mécanismes d'exécution sous contrôle d'une sandbox ou autre intermédiaire plutôt que d'ouvrir un canal direct entre deux apps).

Je suppose donc qu'un glissé jeté à la iOS s'appuiera sur ce qui fut fait pour les extensions iOS, mais au rythme Apple, c'est à dire "nous n'avions rien à communiquer sur cela".

avatar Sostène Cambrut | 

@Ast2001

Oui, c'est même une invention d'Apple.

Ce que je veux dire c'est que seul l'iPad Pro affiche 2 apps iPad en pleine page, donc le glisser-déposer n'a d'intérêt que sur iPad Pro. Il faut donc modifier iOS pour l'intégrer. Ça demande du boulot, là où ce travail n'est pas nécessaire sur la Surface qui fait tourner Windows.

avatar macinoe | 

Non pas du tout.

L'iPad air 2 gère aussi slide over et split view.
Slide over est disponible sur iPad air, iPad air 2, iPad mini 2, iPad mini 3 et iPad mini 4.
Quand à split view, il est activable via jailbreak sur tous les iPad, il est donc présent dans iOS toutes versions d'iPad et est désactivé par Apple pour certains modèles.

Ce n'est donc pas du tout une fonction réservée à l'iPad pro.

avatar Sostène Cambrut | 

@macinoe

"Quand à split view, il est activable via jailbreak sur tous les iPad, il est donc présent dans iOS toutes versions d'iPad et est désactivé par Apple pour certains modèles."

Il est dans iOS, et alors ? C'est Apple qui l'a conçu spécifiquement pour l'iPad Pro, et ça ne change absolument rien au fait qu'il faille modifier iOS pour l'intégrer.

"Ce n'est donc pas du tout une fonction réservée à l'iPad pro."

La preuve que si puisqu'il faut jailbreaker pour l'activer...

avatar marenostrum | 

"Ce que je veux dire c'est que seul l'iPad Pro affiche 2 apps iPad en pleine page"

mon iPad mini 4 peut aussi afficher deux apps dans la même page.

avatar Sostène Cambrut | 

@marenostrum

En pleine page ? je veux dire, 2 apps iPad complètes ?

Pages

CONNEXION UTILISATEUR