Free Mobile est plus que jamais au centre de toutes les attentions. Après le contrat d’itinérance (lire : 4G : un réel intérêt pour les consommateurs ?), c’est la vitesse à laquelle Free tisse son réseau qui est critiquée par Bouygues, dans une lettre qui lui a été adressée et que publie le site des Echos.
En 2010, Bouygues Telecom s'est placé comme un acteur pouvant épauler Free à développer son réseau mobile. Plus de 6700 sites ont été proposés en vue d'un accord. D'après Olivier Roussat, directeur général de Bouygues, seulement cinq de ces sites ont fait l'objet d'un accord. En 2012, l'opérateur récidive. Cette fois, l'offre est on ne peut plus alléchante et Bouygues se dit même prêt à prendre en charge une partie des obligations administratives ainsi que la supervision des travaux. Là encore, seulement 670 sites obtiennent un accord.
Free serait-il en train de se reposer sur ses acquis ? Dans un peu moins d'un an, le quatrième opérateur historique devra couvrir 75 % de la population française. Cela équivaut à plus de 6000 antennes déployées. Aujourd'hui, seulement 2518 sont en activité. Il reste donc un peu plus de la moitié du chemin à faire. Toujours selon Olivier Roussat, il est important de prévenir les autorités de ce qui semble être une trajectoire d'investissement étrange. Les délais inhérents à l'exécution d'un programme cohérent de déploiement peuvent prendre jusqu'à 18 mois pour une seule antenne...
Dans l’absolu, Free a tout intérêt à bâtir son réseau seul, seulement voilà, le temps est compté. Certes, louer des antennes est plus onéreux à long terme que de développer son propre réseau. Mais Bouygues cherche à faire comprendre à tout le monde que le trublion de l’internet mobile n’a guère le choix…