L'anatomie d'une mise à jour d'Android en une longue image

Florian Innocente |

HTC a mis en image au fil d’une infographie le long (long) et sinueux processus nécessaire pour qu’une mise à jour d’Android arrive finalement entre les mains d’un client. Client qui est équipé, soit d’un terminal Google Play Edition (avec un Android pur sucre dépourvu de la surcouche graphique Sense d’HTC et de ses utilitaires maison), soit d’un terminal développeur ou désimlocké standard et équipé de Sense, soit d’un terminal HTC obtenu auprès d’un opérateur et donc "enrichi" de Sense et d’autres applications spécifiques.

Le chemin suivi par les mises à jour destinées aux opérateurs mobiles est évidemment le plus tortueux, ajoutant différentes étapes de validation qui, au bout du compte, expliquent les délais parfois de plusieurs semaines ou mois entre la sortie d’un nouveau robot vert et sa distribution effective.

Cinq grandes étapes ponctuent le parcours d’Android : l’évaluation, le développement, l’intégration, la certification et enfin l’envoi de la mise à jour vers le terminal.

Google communique d’abord à HTC un Platform Development Kit (PDK) qui guide le fabricant sur le profil matériel requis. Plus tard, le nouvel Android est annoncé, Google livre le code source aux fabricants des puces qui composent une carte-mère et à ceux des terminaux. Chacun dans son domaine évalue la compatibilité entre ses matériels et ses logiciels avec le nouvel OS.

Des mises à jour de pilotes pour les puces et processeurs sont mises au point si nécessaire, et dans ce cas, elles sont fournies à HTC pour qu’il les évalue avec les terminaux de son catalogue qui utilisent déjà ces composants.

À partir de là (étape 7), HTC lance le développement d’une mise à jour pour Sense pour le rendre compatible avec le prochain OS. Là, les chemins bifurquent, les opérateurs entrent en jeu et viennent ajouter plusieurs étapes. Pour ce qui est des mises à jour pour les terminaux Google Play ou ceux vendus hors opérateurs, la route est un peu plus droite.

HTC doit travailler avec chaque opérateur pour évaluer quelles modifications et quels ajouts logiciels ces partenaires entendent apporter au code. HTC intègre ensuite leurs doléances et leur soumet le résultat pour vérification. Pendant ce temps, le fabricant teste les deux autres versions du code pour les terminaux plus classiques. Dans les deux cas, d’éventuels bugs entraineront des va-et-vient entre les protagonistes. Une fois que tout est prêt, commencent les procédures de vérification finales, par exemple auprès de Google pour le modèle vendu sur sa boutique. Google donne un feu vert également sur les terminaux des opérateurs.

Ceci fait, ces mises à jour d’Android, personnalisées ou non, peuvent être envoyées aux utilisateurs finaux. L’infographie montre des parcours parallèles, mais qui font abstraction des écarts de temps qui surviennent entre chaque route.

HTC One Google Play Edition, sans surcouche personnalisée. L’assurance de mises à jour plus rapides

Pour preuve, en conclusion de cette explication graphique, HTC indique l’état de mise à jour de ses terminaux "One" avec Android KitKat 4.4. Les HTC One désimlockés, les "developper edition" et "Google Edition" ont déjà reçu leur nouvelle barre chocolatée, alors que les One vendus par les quatre grands opérateurs américains en sont à "l’intégration", c’est-à-dire entre les étapes 6 et 8 sur un total de 12 à achever…

Les clients d’iPhone sont mieux lotis, même ceux achetés chez les opérateurs puisque ces derniers n’ont pas leur mot à dire sur le contenu logiciel du téléphone. Mais parfois, c’est heureusement plus rare, c’est Apple qui fait trainer les choses (lire Pas de 4G pour les utilisateurs d’iPhone en Belgique).

avatar silos | 
Si si, le voilà: 1. Apple met la mise à jour en ligne 2. Tu fais la mise à jour sur ton device. Mise à jour effectuée.
avatar tigre2010 | 
@dfmz :-) j'adore
avatar Cratès | 
Sur une plateforme Java, je ne comprends pas qu'il y ait un tel délai. Pour moi un des seuls avantages à Java, c'est la réduction du temps de développement et de son intégration. Donc maintenant restera que le bytecode "Universel". Ça fait léger au final.
avatar dtb06 | 
J'avais un Android de Wiko en seconde main, pas cher mais mise à jours galères, jusqu'au jour au redémarrage, impossible d'utiliser le tactile, plus rien ne marchait. Poubelle, service après vente, nul pour ma part. Auj j'utilise mon 4s en seconde main et si je devais re avoir un Android, ça serait seulement un Nexus, ss sur couche, ni rien...
avatar Vetsa | 
Schéma qui montre clairement que le modèle actuel ou les opérateurs/fabricants qui interviennent pour qu'on customise un OS à leur sauce ne doit plus être légion. Et c'est la où on voit qu'Apple a eu les coui***s de les envoyer balader (les opérateurs) car c'est un processus qui est mine de rien assez coûteux en terme de temps et surtout d'argent!! On comprend donc pourquoi certains fabricants n'assurent plus les mises à jour Android. Et préfèrent sortir un nouveau modèle plutôt que le déploiement d'une mise à jour. La question a se poser est pourquoi les fabricants sachant la complexité du process, en plus d'intégrer leur sur-couche et les autres bidules opérateurs, continuent quand même de procéder de la sorte. Serait-ce parce que les opérateurs représentent le circuit permettant d'écouler le plus de produits possible!! Et donc la pression de leur part faisant que.......
avatar begs | 
J'ai vu le schéma, je l'ai lu (2 secondes)... Je suis vaincu !
avatar kalynoh | 
@ Bobby336 : En fait si, même sur les nexus il y a des délais. Sur le dernier nexus en date la man est effectué, puis il y a un délais de quelques jours/semaines pour que les autres nexus soient servis (tablettes et modèles d'ancienne génération. De plus les man ne sont effectué que sur un délais d'environs 20 mois avant que les modèles ne soient abandonnés, ce qui est très loin d'apple, le sois disant champion de l'obsolescence programmé. Faut pas oublier que les nexus sont avant tout des devait pour les programmeurs, du coup il n'y a pas d'intérêt à les maintenir, les devs bossant en général sur du matos relativement moderne.
avatar drkiriko | 
@dfmz Tu oublies une étape : 3. Le client test la mise à jour. Très important, parce que pour être sur iOS et Android en même temps le taux de plantage d'un système par rapport à l'autre et de 1 sur 10 (en tout cas sur mon S4)
avatar drkiriko | 
Je précise que je suis passé de la 4.2 à la 4.3 sur Android et de la 7.00, 7.01, 7.02, 7.03 et 7.04 dans le même temps sur ios7.
avatar osx31 | 
Non, ce n'est pas aussi facile pour les Nexus que pour les iPhone : cf https://support.google.com/nexus/answer/3468085?hl=fr Pourquoi les téléphones Galaxy Nexus ne reçoivent-ils pas la mise à jour Android 4.4 ? Les appareils de marque Google ou autres sont généralement mis à jour dans les 18 mois qui suivent leur commercialisation. Nous avons lancé le Galaxy Nexus il y a deux ans, le délai de mise à jour est donc dépassé. ou http://www.tomsguide.fr/actualite/installation-android-kitkat-nexus,39402.html pour les joies d'installation sur le récent Nexus 4 qui n'est finalement facilement disponible que depuis décembre
avatar gueurki | 
@curly bear le cas du galaxy nexus est différent, le problème vient du cpu de chez Texas, le ti omap. Texas s'est retiré du marché du smartphone et ne fournit plus de support, donc plus de drivers. Pour le reste, celui qui veut absolument des mises à jour rapidement, il faut passer par les Nexus ou pour les bidouilleurs passer par la case des roms tierces, Cyanogenmod par exemple. Sinon, les applications Google ne tiennent pas compte de la version du système, elles sont sur le Play Store et mises à jour pour tous, ce qui réduit fortement la fracture.
avatar kalynoh | 
Ca c'est dans la théorie. Dans la pratique, il n'a fallu que quelque jours à des dev indépendant pour porter android 4.4 sur galaxy nexus. C,'est juste que google ne soutient ses terminaux que 18 mois et après les fout à la trappe, faut pas leur chercher des excuses qu'ils n'ont pas.

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