Bouygues dispose d'un mois pour dire si oui ou non il accepte le règlement de l'ARCEP concernant la réallocation des fréquences 1 800 MHz du réseau 2G pour un réseau 4G LTE qui a été autorisée hier. « Dans l'hypothèse où nous répondrions oui, il résulte de la décision de l'Arcep que nous serions en mesure de proposer à nos clients la 4G sur une partie significative du territoire au 1er octobre », a déclaré Didier Casas, secrétaire générale de l'entreprise, à l'AFP.

Et de préciser que « les offres commerciales 4G seront annoncées avant cette date, mais elles seront actives au 1er octobre. » Questionné sur le pourcentage de la population qui pourrait être touché par ces offres, le secrétaire général de Bouygues a botté en touche, indiquant qu'il est « difficile de chiffrer à ce stade car il y a des choses à paramétrer dans les réseaux ».

Sur le montant de la redevance des fréquences 1800 MHz qui peut s'élever à plus de 60 millions d'euros par an, Didier Casas parle d'« un montant extrêmement élevé » et en fait un argument de défense contre les autres opérateurs qui accusent l'ARCEP d'avoir fait un cadeau à Bouygues. « Cette décision déstabilise le jeu de la concurrence en attribuant un avantage singulier à un acteur unique », a déclaré Pierre Louette, le secrétaire général d'Orange. L'opérateur historique utilise ses fréquences 1800 MHz notamment pour accueillir le trafic de Free Mobile, rendant plus compliquée une réallocation de ces fréquences en 2G vers la 4G.

L'iPhone 5 est compatible avec les fréquences 1800 MHz, ce qui permettrait à Bouygues de le proposer à son catalogue de smartphones 4G, contrairement aux autres opérateurs qui utilisent d'autres fréquences. Un vrai avantage pour Bouygues donc, sauf que d'ici le 1er octobre, Apple devrait selon toute vraisemblance dévoiler un nouvel iPhone (voire deux), avec peut-être une meilleure prise en charge de la 4G en France qui l'ouvrirait à tous les opérateurs.

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