Apple, BlackBerry, Windows Phone, Nokia… Stéphane Richard a eu un mot pour presque tout le monde à l'occasion d'un dîner avec AllthingsD. A l'écouter, la montée en puissance d'un troisième écosystème n'est pas encore gagnée.

Un mot pour Apple d'abord, que le patron de France Télécom juge « plus souple, faisant davantage attention aux autres, peut-être un peu moins arrogante que par le passé ». La conséquence d'un paysage du mobile qui a changé autour d'Apple « Je pense qu'ils font probablement face à davantage de pression, c'est une très bonne chose ».

L'effervescence autour d'iOS et d'Android avec les autres systèmes mobiles, rejoints récemment par Firefox OS et Ubuntu, est salutaire. Cependant, Stéphane Richard se montre sceptique, même s'il forme l'espoir qu'une nouvelle force se dégagera « Il n'y aura probablement pas de place pour tout le monde, mais nous espérons tous que parmi ces initiatives, au moins l'une d'entre elles sera capable d'émerger en tant que troisième écosystème ».

Même pour les gloires d'antan le défi n'est pas gagné. Microsoft par exemple, dont le système a encore devant lui une « route très difficile » pour réussir à concurrencer Android et iOS. La faute notamment à des terminaux Windows Phone qui ne sont ni meilleurs ni moins chers et dont les applications n'offrent pas une expérience utilisateur foncièrement meilleure que les autres. En somme, il manque à Windows Phone un « effet de surprise », nécessaire « lorsque vous avez deux très solides concurrents comme Apple et Samsung ». Pire, ces Windows Phone ont été vendus à des tarifs identiques à ceux des smartphones les plus populaires.

À ce titre, on observe que Nokia va faire évoluer sa gamme vers le bas, avec des Lumia 520 et 720 nettement plus abordables (lire MWC 2013 : toutes les annonces de Nokia et Prise en main des Nokia Lumia 520 et 720).

Un Nokia qui est arrivé dans les propos de Stéphane Richard par l'entremise de BlackBerry, qui lui aussi emprunte un chemin difficile, avec un PDG, Thorsten Heins qui « fait un excellent travail ». Le patron de France Telecom n'est guère confiant dans les chances du Canadien dont il vend le nouveau Z10 « Je ne suis pas sûr qu'ils réussiront, mais au moins ils peuvent s'appuyer sur une base d'utilisateurs très loyaux, ce qui n'est pas le cas de Nokia ».

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