Les premiers utilisateurs de Siri l'auront remarqué, le système surprend parfois par des réponses qui lui confèrent un petit supplément d'âme. Qui l'espace d'une seconde, donnent l'illusion que l'on discute vraiment avec quelqu'un et non avec une base de données de réponses toutes faites.

Norman Winarsky, l'un des cofondateurs de SRI Ventures qui finança Siri avant sa revente à Apple pour 200 millions de dollars, explique au Wall Street Journal que la personnalité à donner à cet assistant fut l'objet de réflexions poussées de la part de ses créateurs. Siri est composé de deux systèmes. Le premier écoute et traduit ce que dit l'utilisateur, l'autre s'attaque au sens des requêtes et essaie de formuler une réponse.

«Il y a eu beaucoup de discussions sur le fait de savoir s'il devait être asexué, ou aussi s'il devait avoir une personnalité affirmée». Au final il en est ressorti un logiciel avec parfois une certaine légèreté dans sa personnalité.

Lorsqu'Apple a commencé à intégrer Siri à son OS, explique un développeur qui a travaillé sur ce projet, l'équipe s'est attachée à lui garder une personnalité humble et amicale, mais aussi à la doter d'un certain mordant.

Cette équipe logicielle - qui serait l'une des plus importantes par la taille aujourd'hui chez Apple affirme le WSJ - abordait la problématique de la couleur à donner à cette personnalité en se posant la question suivante «Comment aimerions-nous qu'une personne nous réponde ?». Pour se rapprocher de son utilisateur, Siri va par exemple l'appeler par son nom à intervalles réguliers, de même que les personnes de son entourage «On l'a imaginé comme une personne se trouvant au bout du fil».

Voir aussi quelques exemples concrets sur Siri et moi (cette capture n'est pas un montage…).

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