Netflix veut offrir une qualité similaire aux cinémas

Nicolas Furno |

À défaut de pouvoir (et même de vouloir) sortir ses productions en salles, Netflix entend offrir une qualité similaire, voire supérieure, à celle que l’on trouve au cinéma. Côté images, ses propres séries et films sont désormais tous proposés en 4K HDR et côté son, l’entreprise a commencé à diffuser en Dolby Atmos. Pour l’heure, seul Okja est proposé avec une telle bande-son, mais le catalogue devrait être enrichi au fil du temps.

4K HDR, Dolby Atmos… ces termes ne vous disent peut-être rien, mais sachez simplement que ce sont les meilleures normes actuelles pour un usage domestique. Et même au cinéma, ce sont des normes encore très rares : en France, quelques salles sont équipées (notamment chez Gaumont-Pathé), mais l’énorme majorité du parc est cantonné à des qualités inférieures. Image en 2K, son 5.1 « seulement » alors que le Dolby Atmos peut gérer jusqu’à neuf enceintes différentes pour une immersion encore plus forte.

Pour bénéficier d’une qualité identique ou supérieure à celle proposée par les cinémas, il faudra un matériel de pointe. Et côté client Netflix, il faudra aussi piocher dans une liste très courte : pour le moment, seule la Xbox One S de Microsoft d’une part, et la gamme de téléviseurs LG OLED sortis en 2017 sont capables de diffuser les contenus compatibles en 4K HDR et Dolby Atmos. Précisons aussi que l’abonnement le plus cher, facturé 12 € par mois, est nécessaire pour bénéficier de cette qualité.

Et quand on dit « les contenus », on parle en fait uniquement d’Okja à ce jour. Pour rappel, ce long-métrage coréen réalisé par Bong Joon-ho a été sélectionné au Festival de Cannes cette année et a relancé la polémique sur la chronologie des médias en France. Vous ne le verrez dans aucune salle française, mais depuis mercredi dernier sur Netflix.

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avatar Antoine P | 

Gros abus de langages dans cet article...

Au cinéma le fichier numérique exploité se nomme « DCP », il s’agit là d’un fichier avec la vidéo et le son en qualité théoriquement maximale (souvent non compressée (RAW), définition maximale exploitée lors de la création (souvent 4K), avec le vrai Dolby Atmos (norme audio 3D parmi d’autre, bref le standard nouvelle génération pas encore globalement démocratisé mais qui prend petit à petit de plus en plus de place) et d’autres down mix audio pour les salles non compatibles).

Autant vous dire qu’un DCP pèse plusieurs centaines de GO, et dépasse même parfois le TO.

A titre d’exemple, l’ATMOS qualité cinéma a une limitation de 128 pistes avec metadata de spatialisation (mixage objet, demandez à votre moteur de recherche si vous le souhaitez). L’Atmos sur un BluRay a une limitation de 15 pistes avec metadata de spatialisation, soit beaucoup moins, une précision spatiale incomparable. Chez soit ça ne change pas grand-chose, mais dans une salle à 64 enceintes ça n’est pas la même…

Le son sur un BluRay est compressé (moins bonne qualité en terme de spectre fréquentiel et de dynamique). Il en est de même pour l’image, avec une moins bonne quantification de la luminance et (surtout) de la chrominance, bref, moins beau.

On compare la DCP Cinéma et BluRay, donc par exemple 500go et 50go, environ 1/10…

Maintenant, dites vous qu’en streaming, le son et l’image sont encore davantage compressés. Youtube, Netflix, HBO, Arte, peut importe. Aucun ne fait exception. Si vous comparez un film en Blu Ray et le même sur Netflix dans de bonnes conditions (par exemple pour l’image un écran de qualité en 4k), la différence est clairement palpable. Là où le film en BluRay faisait 50 GO, il en fera 5 sur Netflix, et comme avec le BluRay (mais pas le DCP), il y a une compression inter-image, vive le H264.

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avatar Antoine P | 

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Qu’en sera-t-il de l’Atmos-Streaming notamment ? J’ai peu d’espoir, la limite des débits est un des premiers argument d’accessibilité, donc commercial.

« Netflix veut offrir une qualité similaire aux cinémas » ??! Voir meilleure ???!!

On peut dire qu’ils s’y connaissent en fiction, mais bon messieurs de Igen il faudrait ajouter une analyse technique à cet article pour ne pas juste encourager le bouche-à-oreille d’une publicité mensongère.

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