Au moment de prendre les rênes de SFR Média, Alain Weill vantait « l’avenir radieux » des titres du groupe, notamment grâce à l’application SFR Presse. Quatre ans plus tard, parvenu à la direction du groupe Altice France, le même Alain Weill délaisse pourtant la presse écrite. La maison-mère de SFR se concentre désormais sur (le plan social de) sa filiale audiovisuelle NextRadioTV.
L’opérateur au carré rouge abandonne son application de presse, mais aussi miLibris, qui conçoit les interfaces de lecture des principaux journaux du pays. La petite entreprise Cafeyn, ex-LeKiosk, prend la relève. Une opération qui révèle les dysfonctionnements – mais aussi les promesses – du marché français de la presse numérique.
Le pari manqué du groupe Altice
Commençons par quelques précisions, justifiées par la complexité labyrinthique de l’organigramme du groupe Altice Europe. Lorsque nous parlons de SFR Presse, nous ne parlons pas de la branche d’Altice Média France qui chapeaute L’Express (repris à 51 % par Alain Weill à titre personnel) et Libération (bientôt confié aux bons soins d’une fondation). Nous parlons de la plateforme de distribution de journaux et de magazines numériques, disponible sur le web et dans des applications, intégrée aux offres de …