Belkin est un constructeur bien connu du monde Mac pour divers accessoires tels des hubs en tout genre, câbles et autres adaptateurs spéciaux. Avec le TuneStudio
, la marque inscrit l’Pod au cœur de ce nouveau produit, sans équivalent sur le marché. Ce boîtier combine un dock pour le baladeur, une table de mixage à 4 voies et il se mue en carte son à la demande. Dans quel but ? Suivez le guide…
Le TuneStudio est livré dans un emballage imposant, de belle qualité. Cependant, l’appareil en lui-même n’est pas très encombrant (280 x 260 x 65 mm). Sa préhension est facilitée par un renfoncement latéral qui permet d’y glisser la main. On remarque d’entrée le contraste offert par la couleur verte de cette cavité, la sérigraphie blanche des commandes très lisible et les deux tons de gris qui habillent le boîtier.
Ses formes, toutes en courbes, apportent même un petit côté sexy (si l’on peut dire) au TuneStudio. Trois zones d’usage sont clairement identifiées, le pan arrière dédié à la connectique, le plan incliné frontal héberge les commandes et réglages, la partie droite figurant le dock d’accueil d’un iPod. Un anneau situé sur la tranche latérale gauche est prévu pour assurer la sécurité de l’appareil, mais on peut envisager d’y accrocher une sangle pour le transporter. Outre le TuneStudio et son mode d’emploi, sont fournis un bloc secteur externe pour l’alimentation, un cordon USB et un CD de logiciels pour…Windows ! Rien pour Mac, comme d’habitude pourrait-on penser, dès qu’il s’agit de ce type de matériel audio. Ne reste plus qu’à allumer pour comprendre l'utilité de ce périphérique.
Des sources variées
Un musicien comprend rapidement que cette boîte contient tous les ingrédients d’une table de mixage à 4 voies. Les deux premières entrées accueillent au choix, un instrument à faible niveau de sortie (guitare, basse, etc.), un micro dynamique (ne nécessitant pas d’alimentation pour fonctionner) ou statique, sur prise jack ou XLR. Dans ce cas, l’alimentation 48V nécessaire à son fonctionnement est envoyée sur la prise XLR via un bouton-poussoir situé près des potentiomètres de gain de ces 2 entrées. L’entrée 3 procure une paire d’entrées ligne stéréo sur jack 6.35 pour enregistrer un synthétiseur, par exemple. La quatrième étant du même type mais sur prise RCA. Un lecteur CD, K7 ou MP3 complémentaire peut y être raccordé.
Le dock iPod accueille au choix, un modèle 5G, classic ou nano 2G/3G en utilisant un adaptateur de hauteur (fourni). Dommage que l’on ne puisse y glisser un modèle 4G, dont les caractéristiques intrinsèques lui auraient permis de fonctionner avec le TuneStudio. La description de la connectique s’achève avec la paire de sortie jack 6.35 à brancher sur un système d’amplification (ampli + enceintes ou enceintes amplifiées) et l’embase USB à destination du Mac.
Les 4 voies disposent toutes d’un égaliseur 3 bandes (basse, médium, aiguë), d’un potentiomètre de panoramique (affectation droite / gauche dans l’espace stéréo) et d’un potentiomètre de volume avec indicateur de saturation. Peut-être peut-on regretter l’absence d’un bouton de dosage d’effet externe (et des connecteurs de départ pour en brancher un), bien pratique pour rajouter une réverbération sur les micros, par exemple.
La voie iPod ne dispose que d’un unique contrôle de volume, l’égaliseur interne suffisant. Le volume général est ajustable à l’aide d’un potentiomètre situé sous le dock, une paire de vumètres assurant le contrôle visuel de l’audio envoyée vers les sorties. La tranche avant du boîtier accueille une prise casque, un potentiomètre gérant alors le volume qui y est envoyé. Une fois les sources d’entrées / sorties raccordées et le bouton Power enfoncé, le TuneStudio se mue en une excellente table de mixage aux sources variées, le son procuré par l’iPod s’ajoutant alors aux 4 entrées physiques de la table. Mais jusque-là, rien de bien nouveau !
Fonctions Plus
Une pression sur l’imposant bouton Recording menu situé sous le dock fait basculer l’iPod en mode enregistreur. Le menu de l’iPod propose alors la lecture ou l’enregistrement d’un mémo vocal selon 2 qualités. Ce menu s’ajoute aux Extras de l’iPod. Toutes les sources présentes aux entrées, exceptée celle de l’iPod (ce qui est bien dommage d’ailleurs), s’enregistrent sans aucun problème sur le baladeur.
Un compresseur interne débrayable permet d’optimiser les niveaux des sources en vue de leur enregistrement par l’iPod. Les niveaux trop faibles sont remontés, trop forts abaissés afin d’assurer un équilibre audio idéal. Une fois la prise terminée, l’écoute s’effectue via le même menu, en sélectionnant le mémo par ses date et heure d’enregistrement.
Pour le récupérer sur le Mac, une simple synchronisation avec iTunes suffit, les fichiers étant organisés au sein de la liste Message vocaux. Si l’utilisateur désire quand même bénéficier de la lecture iPod avec les entrées 1 à 4, il lui faut passer par l’ordinateur et la prise USB. Le simple fait de raccorder le TuneStudio au Mac ajoute une nouvelle source d’entrée / sortie audio au panneau de contrôle Son de Leopard. Le pilote est listé sous l’appellation USB Audio codec et sélectionnable à partir de n’importe quelle application permettant l’acquisition audio. L’exemple avec Audacity (gratuit) n’a posé aucun problème, l’intégralité du mixage envoyé, les piste + l’iPod, étant parfaitement enregistré.
Plus fort encore, le Mac peut devenir une source audio complémentaire (à partir du logiciel audio en lecture), mixable avec les sources connectées au TuneStudio et enregistrable sur l’iPod. Un potentiomètre gère alors la balance entre les signaux arrivant de l’USB et ceux du TuneStudio. Une fois encore, la qualité audio restituée par l’iPod ne suscite aucun reproche.
Le mot de la fin
Le concept inauguré par ce TuneStudio est intéressant à plus d’un titre. Un groupe de musiciens l’utilisera pour faire une démo rapide, un podcaster y trouvera une solution complète et peu onéreuse pour y créer ses émissions, un vidéaste créera les bandes son de ses montages, tout le monde peut l’utiliser comme carte son externe, etc. Certes, le boîtier de chez Belkin n’est pas exempt de défauts, mais l’estampille « Fait pour l’iPod » est méritée devant l’originalité qu’il procure. Ne reste plus qu’à ce que son public le rencontre, le teste et l’adopte !