La chorale des sites américains annonçant fermement l'arrivée de l'iPhone chez Verizon (premier opérateur en téléphonie mobile outre-Atlantique) s'est enrichie de la voix de Fortune. Dans un portrait consacré au patron de Verizon, Ivan ­Seidenberg, Fortune dit avoir reçu confirmation que le deal avec Apple était signé pour un lancement début 2011.

Verizon avait laissé échapper il y a quelques années l'opportunité d'obtenir l'exclusivité de l'iPhone. C'était en 2005 (il fut dévoilé au public en janvier 2007) et l'opérateur redoutait d'accorder à Apple trop de liberté sur les modalités de la distribution de son téléphone et de lui laisser une part trop importante sur le partage des revenus liés aux forfaits.

Apple de son côté ne souhaitait pas d'un téléphone obligé de fonctionner avec un réseau non GSM comme celui de Verizon. Verizon avança l'argument de la mise en place en cours d'un futur réseau 4G, mais Jobs se contenta d'écouter poliment se souvient Seidenberg.

L'iPhone lancé et les problèmes de réseau d'AT&T apparaissant, Verizon recontacta Apple en juin 2007, et Jobs convint que leur précédent désaccord relevait de l'acte manqué.

Le premier acte de ce réchauffement fut l'annonce, mi-octobre, de la distribution par Verizon de l'iPad Wi-Fi accompagné d'un petit routeur Wi-Fi/3G (lire Verizon et AT&T vont commercialiser l’iPad).

La prochaine étape sera la fin de l'exclusivité d'AT&T et la mise en vente d'un iPhone 4, finalement CDMA uniquement (pas d'hybride CDMA/GSM) et pas 4G (lire iPhone 5 : impasse sur la 4G ?).

Verizon ne confirme évidemment pas, mais se dit sûr de pouvoir encaisser le choc des quelques millions de nouveaux clients d'iPhone. L'opérateur en veut pour preuve qu'il gère déjà les clients du Droid de Motorola dont il affirme qu'ils consomment en moyenne plus de données que le client moyen d'iPhone chez son concurrent. Si ce n'est qu'il ne dévoile pas le nombre de ces clients, forcément moindre que celui de clients iPhone chez AT&T.

Pour Apple l'avantage à aller chez Verizon en plus d'AT&T est évident, trouver un nouveau relais de croissance aux États-Unis, comme cela s'est passé ailleurs, notamment en France, avec la fin de l'exclusivité d'Orange.

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