Bozoma Saint John prend la parole sur Apple Music et son parcours

Stéphane Moussie |

« La critique n'est pas une mauvaise chose », répond Bozoma Saint John à propos des plaintes sur Apple Music. « Je pense que c'est motivant, que ça donne envie de faire mieux et de trouver de meilleures solutions », explique la responsable du marketing du service pour sa première interview à ce poste.

Et de décrire à Fast Company la nouvelle version d'Apple Music qui sortira avec iOS 10 comme « plus simple », aussi bien pour l'utilisateur occasionnel que le gros consommateur de musique (lire : Aperçu d’Apple Music sur iOS 10, un vrai magazine musical).

Image João Canziani

Celle qui s'autoproclame « diva du marketing » défend aussi l'éditorialisation par des humains (le pari d'Apple Music) plutôt que par des algorithmes (celui de Spotify) :

C'est vraiment important. La curation humaine vous permet de retrouver les émotions et les sensations de la musique, parce que c'est quelque chose de très émotionnel. Cela vous rend heureux, vous aide quand vous ne vous sentez pas bien, vous donne un coup de fouet, vous apaise. Vous voulez que je continue ? Parce que je peux encore prêcher.

Sur un plan plus personnel, Bozoma Saint John répond que si on ne l'a pas vue avant la dernière WWDC dans une conférence Apple, c'est parce que « chéri, on est seulement dans la deuxième année » (elle est arrivée à Cupertino à la suite de l'acquisition de Beats) et que « bébé, c'est juste le début ».

Interrogée sur son intégration dans le monde du travail américain, cette femme originaire du Ghana trouve la question « assez amusante, parce qu'[elle n'a] pas eu d'autre expérience ».

Alors qu'Apple vient de publier son troisième rapport annuel sur la diversité, est-ce que les femmes et les personnes issues des minorités doivent fournir deux fois plus d'efforts que les autres pour parvenir au même but ?

C'est une question difficile, et j'ai cherché à y répondre par plusieurs moyens. Mais j'en suis venue à la conclusion que les choses sont ainsi, c'est mon expérience personnelle. La comparer à celle de quelqu'un d'autre ne me rendrait pas service.

avatar jojo5757 | 

Heuu... En gros elle n'a rien à dire quoi...

avatar jazz678 | 

@jojo5757 :
Assez normal je trouve quand tu vois le genre de questions qui lui sont posées

avatar C1rc3@0rc | 

@jojo5757

Ben c'est pour ça qu'elle de proclame « diva du marketing »...
Wagner a bien ecrit «Die Meistersinger von Nürnberg», peut etre regrette elle de ne pas faire partie des maitres chanteurs de cet opera et exerce-t-elle ses talents non reconnus dans le marketing, ou l'art de communiquer sur son inutilité est des plus sonore et visuel...

«C'est vraiment important. La curation humaine vous permet de retrouver les émotions et les sensations de la musique, parce que c'est quelque chose de très émotionnel. Cela vous rend heureux, vous aide quand vous ne vous sentez pas bien, vous donne un coup de fouet, vous apaise. Vous voulez que je continue ? Parce que je peux encore prêcher

pourquoi elle me rappelle un personnage de l'excellent Django?
Elle se rend compte de ce qu'elle dit, vraiment?
Elle est au courant de l'actualité aux USA?
Partant comme cela elle va devenir rédactrice en chef des discours du président Trump...

avatar TimeMachine | 

Ça m'énerve un peu tout ce discours sur le côté humain de Apple Music.

Étant Suisse romand, Apple Music s'entête à me proposer de la pop allemande dans toutes les playlists alors que j'ai bien spécifié ne m'intéresser qu'à la variété française.

Spotify, avec sa "Découverte de la semaine" et maintenant son "release radar" tape toujours juste et est fascinant dans ses choix.

Sans doute que Apple Music Suisse est dirigé par une troupe suisse allemande qui ne connaît rien à la chanson française.

Je précise tout de fois, qu'après bcp d'échanges mails avec M Schusser, il y a eu du mieux avec les playlists suisses, et que iOS 10 s'adapte bcp mieux à mes goûts musicaux. Mais ce n'est pas encore ça.

Je ne doute pas que Apple Music USA doit être une tuerie! Il faut juste qu'ils mettent les mêmes efforts pour les cultures de chez nous.

Goldmann et Cabrel refusent le streaming. Pourquoi ne pas les avoir en exclusivité ? Lutter pour avoir Taylor Swift c'est cool aux States, chez nous un peu moins ...

avatar C1rc3@0rc | 

@TimeMachine
Tu voudrais qu'il te propose quoi: Mikasa: il me dit? Les oeuvres lyriques de Marie-Therese Porchet?

Apres, plus serieusement l'absence de la culture francophone sur les stream est de la responsabilité des representant et lobyistes des rentiers de l'industrie du divertisement.

Et non Apple Music USA n'est pas une "tuerie", ou si c'en est c'est pour les oreilles, parce que la lessive industrielle produite au niveau fédéral ne satisfait aucunement l'amateur de country texan, ni l'amateur california pop de Sacramento, ni l'electro de Seattle, ni le fondu de jazz : on est sur une bouilli commerciale définie par le marketing des major, t'en bouffes t'es content, t'en bouffe pas, tu vas en avoir quand meme. On est sur le meme modele que les radio FM a la botte d'univers sale.

avatar TimeMachine | 

@C1rc3@0rc :
:L tu m'as bien fait rire. Non je ne considère pas Marie-Thérèse Porchet comme de la variété française. Ne leur donne pas de mauvaises idées!

Le problème est + d'ordre suisse. J'ai jeté un coup d'œil sur AppleMusic FR et je le trouve très bien fait!!

Le problème, est que :

1. Apple considère les Suisses comme des allemands depuis toujours dans ses services.

Si je vais dans les "genres", il y a bien un genre "pop" qui ne me propose que de la pop anglaise ou allemande. Le genre "variété française" n'existe pas en Suisse. Pas encore, un soupçon de ce qui pourrait y ressembler se profile dans iOS 10.

2. Les majors SUISSES se foutent totalement de distribuer les artistes français en Suisse.

Exemple: Patricia Kaas a sorti un nouveau single. Disponible sur Apple Music FR et iTunes FR. Elle vient d'être en concert dans les festivals d'été en Suisse mais...

... par contre, impossible de l'acheter ou l'écouter en Suisse.

Je m'en étonne. J'écris à Oliver Schusser que c'est surprenant. De plus, l’artiste vit en Suisse depuis très longtemps.

Il se renseigne pour pouvoir le rajouter au catalogue suisse et réponse de MusikVertrieb qui doit la distribuer en Suisse : "Cela ne nous intéresse pas!".

Du coup, Apple Music Suisse ressemble plus à un catalogue pour chanteurs allemands et ne correspond vraiment pas à la situation musicale en Suisse Romande.

Mais depuis 2 semaines ils nous font "cadeau" de certaines playlists de Apple Music FR et Canada pour avoir enfin des artistes français mis en avant en Suisse. Et ils vont essayer de secouer les distributeurs suisses (le genre "pop suisse" créé récemment n'inclut que des artistes allemands et oublie que Kisling, Eicher, Fraissinet et Aymon, par exemple, sont bien suisses!)

Il manque donc un super "humain," un "curator" francophone chez AppleMusic CH pour mieux secouer les majors CH et adapter de belles playlists pour bien faire la différence entre la culture française et allemande!

avatar Rigat0n | 

Eh ben... quelle arrogance, une fois de plus.
Après les interview de Ive sur l'Apple Watch et sur son amour de "l'artisanat Apple" et ses vidéos horripilantes, les ambitions de luxe d'Angela Ahrendt, va-t-on maintenant devoir se coltiner cette dame ? qui - "bébé" et "chéri" mis à part - ne nous apprend pas grand chose sur Apple Music, si ce n'est que les playlists sont faites par des humains (on le sait depuis le lancement du service, merci bien, ça a été dit et redit).
Qu'on me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit, je respecte le parcours et la réussite de cette jeune femme qui semble avoir plus de courage qu'un paquet de gens, et j'ai bien aimé son intervention lors de la keynote.
Mais ça me fatigue un peu. Si leur gamme de produits et de services marchait comme sur des roulettes, je serais le premier à applaudir. Là j'ai juste envie qu'ils se remettent au travail et qu'ils arrêtent un peu tous de s'autocongratuler. Ils semblent oublier qu'au final c'est la clientèle qui est juge, pas eux.

avatar C1rc3@0rc | 

Ben oui mais la clientèle, pour qu'elle degage Apple Music, il lui faut de la persévérance: le truc te tombe dessus comme une bouse a l'installation et t'es infligé pendant 3 long mois sous la justification fallacieuse de gratuité, et aprés faut que tu insistes pour dégager la pollution...

avatar ckermo80Dqy | 

"C'est une question difficile à laquelle j'ai souvent cherché des moyens pour y répondre."
Ça m'étonnerait qu'elle l'ait formulé ainsi. C'est quoi cette traduction de m... ? C'est une blague ou quoi ?

avatar Giloup92 | 

@ckermo80Dqy :
" It is a difficult question to answer, and I have tried many ways to figure out how to answer it ".

avatar C1rc3@0rc | 

Moais la traduction est meilleure que l'originale...

avatar iDanny | 

@ckermo80Dqy :
Y a surtout une erreur de grammaire dans la version française :)

avatar Giloup92 | 

@iDanny :
Laquelle ?

avatar iDanny | 

@Giloup92 :
"à laquelle [...] pour y"

avatar Giloup92 | 

@iDanny :
Oui. Bien vu.

avatar Stéphane Moussie | 
@ckermo80Dqy : comme quoi, les algorithmes de Google Traduction sont pas encore infaillibles. C'est corrigé avec une touche humaine. Excellente soirée.
avatar PixelCat | 

En toute franchise et au-delà des postures marketing, le mieux, amha, serait un mix de curation humaine et algo, parce qu'effectivement ma section "pour vous" est horriblement similaire depuis mon inscrition au service, à sa sortie.
Autant les playlists "thématiques" et universelles sont une tuerie, autant les propositions "perso" montrent cruellement les limites de l'humain.

avatar TyrellWellick | 

J'aime bien la fraîcheur qu'elle apporte à Apple ainsi que la touche beauté et charme qu'il manquait à l'équipe dirigeante.
L'interview est un peu bateau mais c'est plutôt du fait des questions qui lui sont posées.

avatar bompi | 

@C1rc3@0rc : Apple Music, c'est un peu insistant mais je n'ai jamais été obligé de l'activer ni d'attendre trois mois pour m'en défaire. Je ne l'ai simplement jamais utilisé (parce que je n'aime pas le streaming).

Quant B. Saint John, elle fait son boulot, comme les autres. Si on n'est pas intéressé (c'est mon cas), il suffit, là encore, de n'y prêter aucune attention [on se doute bien qu'elle va balancer sa petite rengaine de marketing, avec sa touche personnelle un peu moins compassée que ses collègues Ive et Cook].

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