Les Google Glass et la cohorte de nouveaux petits appareils de l'informatique vestimentaire ne sont encore que la petite partie émergée de l'iceberg, a insisté Sundar Pichai. Présent aux cycles de conférences SXSW Interactive à Austin, le patron de Chrome et de Google a prévenu « Nous n'avons encore qu'effleuré » la surface de ce qu'il est possible de faire dans ce domaine où des géants comme Samsung, Sony, Intel et des startups se précipitent tous.
« Dans deux semaines, nous lançons le premier SDK Android pour l'informatique vestimentaire. Il exposera aux développeurs notre vision sur la manière dont nous envisageons ce marché » a déclaré ensuite Pichai « lorsque nous réfléchissons à ces objets portables, nous les voyons comme une plateforme. Nous envisageons tout un univers de capteurs. Les capteurs peuvent être petits et puissants et recueillir beaucoup d'informations qui peuvent être utiles pour les utilisateurs. Nous voulons fabriquer les bonnes API pour ce monde de capteurs. »
Les lunettes de Google et les montres ou bracelet de tous les autres ne sont que les appendices les plus visibles de ce nouvel univers. Pichai a évoqué des objets plus discrets, intégrés aux vêtements ou aux chaussures. Rien de très nouveau dans l'absolu pour qui a utilisé les capteurs Nike+iPod - toujours en vente - que l'on glissait dès 2006 dans une chaussure pour récupérer des infos sur son iPod. Miniaturisation et élargissement des technologies permettent d'envisager de nouveaux usages.
Google et Pichai n'ont, à ce titre, pas donné encore de détails sur la variété et la densité des possibilités qu'offrira ce SDK dans sa première mouture. Il apparaît évident toutefois que Google veut prendre les devants pour préparer les développeurs afin de formaliser ce nouvel écosystème.
Depuis l'année dernière, on prête à Google la volonté de proposer prochainement son propre bracelet connecté. La conférence Google I/O de la fin juin serait une bonne occasion pour mettre un nouveau produit entre les mains des développeurs, comme Google le fait chaque année.
Il s'agit plus largement de fournir aux développeurs une trousse à outils afin de faire d'Android une plateforme de choix pour les matériels et les logiciel de cette catégorie naissante. On a vu avec les nouvelles montres Gear qu'un acteur de poids comme Samsung pouvait décider de remiser l'OS de Google et lui préférer Tizen.
[via BusinessInsider]
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