Emmanuel Macron a parait-il récemment tapé une gueulante au sujet de StopCovid (lire : Bilan « dérisoire » pour StopCovid, Emmanuel Macron hausse le ton). Manifestement, ses collaborateurs n'ont pas pris en compte ses remarques ou, du moins, ils ne font pas beaucoup d'efforts pour redresser la barre.
Hier, dans l'émission Vous avez la parole, Jean Castex a reconnu ne pas l'avoir installé sur son téléphone portable. Celui qui avait été, rappelons-le, chargé de coordonner la sortie progressive du confinement avant d'être nommé Premier ministre, a expliqué ne pas en voir l'intérêt pour lui-même, car du fait de ses nouvelles fonctions, il ne prend plus les transports en commun et croise moins de monde.
À défaut de montrer l'exemple, on lui reconnaitra une certaine honnêteté et une certaine franchise. Après tout, il aurait été très facile de mentir. Le Premier ministre ne sera sans doute pas le seul à subir les foudres du président. Il a été demandé aux ministres assistants à l'émission s'ils avaient installé StopCovid.
« Je ne l’ai pas téléchargée » : interrogé sur l’application #StopCovid, @JeanCastex explique qu’il ne l’a pas installée sur son téléphone #VALP pic.twitter.com/0CrD1WxHpM
— Vous avez la parole (@VALP) September 24, 2020
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, et la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, ont eux-aussi confessé ne pas avoir installé l'application sur leur téléphone portable. À l'inverse, les ministres de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de la Transition écologique, Barbara Pompili, et de la Santé, Olivier Veran, ont affirmé qu'ils utilisaient bel et bien l'application.
En Allemagne, le lancement de Corona-Warn-App (l'équivalent de StopCovid) avait également provoqué des couacs chez certains hauts-responsables et dans l'administration. Un certain nombre d'entre eux n'avaient pas pu l'installer - non pas qu'ils ne voulaient pas - mais parce que leur appareil n'était pas compatible. D'ailleurs, outre-Rhin, la presse allemande avait à l'époque beaucoup reproché à Apple que son système ne soit compatible qu'avec les terminaux sous iOS 13, faisant remarquer que les personnes âgées - les plus vulnérables donc - ne disposaient pas toujours du nec plus ultra en matière de technologie.
