Massive Attack... pour les plus anciens d’entre nous, ce nom rappellera quelques souvenirs, allant d’apparitions dans les bandes originales de Mission: Impossible, Dr House, Matrix,... et tout comme nombre de ses congénères nés dans les années 90 (on se souviendra de Rage Against The Machine, ou encore System of a Down), il n’a jamais caché être très militant pour les causes qu’il juge importantes.
C’est dans cette optique que Massive Attack a non seulement co-créé l’initiative « No Music for Genocide », mais passe maintenant à l’acte, comme l’indique un communiqué du groupe :
Massive Attack a adressé une requête formelle à notre label (Universal Music Group) afin que notre musique soit retirée de tout service de streaming sur le territoire d’Israël
Massive Attack a en effet lancé ce jeudi le mouvement « No Music for Genocide », accompagné de 400 autres artistes et labels. Le mouvement se revendique de la même appartenance que le regroupement « Artists United Against Apartheid » créé dans les années 90 afin de lutter contre le pouvoir en place en Afrique du Sud.
Si le groupe de Robert Del Naja (aussi appelé « 3D ») a donc demandé à son label de bloquer toute diffusion de ses musiques en Israël, les choses vont plus loin concernant Spotify, comme le rapporte LeMonde : Daniel Ek ne se cachant pas d’être aussi patron de la société Helsing, qui fabrique des drones militaires, Massive Attack a indiqué supprimer toute collaboration avec la plateforme de streaming.
Massive Attack est le premier gros nom s’insérant dans la fronde contre Spotify, qui ne fait que grossir depuis quelques jours : les artistes et labels concernés reprochent non seulement à Daniel Ek que la rémunération des artistes soit limitée au strict minimum, mais aussi que les bénéfices ainsi réalisés par la société aient été réinvestis dans une entreprise fabricant du matériel militaire (Daniel Ek a investi 100 millions d’euros dans Helsing, et a piloté une levée de fonds pour 600 millions d’euros supplémentaires).
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