Craig Hockenberry, le principal développeur de Twitterrific, fait le bilan de l'épisode malheureux de la "Twitpocalypse" survenue le week-end dernier. La faute étant désormais corrigée, l'heure est aux bilans.
Le développeur commence par faire son mea culpa. Le code, explique-t-il, a été testé de manière intense, à l'aide de scripts chargés de faire vivre à cette pauvre application des conditions infernales. Mais les développeurs avaient oublié YAJL, une librairie chargée de la vérification de l'authenticité des messages et qui fonctionne exclusivement en 32 bits. Le succès de Twitter étant très important, il a fallu passer en 64 bits, ce qui a posé un problème à cette librairie au point de rendre Twitterrific totalement inutilisable.
Malheureusement, le bug est apparu vendredi soir aux États-Unis, soit au moment de son départ en week-end. Craig Hockenberry cherche la solution dès le samedi, et la trouve en quelques minutes. Restait, bien sûr, à valider le correctif par Apple. Et là, surprise, Apple réagit très rapidement et dès le dimanche, la mise à jour est disponible sur l'App Store.
Craig Hockenberry tire quelques enseignements de cette expérience malheureuse. D'une part, les développeurs sont humains et peuvent donc faillir, même les meilleurs d'entre eux. Plusieurs clients Twitter ont ainsi été touchés par la Twitpocalypse. Tous les développeurs concernés ont aussi réagi très rapidement, le problème étant facile à régler. Les applications Mac ou Windows ne sont alors pas trop perturbées, mais dans le cas de l'App Store, la politique de validation d'Apple change les choses.
Les problèmes étant inévitables, surtout dans le cas de clients de service Internet comme les applications Twitter, il faudra gérer à chaque fois la validation auprès de l'App Store. Mais Hockenberry pense avoir trouvé la solution et conseille à ses collègues qui se trouveraient dans ce cas d'utiliser les "Developer Technical Support" (DTS) qu'Apple propose avec chaque compte développeur. Ces DTS sont à réserver aux cas les plus graves, quand seul un ingénieur de Cupertino peut résoudre le problème. Le développeur propose ainsi de mettre en place un système identique pour les validations urgentes.
On ne sait pas cela serait aussi efficace pour un développeur ayant vendu quelques centaines de copies que pour un autre ayant atteint le Top 10. En tout cas, cela a été très efficace dans le cas de Twitterrific, et plusieurs développeurs ont réagi positivement à cette proposition sur Twitter. Luc Vandal, développeur de Rocket Taxi ou Currencies entre autres, explique ainsi être prêt à payer beaucoup plus que les 100 $ par ans actuellement demandés, et dit même que 500 $/ans serait encore un prix raisonnable. Apple devrait peut-être réfléchir à mettre en place ce service...