Alors que les autorités australiennes semblaient déjà serrer la vis auprès des fournisseurs d’OS pour smartphones, comme vu dans la bêta d’iOS 18.2, le législateur du pays des kangourous a fait tomber le couperet concernant les réseaux sociaux : ceux-ci seront interdits aux moins de 16 ans dans le pays très prochainement.
Comme rapporté par Le Monde, les entreprises responsables de réseaux sociaux tels Facebook (Meta), TikTok (ByteDance) ou encore 𝕏 devront mettre en place des « mesures raisonnables » pour empêcher l’accès aux moins de 16 ans, sous peine d’amendes pouvant aller jusqu’à 50 millions de dollars australiens (30,7 millions d’euros).
Bien entendu, la maison mère de Facebook n’a pas tardé à faire connaître son mécontentement, jugeant qu’elle faisait déjà tout ce qui était en son pouvoir pour assurer une « expérience appropriée en fonction de l’âge », et TikTok n’est pas en reste, se disant déçu et inquiet que les jeunes se tournent en retour vers des plateformes « moins contrôlées » (sic), et donc « plus dangereuses ».
En retour, le premier ministre australien a affirmé son soutien à la mesure, insistant que les réseaux sociaux sont des plateformes « favorisant la pression sociale, une source d’anxiété, un canal pour les escrocs et, pire que tout, un outil pour les prédateurs en ligne ».
Si la décision australienne paraît forte et surprenante, elle pourrait faire des émules : aux USA, la Floride pourrait faire entrer en vigueur une mesure similaire dès janvier 2025 pour les moins de 14 ans, et l’Espagne a un avant-projet de loi souhaitant interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans. La Chine reste pionnière dans le domaine, limitant depuis 2021 le temps passé sur les réseaux sociaux (dûment autorisés par le gouvernement au préalable) à 40 minutes pour les moins de 14 ans, et faisant de même pour les jeux vidéo.