La 5G, vous le savez, peut utiliser de nombreuses fréquences. En France, celle des 3,5 GHz est la plus courante, mais elle peut aussi être déployée dans les fréquences plus basses (vers 700 MHz) ou plus élevées (vers 26 GHz, la 5G millimétrique). Pourtant, il en existe d'autres. Orange vient de communiquer sur des essais sur une fréquence qui est plus souvent associée au Wi-Fi : celle des 6 GHz.

La bande des 6 GHz est employée en Wi-Fi 6E et (parfois) en Wi-Fi 7, car elle a l'avantage de permettre des débits élevés tout en étant moins encombrée que la bande des 5 GHz. Orange explique avoir travaillé avec Nokia pour des essais, dans la partie haute du spectre (la N104). Le résultat, avec un canal de 100 MHz, semble intéressant : les tests ont permis d'atteindre un débit descendant de 1,6 Gb/s. Selon Orange, la qualité du signal en intérieur est du même ordre qu'avec la 5G dans la bande des 3,5 GHz, un résultat obtenu par l'usage du Massive MIMO et du beamforming, des technologies que les amateurs de Wi-Fi connaissent déjà. L'idée, en simplifiant, est de cibler un utilisateur pour améliorer la qualité du signal, pour compenser le fait que les ondes dans la bande des 6 GHz sont plus sensibles aux obstacles (comme les feuilles des arbres) et traversent moins facilement les murs.
La bande des 6 GHz cible bien évidemment un usage urbain, car la portée demeure plus faible que pour les bandes avec une fréquence moins élevée. Mais pour couvrir en 5G les zones urbaines denses, c'est visiblement une solution intéressante. Orange (et de nombreux autres opérateurs) soutient par ailleurs un projet qui va consister à réserver une partie de la bande des 6 GHz aux opérateurs de téléphonie mobile, avec environ 700 MHz à partager (de 6 425 MHz à 7 125 MHz). Dans un marché à quatre opérateurs (et peut-être bientôt trois), il devrait donc être possible d'atteindre des débits théoriques de l'ordre de 2 à 3 Gb/s.
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