La campagne de précommande des Apple Watch débutera demain. C’est le moment de se poser les (bonnes) questions si vous souhaitez faire chauffer la carte de crédit demain.
N’étant pas dans les petits papiers d’Apple, il nous est difficile de vous faire un retour. Toutefois, vu les premiers tests de la presse américaine et l’expérience que l’on a d’Apple, il est possible de vous donner quelques conseils.
La personne qui est sage sait pertinemment qu’il vaut mieux attendre la deuxième génération d’un nouveau produit Apple avant de se jeter à l’eau. L’iPhone original était bien sympa, mais il avait malgré tout de gros défauts : pas de 3G, absence de GPS et des lacunes logicielles qui ont été réglées pour certaines d’entre elles au fil du temps.
On peut déjà dresser un constat similaire pour l’Apple Watch : elle n’est pas étanche; sur les questions de santé et de fitness, Apple a revu ses ambitions à la baisse par rapport à ce qu’elle souhaitait faire initialement; son autonomie est perfectible par rapport à la concurrence…
Mais faut-il être raisonnable tout d’abord ? Pour la faire courte, il y a trois questions à prendre en compte :
En ce qui concerne la première question, la sagesse voudrait que vous optiez pour le modèle Sport, qui est vendu tout de même à partir de 399 €.
Ensuite se pose la question de la taille : 38 ou 42 mm ? Évidemment, tout dépend de la taille de votre poignet. Mais à première vue, on aurait tendance à vous recommander le grand modèle pour deux raisons : la première, c'est qu'il a une meilleure autonomie. Vu les premiers retours, ce ne sera pas de trop. L'autre raison, c'est tout simplement pour des questions de lisibilité, surtout si votre vue n'est plus ce qu'elle était… Pour se donner une idée, on pourra toujours découper ces modèles en papier !
Finalement, le seul point où vous n’avez peut-être pas trop de questions à vous poser, c’est le bracelet. Apple a tout intérêt à garder la compatibilité à ce niveau-là avec les modèles qui lui succéderont. Prenez toutefois garde à bien choisir le bracelet qui correspond bien à la taille du boîtier : ce serait ballot de choisir un bracelet 38 mm incompatible avec une Apple Watch 42 mm…
Le lancement de l’Apple Watch à l’heure de la confusion
Quoi qu’il en soit, la meilleure chose à faire est encore de se rendre dans un Apple Store afin que vous puissiez vous faire une idée par vous-même. Au passage, on se demande quelle mouche a bien pu piquer Apple pour organiser un lancement si brouillon autour de son nouveau produit.
On n’est pas loin de penser que Steve Jobs est en train de se retourner dans sa tombe. À quoi bon ouvrir les portes de ses centaines de boutiques, de pouvoir toucher le précieux si on ne peut pas repartir avec ? Et l’achat impulsif dans tout ça ?
Non au lieu de cela, le client qui va faire la démarche d’aller dans un Apple Store, va devoir ensuite passer sa commande en ligne. Et dans combien de cas, l’utilisateur ne va-t-il pas changer d’avis et se dire que finalement, pour moins cher, il peut avoir une Withings Activité ou une Pebble Time ?
La communication d’Apple dépasse l’entendement. Dans son communiqué de presse du jour, Angela Ahrendts n’y va pas par quatre chemins : « Etant donné l’engouement phénoménal des personnes qui visitent nos magasins et le nombre de clients ayant consulté l’Apple Store en ligne pour choisir très tôt leur Apple Watch préférée, nous prévoyons que les stocks disponibles lors du lancement ne suffiront pas à satisfaire cette forte demande ». Si Apple voulait décourager les clients potentiels de l’Apple Watch, entre ce système de précommande et cette déclaration, elle pourrait difficilement faire mieux.
Apple s’était donné du temps pour assurer le lancement de sa montre connectée. Rappelons que la présentation initiale a eu lieu en septembre dernier au moment de la présentation des nouveaux iPhone. Au final, la firme de Cupertino donne l’impression d’avoir toutes les difficultés du monde à être prête en temps et en heure. Pas terrible pour… une montre.