Amazon/Macmillan : la guerre éclair

Arnaud de la Grandière |

Lors d'une interview impromptue menée par Walt Mossberg à l'issue de la présentation de l'iPad, Steve Jobs lui indiquait que les tarifs des iBooks seraient similaires au reste du marché (voir notre article Amazon, Apple, Jobs et Mossberg). On ignorait alors si le tarif de $14,99 qu'évoquaient les rumeurs allait être revu à la baisse ou si au contraire c'est la concurrence qui allait se voir forcée de monter ses tarifs, l'affaire Amazon-Macmillan semble indiquer que c'est la deuxième solution qui se profile.

En effet, on apprenait récemment qu'Amazon avait retiré toutes les références de Macmillan de sa boutique en ligne (leurs œuvres étaient cependant toujours disponibles sur le Kindle Store et en vente par des tiers, voir notre article Bisbilles entre Amazon et l'un des partenaires de l'iPad). Nous vous faisions part hier soir d'une lettre ouverte de John Sargent, patron de Macmillan, qui expliquait quels étaient les enjeux du bras de fer (voir notre article Apple responsable de la zizanie entre Amazon et Macmillan ?).

Amazon a répondu à cette lettre, en envoyant un communiqué à ses clients.

« Chers clients,

Macmillan, un des "six grands éditeurs", nous a clairement fait savoir que, quel que soit notre point de vue, ils se sont engagés à basculer sur un modèle d'agence, et à facturer les versions e-book de leurs best-sellers et de la plupart de leurs livres reliés de $12,99 à $14,99.

Nous avons exprimé notre profond désaccord et la gravité de notre désaccord en mettant temporairement fin à la vente de tous les titres de Macmillan. Il nous faut vous dire cependant que, au bout du compte, nous devrons capituler et accepter les termes de Macmillan, parce que Macmillan dispose d'un monopole sur ses propres titres, et que nous voulons vous les proposer, même à des tarifs que nous considérons inutilement élevés pour des e-books. A ce moment là, les clients d'Amazon décideront pour eux-mêmes s'ils pensent qu'il est raisonnable de payer $14,99 pour les e-books les plus vendus. Nous ne pensons pas que tous les plus grands éditeurs suivront le chemin de Macmillan. Et nous sommes certains que de nombreux éditeurs indépendants et d'auteurs qui s'auto-produisent y verront une chance d'offrir des tarifs attractifs en tant qu'alternative.

Kindle est un business pour Amazon, mais c'est également une mission. Nous n'avons jamais pensé que ça serait facile !

Merci de compter parmi nos clients. »

Source : MacRumors

Lors d'une interview impromptue menée par Walt Mossberg à l'issue de la présentation de l'iPad, Steve Jobs lui indiquait que les tarifs des iBooks seraient similaires au reste du marché (voir notre article Amazon, Apple, Jobs et Mossberg). On ignorait alors si le tarif de $14,99 qu'évoquaient les rumeurs allait être revu à la baisse ou si au contraire c'est la concurrence qui allait se voir forcée de monter ses tarifs, l'affaire Amazon-Macmillan semble indiquer que c'est la deuxième solution qui se profile.

En effet, on apprenait récemment qu'Amazon avait retiré toutes les références de Macmillan de sa boutique en ligne (leurs œuvres étaient cependant toujours disponibles sur le Kindle Store et en vente par des tiers, voir notre article Bisbilles entre Amazon et l'un des partenaires de l'iPad). Nous vous faisions part hier soir d'une lettre ouverte de John Sargent, patron de Macmillan, qui expliquait quels étaient les enjeux du bras de fer (voir notre article Apple responsable de la zizanie entre Amazon et Macmillan ?).

Amazon a répondu à cette lettre, en envoyant un communiqué à ses clients.

« Chers clients,

Macmillan, un des "six grands éditeurs", nous a clairement fait savoir que, quel que soit notre point de vue, ils se sont engagés à basculer sur un modèle d'agence, et à facturer les versions e-book de leurs best-sellers et de la plupart de leurs livres reliés de $12,99 à $14,99.

Nous avons exprimé notre profond désaccord et la gravité de notre désaccord en mettant temporairement fin à la vente de tous les titres de Macmillan. Il nous faut vous dire cependant que, au bout du compte, nous devrons capituler et accepter les termes de Macmillan, parce que Macmillan dispose d'un monopole sur ses propres titres, et que nous voulons vous les proposer, même à des tarifs que nous considérons inutilement élevés pour des e-books. A ce moment là, les clients d'Amazon décideront pour eux-mêmes s'ils pensent qu'il est raisonnable de payer $14,99 pour les e-books les plus vendus. Nous ne pensons pas que tous les plus grands éditeurs suivront le chemin de Macmillan. Et nous sommes certains que de nombreux éditeurs indépendants et d'auteurs qui s'auto-produisent y verront une chance d'offrir des tarifs attractifs en tant qu'alternative.

Kindle est un business pour Amazon, mais c'est également une mission. Nous n'avons jamais pensé que ça serait facile !

Merci de compter parmi nos clients. »

Source : MacRumors

avatar solea | 
Une communication vraiment surprenante de la part d’une entreprise, avec un aveu de « faiblesse » auprès de ses clients face à un acteur majoritaire, et un encouragement implicite au boycott. Je trouve ça bien.
avatar P.Gomes | 
Bien sur! Amazon veut capter de la sympathie pour son kindle menacé par l'ipad c'est comme google qui dit qu'il arrête la censure, nokia qui se plaint que le méchant iphone lui a volé ses brevets, maintenant on fait appel à la pitié des clients pour faire des milliards de bénéfices.
avatar Marksanders | 
Dommage qu'ils aient dû plier. Jamais je n'acheterais un bouquin virtuel à 15 € sauf cas spéciaux type très gros ouvrage.

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