L'iBookstore se remplit de livres français

Anthony Nelzin-Santos |

Juste à temps pour la sortie de l'iPad, les éditeurs français arrivent sur l'iBookstore, et il y a du beau monde : on trouve par exemple Publie.net, Eyrolles, Albin Michel, Numilog, ou encore Hachette.

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La page d'accueil de la boutique est maintenant à jour, affichant les livres payants en même temps que les livres gratuits du projet Gutenberg qui étaient déjà là. Les prix varient du simple au double sans grande uniformité, entre une section « livres à moins de 7 € » pour le moment vide, beaucoup d'ouvrages entre 11,99 € et 17,99 €, et des ouvrages plus spécialisés à 30,99 €.

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Via eBouquin

avatar eMxPi | 
Une nouvelle ère commence.
avatar iFred-is-a-widget | 
Trop cher ! A ce prix j'ai du mal a voir l'intérêt delà version électronique ....
avatar timontimmi | 
Avec ça nos amis avocats vont pouvoir venir au tribunal juste avec la petite sacoche be.ez a la place de leur brouette pour trimbaler les 12 kilos de copie pour l'affaire de 7 euros impayés
avatar Norandy | 
Les maisons d’édition : encore plus nulles que les majors du disque!! Bravo!! Franchement, la barre était haute mais elles ont réussi… c’était pas évident. Perso, je suis prêt à débourser pour des applications pas chères ou pour du contenu à prix honnête et pas bridé par DRM… (Je suis même abonné à emusic.com depuis plus de deux ans) Mais hors de question de filer un rond pour ces trucs hors de prix et à usage limité. Le livre, encore plus que le disque d’ailleurs, se passe de main en main. Si on ne peut plus le donner, il faut DIVISER son prix au moins par quatre ou cinq. Si on ne peut pas le lire sur n'importe quel support, il faut encore le diminuer. Pour moi ce sera encore le livre de poche tant que leurs bouses (à cause des DRM, pas à cause du texte) ne seront pas à moins de 2 ou 3€.
avatar JonathanMds | 
Bon sang !!! Mais ils se moquent du monde !!! Qu'ils aillent au diable j'attendais de voir, eh ben j'ai bien fait ...
avatar Pierrkiiroule | 
Dans ces conditions tarifaires je ne vois pas l'intérêt de la version electronique. En plus une belle biblio où on retrouve 10 ans après un bouquin çà a plus de charme. L'iPad devient un vrai budget en lui-même entre un 2ème forfait 3G et son contenu livresque trop chère.
avatar iguan | 
Il reste possible de se rabattre sur le Kindle Store: http://itunes.apple.com/app/kindle/id302584613?mt=8
avatar JDrewX | 
mais sur le kindlestore j'ai pas vu grand chose de gratuit
avatar iguan | 
Un livre est une oeuvre artistique qui a demandé des heures de travail. Il est normal que cela soit rémunéré. Sur le Kindle Store, c'est moins cher que sur l'iBook Store (enfin la dernière fois que j'ai regardé), mais évidement pas gratuit (sauf les livres du projet Gutenberg). Et puis quoi encore (ras le bol de tous ces gens irrespecteux du travail des autres, qui veulent tout gratuit)!
avatar terreaterre | 
Je ne pense pas que vous lisez bcp en réalité. Le prix est simplement une excuse. De plus l'impression d'un livre est ridicule de l'ordre de 10%, et encore. Seul problème pour moi le format, j'aime encore tourner les pages et les DRM. Les livres se donnent, s'echange ....
avatar JonathanMds | 
A hirtley : nan dsl je bosse dans des bouquins de 400 pages (j'en suis a une dizaine depuis le début de l'année ) A part ça ça va J'en aurait autant l'an prochain ...
avatar eipem | 
Il me semble que l'application Stanza permet le partage d'eBook, et qu'elle a été validée par Apple, donc pas de panique... Cela dit, je les trouve quand même un peu con ces éditeurs. Personne ne mettra 10€ dans un ebook. Alors qu'à 2 ou 3€ ça cartonnerai... Et à ce prix prohibitif, les techniques de piratage vont exploser... Un simple script de capture d'écran page par page sur un iPhone jailbreaké, suivi d'un bon OCR, et adieu les DRM... Un programme capable de débrider un eBook intéressera quiconque veut partager son bouquin, c'est à dire à peu près tout le monde... Comme pour la musique, on va tous devenir pirate... N'importe quoi!
avatar eMxPi | 
Il me semble que la question n'est ni "est-ce que c'est trop cher ?" ni "est-ce qu'il faut mettre des DRM ou pas ?" mais bien "comment s'assurer que les auteurs/éditeurs qui le méritent soient rémunérés ?" Peut importent les moyen (prix élevé, bas, système de dons, etc), ce qui compte, c'est seulement cette fin particulière.
avatar Norandy | 
Certes... et pour rémunérer justement ceux qui ont accompli le travail, il faut vendre! Il existe donc à la vente des livres... et maintenant cette nouvelle offre de livres électroniques, qui subit forcément la comparaison au livre physique. C'est un produit cher, impossible à partager, limité dans les possibilités de l'exploiter... faut-il s'étonner que les clients potentiels râlent? :) La technologie permet de nouvelles choses ; la frilosité des éditeurs fait barrage... dommage.
avatar padagry | 
Pour info "http://www.lafabriquedulivre.com/arbout-combiengagneunecrivain1.html" Le pourcentage d'un livre (prix HT) reversé à l'écrivain tourne autour de 10% (à peu près pareil pour le disque d'ailleurs). Sur un livre à 18€ TTC, donc 15€HT, l'auteur touche 1€50. Donc une misère ! Ce qui est une honte soit dit en passant. Etant donné que la dématérialisation enlève le coût de stockage, transport, intermédiaire (le libraire, bien qu'Apple doit en prendre) et limite les coûts de promotion, je préfère un livre numérique à 7€ avec 50% pour l'auteur, soit 3€50.... Ensuite, si les ventes numériques décollent, et que tous les auteurs voient leur volume de vente multipliés par 5 ou 10, alors oui, on pourra passer au 5 voir 4 €. Mais qqn va peut être dire que l'auteur n'est pas d'accord pour toucher plus que maintenant ...
avatar Lolodesbois | 
question : peut-on mettre son propre livre pour son propre usage sans passer par l'appstore (la version d'indesign permet d'exporter en ibook)
avatar Norandy | 
Oui, l’application sait lire le format ePub classique (sans DRM) que l'on peut placer dedans à l'aide d'iTunes. Sans même l'application de lecture d'Apple, cela aurait été possible avec d'autres applications (Stanza par exemple, peut être Kindle également?)
avatar meego | 
Aux foires à tout, vide-grenier, puces... on trouve des bons bouquins pour 50 centimes qui éveille notre esprit sans consommer de l'énergie et une fois lu vous le passer à un ami. La vie sans iPad, possible ?
avatar barth_polux | 
bonjour une question (bete ?) , me connectant a l'appstore via itunes habituel, cliquant sur ipad, je ne trouve pas ces livres en français .. je voudrais voir un peu la liste actuelle avant d'acheter mon ipad ... merci m'indiquer comment faire ou faut-il aller sur l'appstore US, mais alors pas de compte ? merci vos précisions
avatar Norandy | 
Si j'ai bien compris, on ne peut voir les livres qu'à travers le "store" qui se trouve dans l'application iBooks sur l'iPad, pour le moment. (Je n'ai pas d'iPad pour confirmer cela).
avatar barth_polux | 
C'est bien ce que je craignais .. donc pas moyen, avant d'acheter un iPas de se rendre compte des livres auxquels on aurait acces .. dommage ...
avatar gamac | 
Ce prix est des plus ridicule. Et la question n'est pas non plus de ne pas rémunérer les auteurs. La question est de tenir compte de la baisse structurelle des coûts de la distribution dématérialisée. La question est de trouver un nouveau mode de promotion correspondant aux usages numériques. De vendre les livres comme se vendent les logiciels, par exemple, d'utiliser le web 2.0 comme le fait Amazon, et de chercher un niveau de prix attractif. Et ça ne remet pas en cause la valeur du livre! Le livre de poche existe depuis longtemps! Et les livres vendus à 200 exemplaires et renvoyés au pilon sont aussi une réalité quotidienne du monde de l'édition. Et le problème n'est pas binaire: le livre, ou le e-bouquin; c'est le livre ET le e-livre. Les [url=http://www.mediologie.org/ ]médiologues[/url] ne cessent de le montrer: [url=http://www.mediologie.org/collection/06_mediologues/merzeau.pdf]ceci ne tuera pas cela![/url] Les éditeurs ne suppriment pas leurs éditions papier en proposant une édition électronique: ils l'ajoutent à la première; le coût essentiel du bouquin est déjà pris en charge, ce que demande l'édition électronique c'est un coup de transformation, et encore, à partir d'une source qui est déjà numérique. Le seul risque véritable, c'est que l'industrie de l'édition électronique supplante l'industrie de l'édition papier, faisant de la seconde un marché mineur, au pire un marché de niche. Mais il restera des marchés inatteignables: le beau livre, les pléiades et autres collections prestigieuses, les formats particuliers, les livres d'occasion, sans compter les bouquins de poche, sur lequel l'édition électronique devrait avoir une incidence minime. Mais la frilosité n'a d'égal que l'appât du gain. Peu importe: les chiffres de vente seront ridicules, et on se perdra en fausses conjectures sur le fait que l'iPad n'est peut-être pas un bon outil pour la lecture, sur la sauvegarde du sacro-saint livre, avec caution de grands intellectuels, et témoignages d'amoureux du papier, son odeur, son toucher, etc. Du bon manichéisme pour mieux éviter de se poser les questions qui fâchent. Il y a des livres qu'on consulte et ceux qu'on lit linéairement et intégralement; il y a des livres qu'on feuillette, dont on lit un chapitre de temps en temps, qu'on a toujours sur soi. Il y a des usages ou le livre papier est mille fois plus intéressant que le e-livre, mais aussi vice-versa. J'aimerais emporter cinq ou six bouquins en vacances, ou avoir sur moi, à moindre poids, les dix bouquins dont j'ai besoin pour écrire un article (avec, en plus, la facilité de citation procurée par le copier-coller); à la plage, en revanche, je n'emporterai qu'un bouquin, comme dans le métro. Et je suis sûr que j'achèterais des bouquins en double pour les avoir sur deux supports (un pour la maison, la bibliothèque, un pour les déplacements). Est-ce qu'il y a un éditeur qui s'est penché sur l'idée de mettre le e-bouquin en supplément à 2 euros avec l'achat du bouquin papier (la suggestion avait déjà été faite à l'avènement des eBD sur iPhone, avec Avé Comics)? Mais non, on nous rejoue le coup du binaire exclusif. Lassant, navrant. Ecœurant. Mais surtout, faux, totalement et sciemment faux.

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