L'iPad et l'édition : des bouquins et des magazines féminins

Anthony Nelzin-Santos |

skitchedCertains voient l'iPad comme le sauveur de l'édition et de la presse (entre autres pouvoirs surnaturels). On remarque en tout cas que la tablette d'Apple fait beaucoup parler d'elle dans ces univers, et a tendance à leur donner un coup de fouet.

L'auteur japonais Ryu Murakami, que l'on connaît notamment pour Bleu presque transparent ou Audition, devenu un excellent film d'horreur, a décidé de ne sortir son dernier ouvrage Utau Kujira (A Singing Whale en anglais) que sur iPad.

Il sera proposé sous la forme d'une application vendue 1.500 yens sur l'App Store japonais, soit un peu plus de 13 $. L'éditeur a été remplacé par une société spécialisée dans la conception de logiciels, le livre s'orientant vers un projet multimédia complet avec des vidéos et de la musique composée par Ryuichi Sakamoto, compositeur renommé. Apple prendra donc 30 % du prix de l'application, le reste étant partagé entre Murakami, Sakamoto, et les développeurs de l'application.

La Kodansha, éditeur traditionnel de Murakami, voudrait publier une version papier de Utau Kujira, mais l'auteur n'est pas le premier a tenter de se passer d'un éditeur pour publier directement sur les plateformes numériques : le dernier exemple connu en date est celui de Stephen King, qui a publié Blockable Billy en version ebook un mois avant la version papier, et a réservé UR au Kindle.

Condé Nast, éditeur américain au catalogue fourni (Bon Appetit, Gourmet, The New Yorker, Vogue, Wired) ne tarit pas d'éloges envers l'iPad. Le numéro de septembre de Glamour devrait être « la plus grosse sortie en 20 ans », selon William Wackermann, directeur de la publication.

C'est grâce à un volume de publicité en explosion : 241 pages de pub pour septembre 2010, contre 153 pour septembre 2009. Cette croissance est en partie due à l'iPad : en l'échange de l'affichage de publicités sur l'édition iPad de Glamour, les annonceurs doivent aussi acheter des espaces dans la version papier. Wackermann commente : « il y a un an, on parlait de mort du papier. Voilà un exemple où le papier et le numérique peuvent travailler ensemble ».

avatar Tibimac | 
L'iPad est un incontestablement un outil fabuleux pour consulter presse quotidienne, magazines, revues professionnelles. Les papiers qu'on veut lire sont toujours avec soi ou téléchargeables/consultables sur le net, et dès qu'on a un trou de 15 minutes (genre un patient qui ne vient pas...), hop, on s'avale cet article qu'il fallait absolument qu'on lise depuis des mois... Je n'ai jamais autant lu de presse pro, voire générale, depuis que j'ai l'iPad. Un peu comme la musique avec mon iPod... Pour les bouquins, par contre, j'ai fais quelques essais, et en dehors des ouvrages professionnels, j'accroche pas, mais alors pas du tout. Je ne sais pas pourquoi. Avec le temps peut-être...
avatar whocancatchme | 
MacGé : feriez mieux de vous occuper de l'édition en français et non des éditions amerloques ou autres truffées de publicités et vendues au plus offrant et que de toute façon personne ne lit à part quelques bobos new-yorkais. Je ne peux supporter que certains « écrivains » proposent leur prose à certains supports (iPad, kindle) plutôt qu'à tous. Ces perversions mercantiles me font vomir.

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