Lors de la présentation de l'iPad, Steve Jobs a fait mention de cinq éditeurs de taille qui se lancent dans l'aventure iBooks : Penguin, HarperCollins, Simon & Schuster, MacMillan, et Hachette. Cependant un grand absent manque à l'appel : McGraw-Hill. On pourrait penser que Steve Jobs n'a limité l'annonce qu'au noms les plus importants, pourtant McGraw-Hill est une société plus importante encore que la plupart des noms cités…
Peut-être faut-il voir dans cette absence une mesure de coercition à l'encontre de l'éditeur, dont le PDG Harold McGraw s'est montré particulièrement bavard sur CNBC au sujet de la tablette la veille même de son annonce (voir notre article Autour de la tablette : quand un éditeur de manuels la confirme).
Une indélicatesse qui est d'ordinaire très mal perçue par la firme de Cupertino. Dans un épisode similaire, Apple avait puni ATI d'un véritable embargo pour avoir eu la langue trop bien pendue…
Reste à voir si cette omission aura d'autre conséquences ou si les choses s'en tiendront là. Apple a malgré tout intérêt à offrir le plus de contenus possibles sur son nouveau store.
Il semble d'ailleurs que les accords qu'Apple a signés n'aient pas de portée internationale : sur le site australien d'Apple qui fait mention de l'iPad, la fonction iBooks a tout simplement disparu. Il semble donc qu'on s'oriente vers un déploiement progressif, comme ce fut le cas des autres contenus vendus par Apple. La chose n'est pas très surprenante dans la mesure où les droits de publication sont majoritairement limités à des territoires géographiques donnés.
