Blackberry a écoulé 1,1 million de téléphones sur son dernier trimestre fiscal (clos fin mai) [PDF]. Il y a un an il annonçait un volume de 1,6 million. De géant qu'il était à petit artisan qu'il est devenu, la comparaison avec ce qu'Apple peut faire sur une période (presque) similaire reste cruelle. Entre mai et juillet 2014, la Pomme avait vendu 35 millions d'iPhone et le dernier chiffre en date (donné fin avril 2015) était de 61 millions d'unités écoulées en trois mois. Le prix de vente moyen pour les BlackBerry est d'environ 240 dollars contre 659 dollars pour les iPhone.
Ce trimestre, son CA s'est élevé à 658 millions de dollars contre 966 millions il y a un an et la perte est de 28 millions contre -60 millions l'année dernière. Les analystes espéraient un CA de 683 millions.
La part du matériel est toujours inférieure à la moitié du CA (40% ce trimestre, 39% il y a un an) et ce n'est pas là que le fabricant marque des points malgré une poignée de nouveaux modèles ces derniers mois. En un an, ce sont les logiciels qui ont pris du poids et les services aux entreprises. BlackBerry a progressivement étendu la compatibilité de ses applications et surtout de ses outils d'administration de parcs mobiles à toutes les plateformes autres que la sienne, avec comme corollaire un doublement des ventes d'un trimestre sur l'autre.
John Chen, le PDG, estime qu'après la restructuration conduite depuis six mois, BlackBerry peut s'engager dans un plan de croissance et de retour aux bénéfices. En avril, le groupe a lancé le Leap, un modèle sans clavier physique à écran tactile de 5" pour les professionnels. Un téléphone qui n'embarque pas précisément le fin du fin de la technologie actuelle (écran 1280x720, Snapdragon S4 Plus…) et qui est néanmoins vendu 250 €.