Apple agite Samsung et Lenovo

Le très vif intérêt d'Apple pour le marché chinois n'a pas dû tomber dans l'oreille d'un sourd chez Lenovo, le champion local. La Grande Chine (Chine continentale, Hong Kong, Taiwan) est devenu un marché stratégique pour la Pomme. Il y a quelques jours lors de l'annonce de ses derniers résultats financiers, Apple a fait ses comptes : les 4 Apple Store chinois sont les plus visités et les plus profitables du monde : ces trois derniers mois, la Chine a généré 2,6 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour Apple, soit plus de la moitié du chiffre d'affaires de la zone Asie-Pacifique… et l'équivalent du CA Apple chinois pour l'année fiscale 2010 (lire Résultats Apple T1 2011 : quelques clefs pour comprendre) Lors du Word Economic Forum de Davos, Liu Chuanzhi le président fondateur de Lenovo a décrit les risques à moyen terme pour les grands du secteur face à des bouleversements comme en ont provoqué l'iPhone et peut-être l'iPad “Nous consacrons une attention toute particulière à l'innovation avec LePad et LePhone, car ces produits domineront l'avenir. Celui qui perd cette bataille sera effacé de l'histoire de cette industrie”. LePhone est sorti en mai dernier et la tablette LePad arrivera ces prochaines semaines. Pour le président de Lenovo, la carte d'une meilleure connaissance du marché sera décisive pour emporter la mise “L'Histoire a montré que nous sommes très bons pour rattraper les leaders du marché. Même si Apple est en train de prendre une part significative du marché chinois, il n'a pas pris une avance claire et définitive. Notre avantage est que nous connaissons mieux ce marché”. Une déclaration à mettre toutefois en regard de l'obtention par une filiale de Foxconn d'un agrément de distributeur Apple en Chine, à Hong-Kong et à Taïwan. Et derrière, la perspective de voir plusieurs centaines de boutiques vendre les produits du Californien. Lenovo comme ses homologues n'en ont pas terminé avec Apple si l'on en croit The Korea Times : Samsung devrait multiplier par quatre ses livraisons de processeurs à Apple en 2011. Un volume qui représenterait la moitié de sa production, soit plus encore que ce qu'il consacrera à ses propres produits "Galaxy". Il s'agit aussi pour Samsung de moins dépendre de son activité dans les composants mémoires et développer son poids dans l'industrie des semi-conducteurs.