Comme le révèle le Financial Times, Foxconn a suspendu ses embauches pour la première fois depuis 2009. Mais il ne s’agit pas d’une réponse à la faible cadence de production de l’iPhone 5 comme l’assure le quotidien britannique : dans un communiqué, Foxconn explique que cette année, plus de travailleurs sont revenus après le Nouvel An qu’à l’habitude.
Lors du Nouvel An, les chaînes de productions sont arrêtées et les ouvriers rentrent dans leurs familles. Beaucoup rentrent définitivement, parce qu’ils ont amassé un pécule ou ne supportent plus le rythme effréné des chaînes : Foxconn lance alors une grande campagne de recrutement pour pallier les défections. Cette année, moins d’ouvriers ont jeté l’éponge — la récente hausse des salaires n’y est sans doute pas étrangère. Foxconn n’a donc pas eu besoin de relancer les embauches : le plus grand employeur privé du monde comptait 1,2 million de salariés lors du lancement de l’iPhone, et en compte désormais 1,4 million.
Le rythme de production de l’iPhone 5 pose bien problème, mais n’est donc pas la raison de cette décision de Foxconn. Le problème, d’ailleurs, n’est pas tant la demande que l’offre : Apple et ses sous-traitants ne parviennent pas à résoudre des difficultés sur les chaînes de production. Sur le long cours, la croissance de l’iPhone 5 est cependant moins explosive que celle de ses prédécesseurs : dans un contexte économique particulièrement difficile, l’iPhone 4S continue à tirer son épingle du jeu et représente plus du tiers des ventes totales d’iPhone selon Strategy Analytics.
