Motorola a officialisé le Moto X, son premier smartphone conçu sous l'égide de Google. Beaucoup avait été déjà dit et vu sur cet appareil et il se confirme qu'il fait l'impasse sur la course à la puissance et aux écrans géants.
Il s'agit plutôt d'un modèle de milieu de gamme, aux caractéristiques situées entre celles d'un iPhone 5 et d'un Galaxy S4. C'est un choix assumé, explique son géniteur, qui a privilégié un écran (AMOLED) de 4,7" en 720p que l'on peut facilement mettre dans sa poche.
Aller vers des tailles plus grandes pour l'écran se ferait aux dépens de la batterie, ajoute Motorola. Un changement de discours, plutôt rare aujourd'hui, à part chez Apple (Motorola a aussi des Droid de 5" à son catalogue). Là, ce Moto X est capable de tenir 24h, affirme son fabricant. Il fonctionne avec une version de base d'Android 4.2.2.
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Ce Moto X, qui préfère un plastique mat à l'aluminium, joue la carte de la personnalisation avec la possibilité de choisir la couleur de sa façade (noir ou blanc), de la coque arrière (18 options), celle des boutons et du cerclage autour de la caméra (7 choix). Sans oublier l'option d'une gravure au dos. Au total, cela fait 504 combinaisons possibles en prenant en compte les capacités de stockage. Sans oublier les coques de fabricants tiers qui peuvent être utilisées. Détail confirmé au passage, il utilise bien une nano-SIM, comme l'iPhone 5 avant lui, un format promu par Apple et standardisé l'an dernier.
Ce téléphone ne fait pas d'extra sur ses performances. Les tests d'Engadget montrent des S4 et HTC One bien plus rapides, alors il se distingue sur ses fonctions logicielles. Par exemple un système de notifications discret qui démarre par une icône à l'écran et révèle plus de détails lorsqu'on l'effleure ou qu'on retourne le téléphone face à soi.
Ou le geste consistant à le secouer d'une triple rotation de poignet pour lancer l'appareil photo. L'idée ensuite de prendre des photos en tapant n'importe où sur l'écran plutôt que sur un bouton particulier (les réglages de prise de vue se font automatiquement, sauf à aller chercher soi-même les réglages). Même son de cloche avec Google Now que l'on peut régler pour qu'il soit toujours à l'écoute de vos requêtes, sans intervention manuelle ni besoin que le téléphone soit déverrouillé.
D'autres capteurs savent passer le terminal en mode conduite automobile avec une interface adaptée. Mais, comme l'explique The Verge, si le Moto X arrive à deviner que vous êtes en voiture, impossible pour lui de déterminer si vous êtes le conducteur ou le passager…
Des bench (dont on sait qu'ils sont malléables…) placent ce Moto X assez nettement derrière les modèles star d'HTC et Google et au niveau des Droid déjà commercialisésVendu, avec un engagement opérateur sur deux ans, 199$ (16 Go) et 249$ (32 Go) à la fin de l'été aux États-Unis, il y est également assemblé. Une usine au Texas avec 2000 employés en est chargée. Une volonté pour Motorola de ramener les délais de livraison à ses clients à moins de 5 jours et de rapprocher les lignes d'assemblage des équipes de l'ingénierie. Quoiqu'il en soit, ce discours autour de l'autonomie et de la mise à l'écart des questions de performances fait écho à ce que l'on a pu voir récemment dans le monde des ordinateurs portables avec les puces Haswell.